Qualité des récéptifs, densités d’animaux, beauté de l’environnement, offre de tourisme variée, climat, professionnalisme sont autant d’atouts qui attirent chaque année en Afrique du Sud des milliers de chasseurs globe-trotters à travers un large panel d’organisations. Parmi celles-ci, dans le Limpopo, Ingwe Hunting Safaris, une structure spécialisée dans l’accueil des francophones.
Texte et photos : Philippe Aillery
Confortable et familial
Le complexe est très chaleureux, joliment arboré et bien entretenu. Il se dégage d’entrée une ambiance familiale et l’on se sent immédiatement à l’aise.
Les cases privatives offrent tout le confort nécessaire, chacune possède son style. Côté communs, il est impossible d’ignorer que nous sommes ici dans un endroit entièrement dédié aux arts cynégétiques. Les murs du bar et de la vaste salle-à-manger sont ornés d’une foultitude de trophées tandis que des peaux tapissent le sol par endroits. Une piscine et une terrasse immense complètent le décor extérieur. Alors que nous achevons la visite, arrivent tour à tour les guides (Professionals Hunters dits « PH ») qui vont officier au cours des safaris à venir. Leurs allures de piliers sont impressionnantes et leurs poignées de main forcent le respect. A la veille de la finale de la coupe du monde de rugby face à l’Angleterre nous sommes déjà sûrs du résultat. Les gaillards se prénomment LJ, Robert, Leon, Barend et Jacques. Tous portent short, chemise à manches courtes et… une arme de poing à la ceinture.
En attendant l’arrivée des chasseurs, nous visitons plusieurs territoires exploités par l’organisation. Tous se situent à moins d’une heure du lodge, c’est un premier bon point. Dans leur très grande majorité, ces « game ranch » s’avèrent très spacieux et alternent les biotopes en passant du bush très arboré à celui plus clairsemé et à la plaine enherbée. Des plans d’eau, malheureusement mal en point en cette période particulière, complètent le décor. Limpopo oblige, les reliefs sont aussi très variés. Au milieu de tout cela, la faune sauvage, endémique ou non, est omniprésente. Au-delà du panel des espèces, il nous plait de constater les réactions passives des animaux au passage de notre véhicule. Ces comportements ne trompent pas. Ils témoignent que la chasse n’est pas motorisée et qu’elle se déroule surtout à l’approche ou à l’affût. Ce constat nous rassure et corrobore les propos tenus par Jean-François Desmoulières lors de ses démarches commerciales.
Buffle au menu
Il se déplace au gré de ses envies ainsi que des disponibilités alimentaires. Robert précise que ces fauves, peu enclins à côtoyer les humains, peuvent se révéler extrêmement dangereux. Il convient donc de suivre ses consignes à la lettre. Et l’homme sait de quoi il parle car il a essuyé, il y a quelques mois seulement, une terrible charge de la part d’un taureau blessé. Cet accident a failli lui coûter la vie.
Forts de ses renseignements, nous sillonnons au ralenti les pistes à la recherche de pieds de buffles exploitables. Les deux guides espèrent que les caffers, qui se tiennent d’habitude essentiellement dans les secteurs escarpés, sont descendus en plaine pour profiter de l’affouragement réalisé à l’intention des antilopes qui peuplent la vaste propriété. Leurs espoirs sont assez vite confirmés. Une multitude de pieds ont récemment coupés la voie sur laquelle nous circulons. Les traces sont aussitôt analysées et décision est prise de les remonter. Aussitôt, la colonne s’organise. La tension se lit sur les visages. Les regards de Robert et de son assesseur gardent en permanence un œil sur le sol et l’autre à l’horizon. Le terrain est légèrement vallonné. Il est par ailleurs encombré d’acacias moribonds qui nous obligent à louvoyer sans jamais nous laisser trahir par le vent.
Quelques sueurs froides
Agenouillé, personne ne bronche dans le rang des hommes. Le blessé fait finalement quelques mètres, s’effondre et pousse bientôt son dernier beuglement. Les visage s’illuminent. C’est alors qu’une demi-douzaine de fuyards fait brutalement demi-tour et charge avec force son congénère à terre. Coups de cornes et coups de sabots pleuvent sur la dépouille. Cette dernière est littéralement labourer. De toute évidence, il s’agit d’une vengeance, d’un règlement de compte. Robert et son confrère décident d’intervenir en criant et en gesticulant. Surpris, les assaillants s’arrêtent, prennent la tangente sur quelques dizaines de mètres puis stoppent et nous toisent. Nous pensons qu’il en est désormais fini et nous avançons prudemment vers l’animal à terre.
A l’instant où les buffles tentent de passer à l’action, il fait claquer cinq balles autour d’eux. Ceci calme les ardeurs et nous pouvons nous éloigner plus sereinement.
Il nous faudra finalement aller chercher le 4×4 pour pouvoir retrouver le mort en toute sécurité. Son trophée, sans être exceptionnel, est massif, bien « cafferisé » et très représentatif de ceux de sa races. Jean-Marc est ravi, on le serait à moins. Cette matinée nous a véritablement comblé. Nous avons vécu une vraie chasse sans jamais avoir eu la sensation d’évoluer en enclos tant l’endroit est immense et les animaux ont montré un caractère naturel. Cela vraiment un très bon souvenir. De retour au Lodge, nous retrouvons les amis de notre broussard. Tous affichent des mines réjouies. Et pour cause, ils ont chacun, sur des zones différentes, observé beaucoup d’animaux et récolté qui un très bon éland du Cap, qui un joli damalisque, un élégant impala, un oryx, un gnou bleu ou encore un respectable phacochère. Il est difficile de faire meilleur début de séjour. L’ambiance est au beau fixe !
LA TENSION EST FORTE DANS DE TELS MOMENTS…
Maral Platinum : le mariage entre l'élégance et l'efficacité légendaire de Browning
Vos pupilles se dilatent, votre rythme cardiaque s’accélère : vous avez le coup de foudre pour la Maral Platinum et nous vous comprenons ! Cette version luxueuse de la carabine à réarmement linéaire la plus rapide du marché se pare ici de splendides bois de grade 5. Une gravure arabesque finement ciselée sur la carcasse se marie à une boule de levier de culasse elle-aussi en bois.
Talkie-walkie, gare aux excès
Comme la veille, lorsque nous atteignons le territoire de chasse, nous sommes accueillis par un guide local. C’est lui qui va diriger les opérations jusqu’à ce que soit repéré un crocodile digne de ce nom. LJ prendra le relais pour la phase finale. Ensemble, nous explorons discrètement les berges du cours d’eau passablement asséché.
Nous finissons pas abandonner le fleuve pour visiter une mare toute proche. Quelques traces caractéristiques marquent le sol. Nous progressons lentement, à la file indienne, dans le plus grand silence. Soudain, le PH de tête se fige. Il vient de surprendre un animal dissimulé dans l’ombre d’un vieil arbre.
LJ jette alors un œil appuyé et, d’un hochement de tête, indique à son chasseur que le sujet est digne d’intérêt. Cependant, la visibilité est quasi-nulle et nous sommes contraints de rebrousser chemin pour aborder le gibier sous un meilleur angle. Large crochet accompli, Nous devinons maintenant la masse du crocodile. Affalé, de trois-quarts arrière il nous apparaît très corpulent. LJ confirme que c’est un trophée intéressant et déploie dans la foulée la canne de pirsh.
Sable, autruche et compagnie…
L’ANTILOPE SABLE PRÉLEVÉE PAR JEAN-MARC
Sans doute aurez-vous compris de votre séjour chez Ingwe Hunting Safaris nous a séduit à plus d’un titre. Cette organisation sérieuse aux tarifs très étudiés mérite le détour. Pensez-y.
Remerciements aux Jean-Marc (1 et 2), à Thierry, à Pepito, à Jean-Emmanuel et à l’ensemble de leurs conjointes de nous avoir permis de travailler à leurs côtés. Mention spéciale à la Famille Buitentag, à Jean-François Desmoulières et à l’ensemble du personnel pour son dévouement.
Les raisons d’y aller
- Les ambiances, les paysages et la qualité du réceptif.
- Le très large panel d’espèces chassables.
- La gentillesse de l’ensemble du personnel et de la famille Buitendag.
- Le professionnalisme de tous les guides.
- Le dévouement permanent de Jean-François Desmoulières, le contact français de l’organisation.
Les raisons d’hésiter
- Le fait de chasser en enclos, bien que ceux sélectionnés ici sont extrêmement vastes.
- L’absence d’un interlocuteur francophone au Lodge pour les visiteurs qui ne disposent pas d’une base d’anglais.
Carnet de Voyage
TRANSPORT :
Paris – Johannesburg en vol direct par Air France, puis transfert immédiat vers le camp en 3h30. Ce dernier est situé dans le Limpopo, à 15 kilomètres de la ville de Lephalale anciennement appelée Ellisras.
SAISON :
La moyenne et grande chasse sont possible toute l’année. A chacun de privilégier sa période en fonction de ses préférences météorologiques. Les températures sont plutôt élevées entre octobre et avril (avec une phase pluvieuse) et plutôt tempérées entre mai à septembre.
TERRITOIRES DE CHASSE :
Le Lodge est implanté sur joli un territoire de 3 500 ha. En complément, les organisateurs disposent de droits d’entrées sur une trentaine d’autres domaines. L’ensemble représente un potentiel chassable de 70 000 ha.
GIBIER :
Pas moins de 35 espèces « gibier » sont présentes à travers le réseau de territoires d’Ingwe Hunting Safaris.
S’il peut faire chaud en début de saison, les températures baissent au fil de l’avancée de la saison. Plus que le gel, c’est le vent qui peut donner une réelle sensation en hiver, surtout lorsque l’on est confiné dans un poste au-dessus des flots.
ÉQUIPEMENT :
Selon la période du déplacement, il faut prévoir de se couvrir plus ou moins. Les mois d’hiver (juin à août) peuvent engendrer des nuits très froides mais les températures deviennent printanières en journée. Il faut surtout noter qu’un service de blanchisserie est assuré au quotidien. Ceci permet de voyager léger.
ARMES :
L’importation des armes en Rsa est une chose bien rôdée depuis longtemps. Si toutes les démarches préalables ont été bien faites avant le départ, la formalité est simplissime à l’arrivée à l’aéroport. Notez la possibilité de commander ses munitions directement en Afrique du Sud à un tarif défiant toute concurrence. Il est également possible de louer des armes de bonne facture sur place.
Ingwe Hunting Safaris
Gerrie et Elsabe Buitendag
Lephalale
Limpopo 0555
Afrique du Sud
Tel : + 27 78 936 5847
Email : ingwesafaris@lantic.net
Contact France/Europe
Jean-François Desmoulières
Tel. : + 33 (0)6 78 95 15 10
E-mail : jf-desmoulières@orange.fr
Site : www.ingwehuntingsafaris.fr
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