La marque française de prêt à porter Ba&Sh a le vent en poupe. Et parfaitement consciente des enjeux marketing, elle se pare de tout un tas de certifications sous les yeux attendris de One Voice et de son toutou clone Savoir Animal. One Voice se fend même d’un article dithyrambique sur son site et loue les vertus éthiques de la marque…et on trouve ça très étrange…
Alors pour bien comprendre l’histoire, il faut dire que Muriel Arnal, fondatrice de One Voice, est aussi référente de la « Fur Free Alliance » en France. Il s’agit d’une certification qui engage les marques à ne pas utiliser de fourrure dans leurs produits. En cette qualité, la voir saluer la démarche de l’entreprise n’est pas spécialement étonnant.
Ce qui l’est plus, c’est de voir One Voice cirer les pompes de l’irréprochable petite boite à 250 millions d’euros de chiffre d’affaires et propriété d’un fonds d’investissement appartenant à Bernard Arnault. D’autant que l’entreprise propose à la vente…du cuir. Beaucoup de cuir.
Or, selon One Voice sur son site internet :
« Le cuir est une industrie que One Voice combat depuis des années. Outre la problématique environnementale, elle implique l’élevage et l’abattage d’animaux pour leur peau et ce dans les pires conditions qui soient, cruelles de bout en bout. »
Pourtant dans cet article, Muriel Arnal n’hésite pas à mettre de côté ses principes :
« Cette consécration de l’action de la marque contre les fourrures animales s’inscrit plus largement dans la politique bien-être animal de ba&sh. »
Aucune trace du cuir dans l’article de One Voice. En revanche, on y apprend ceci :
« La marque s’est par ailleurs fixée comme objectif d’atteindre en 2025 les 100% de fibres animales issues de filières certifiées garantissant le bien-être animal (2027 pour l’alpaga). »
Donc c’est en cours hein…bon pour l’alpaga on va attendre 4 ans pour en avoir quelque chose à foutre, mais c’est en cours… « j’texpliquerai ».
On est en droit de se demander ce qui pousse l’association aux multiples vertus à s’acoquiner avec un géant de l’industrie. Qui lui bien entendu, dans cet article, ne se gène pas pour revendiquer son positionnement éthique, et même à citer One Voice :
« Une réussite qui nous motive à persévérer dans notre travail de lutte pour le bien-être animal aux côtés de nos partenaires One Voice et QUATRE PATTES. »
Vous le voyez, l’opération de greenwashing fonctionne à plein.
Que faut-il donc faire pour tomber en bonnes grâces auprès de One Voice ? Suffirait-il de ne pas vendre de fourrure ? D’autant qu’à aucun moment dans sa charte éthique, l’entreprise n’annonce la fin du cuir ! Donc quoi ? D’où nous vient cette magnifique pirouette ?
Verra-t-on bientôt ces magnifiques bottines en cuir de veau à 395€ certifiées One Voice ?
L’avenir nous le dira. En attendant, il existe des centaines de marques signataires de la charte (dont beaucoup de françaises), et qui n’ont pas eu droit à leur publireportage avec lien affilié sur le site de One Voice.
Un oubli sans doute…
Bon bas de laine en perspective , qui permettra de faire , encore , campagne contre la chasse .
Avec deux ou trois gros billets, les principes ça s’oublie vite…
Pour être bien vu par one- voice ?? Facile, même si tu as des défauts, il suffit de verser une très très belle somme d’argent et d’un coup, tu est idolâtré et tout les » petits défauts disparaissent !! Richard si tu veux être bien vu,, ben faut cracher au bassinet !!