La chasse n’est certainement pas une science exacte. Elle est soumise à de nombreux facteurs imprévisibles inhérents au monde sauvage.
Mais il y a une règle d’or — une question d’honneur même — à laquelle tout chasseur se doit d’adhérer : il est responsable de son tir. Nous ne sommes pas des tireurs d’élite, mais des chasseurs, et blesser un gibier peut arriver, même aux plus précautionneux d’entre nous.
Et c’est très désagréable ; ce tir inachevé est souvent accompagné d’un sentiment de honte et d’échec.
Toutefois, un chasseur reste toujours conscient de l’importance du respect dû à l’animal qu’il traque. Il porte une attention particulière à chaque étape, de la traque jusqu’au traitement de la venaison.
C’est justement ce respect qui motive les conducteurs de chiens de sang à se dévouer corps et âme. Leur rôle est crucial, car ils apportent leur savoir-faire et leur temps pour cette quête indispensable : retrouver l’animal blessé.
Descendante d’une tradition germanique, la recherche au sang est une discipline qui repose sur une complicité parfaite entre le chien et son maître. Ce travail minutieux requiert une longue préparation. Le chien doit être capable de suivre la piste souvent altérée de l’animal, tout en étant guidé par un maître attentif à son environnement et à la moindre réaction de son compagnon à quatre pattes.
Tout commence dès le tir. L’observation de la réaction du gibier détermine la nature de l’impact. L’anschuss, le point de tir, sera le premier indice à transmettre au conducteur de chien. Chaque détail compte, et là où l’œil humain ne perçoit plus rien, le flair du chien prend le relais.
Selon son éducation et ses dispositions, le chien sera dit « indicateur à la mort » ou même « hurleur à la mort », attitudes qui marqueront l’achèvement de son travail.
Un bon chien de rouge, comme beaucoup d’autres chiens de chasse, devra ses qualités à ses parents, dont on devra s’assurer des origines.
Ainsi, il aura de meilleures prédispositions pour la réussite de ses recherches !
Mais alors qu’elles sont ces races sélectionnées pour la recherche ?
Le chien de rouge de Hanovre et le chien de rouge de Bavière représentent les deux races exclusives dans la recherche du grand gibier. Ils sont tous deux descendants de limiers de vénerie française. Le Rouge de Hanovre naît dès le XVII ème siècle ; il est le fruit d’une sélection réalisée par des chasseurs de l’école de chasse Jägerhof, un centre de formation allemand de prestige.
Le Rouge de Bavière quant à lui, plus clair et plus élancé, a été défini à la fin du XIXème siècle dans les Alpes Bavaroises, mis en forme essentiellement pour chasser en montagne.
Les chiens courants leurs sont aussi d’une grande aide, à conditions qu’ils soient génétiquement liés à des limiers ou rapprocheurs, comme le bruno du jura, le basset fauve de Bretagne, le beagle, le slovensky kopov, ou encore le petit bleu de Gascogne.
Vous l’aurez compris, la polyvalence dans le choix des races n’est pas un problème. Les chiens d’arrêt comme les braques français et allemand, münsterländer, langhaar ou weimar, sont des races qui s’y prêtent très bien également.
A lire aussi : Le cocker anglais : un vrai chasseur
De même que l’English cocker spaniel et le fox-terrier, sans oublier le labrador retriever et le golden retriever spécialistes du rapport de gibier. Ils font tous d’excellents chiens de sang !
Cependant, l’appellation « chien de sang » ne s’obtient pas à la légère. L’équipage doit être agréé par l’Union Nationale pour l’Utilisation de Chiens de Rouge (UNUCR).
Cela passe par une formation théorique et une épreuve pratique de recherche sur piste. Une fois agréé, le conducteur peut rejoindre la liste officielle des conducteurs de rouge, un gage de légitimité et de reconnaissance dans le milieu.
Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il existe une multitude de races adaptées à la recherche au sang. Mais au-delà des origines, c’est le travail, la formation et la complicité entre le chien et son maître qui feront de lui un pisteur remarquable.
A voir en vidéo :
article indiquant une fausse information, il n est pas obligatoire d’être « agréé » par l’UNUCR, il existe d’autres associations ; AMRS, ANCCR, AFUCS, ARGGB……..qui proposent également un « agrément » au même titre que l’UNUCR pour faire de la recherche. Il n’y a pour le moment aucun statut législatif.
C’est tre bien de le rappeler!!👍👍
Quelle belle formation que de se lancer dans cette tâche.
J’ai éduqué une teckel poils dures à des fins strictement personnelle, n’ayant pas assez de temps pour me rendre disponible à souhait.
Ce sont des heures passées à faire la piste, faire la recherche ensuite en allongeant et compliquant le travail.
Elle faisait 48h sans difficultés et même deux essais sur 72, dont une réussite, le tout en artificielle, elle a fait quelques recherches sur gibiers tirés, elle est allée au bout de chacune.
Je me laisserais bien tenter par cette activité d’ici quelques années, le temps me dira ce que je ferai.
N’hésitez jamais à appeler un conducteur, de quelque réseau que ce soit, ils se coupent en 4 pour vous aider, ils ont la même motivation mais pas le même clocher.
Les chiens c’est formidable. Un chien de chasse, de race, bien élevé, bien dressé, c’est fantastique. Que d’amour, que de bonheurs, que de souvenirs.
J’ai eu des cockers spaniels anglais formidables chasseurs.
J’aurais été incapable d’avoir pour chien d’utilité un chien de sang. Trop de travail, trop de temps. Et puis, ce n’est pas mon truc.
Je considère aussi que trop d’entre nous s’entraînent trop peu au tir avant la chasse, ont des armes insuffisamment réglées avec la munition utilisée et tirent même s’ils pensent seulement blesser l’animal.
Quand on lâche la balle ou la flèche c’est pour tuer.
l ‘UNUCR n’a pas le monopole plein d’autres existes moi même et ma femme sommes a l’ ARGGB , dernièrement fait un concours AFUC …..d’autres personnes se mouillent aussi derrière le grand gibier , merci de modifier .