Ces tribus numériques qui tuent l’intelligence

Les plumes de Richard
date 11 octobre 2022
author Richard sur Terre

Il sera toujours des gens pour m’enfermer dans les cases qui leur rendent le monde plus confortable. Chasseur donc facho, mascu, violent, haineux, bourré etc. Vous connaissez la chanson.

Texte : Richard sur Terre

La mythologie du monstre chasseur a de beaux jours devant elle.

Il s’agit là, comme je l’ai exprimé à maintes reprises, d’une tentative de caricature de l’ennemi à combattre, dans l’espoir que la débilisation du propos attire des lambdas avides de luttes pas trop perturbantes à mener.

Se trouver une tribu est presque devenu un impératif de survie dans le monde numérique qui est le nôtre. Comme dans la cour de promenade d’une prison américaine dans un mauvais film, choisis bien ton camps, prends acte de la ligne adoptée par le groupe, et n’en dévie jamais. Tu dois choisir ! Dans une forme étrange de grégarité numérique, Tu DOIS avoir un avis, et te ranger avec les ceusses qui le partagent. Sinon tu seras le mouton planté au milieu du champ, à découvert et vulnérable.

Et si d’aventure, une fois la tribu ralliée, te viendrait l’idée saugrenue d’être d’accord avec la tribu d’en face sur un point précis, tu DEVRAS te taire, sous peine de voir le groupe tout entier sonner l’hallali. Et c’en sera fini de ton appartenance. C’en sera fini du socle sur lequel tu t’es construit.

S’en suit alors, dans une farandole de biais de confirmation, un pervertissement de tous les sujets complexes, réduits à leur plus simple expression et passant de gauche à droite, de haut en bas, suivant qu’on prie dans telle ou telle chapelle. Les récits qui sortent de ces entités hautement débiles sont à peine des ersatz d’analyses, mais qu’importe. Faire simple. Toujours. L’information a cédé sa place à la communication, et comme disait Coluche : « c’est nous qu’on paye ». La Vérité n’est plus un objectif, congédiée comme une malpropre par l’empire de Notre vérité où chaque cerveau corrompu devient le moteur de la pensée de l’autre.

Et la perversité de l’ensemble réside dans le fait que les plus ineptes sont aussi les plus écoutés. L’empire de la petite phrase versus l’analyse intelligente du sachant. Le premier écrase le second au premier round, et en moins de huit secondes. Plus c’est clivant, plus c’est visible. Et comme la vérité est TOUJOURS teintée de nuances, elle mange la poussière à coup sûr.

Mais à la fin, ayons l’humilité de reconnaître nos limites ! Actons le fait que nous sommes des créatures imparfaites bourrées de paradoxes ! Je me trompe, je regarde, et j’apprends. Parfois je m’emporte, avant de me rendre compte que j’ai été con. Et puis je change d’avis. C’est ça être humain. C’est accepter qu’on puisse se planter, et être heureux de constater qu’on a évolué dans sa conception du monde.

L’enjeu de nos sociétés à venir est de sortir des représentations pour entrer dans la connaissance. Et de « prélever » définitivement cet empire de l’émotion qui est en train se s’élever et qui relègue la science dans les culs de basse-fosse.

Les Nouveaux Prédateurs

Comment ils menacent les hommes sans protéger les animaux ?

Un essai engagé qui met en évidence les dérives de l’écologie radicale et des militants antispécistes. Protéger les animaux, leur assurer des conditions de vie décentes, consommer autrement en respectant notre environnement… Qui serait en désaccord avec ces principes fondamentaux ? Mais, on le sait, l’enfer est souvent pavé de bonnes intentions. Aujourd’hui, les activistes antispécistes et les militants écologistes les plus radicaux détournent ces idées partagées par le plus grand nombre. Animés par une idéologie radicale, convaincus que l’intimidation peut remplacer l’échange démocratique, ils imposent, peu à peu, leur vision du « meilleur des mondes ».

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