Bien-être animal : la nomination qui fait tâche

Anti-chasse
date 27 décembre 2024
author Léa Massey

La nomination d’Olivér Várhelyi, proche de Viktor Orbán, au portefeuille européen de la santé et du bien-être animal déclenche un silence gêné.

Image générée par une IA

La nomination d’Olivér Várhelyi au poste de commissaire européen à la santé et au bien-être animal a provoqué un tumulte politique, mais une réaction pour le moins discrète de la part des grandes figures et organisations animalistes. Ce juriste hongrois, proche de Viktor Orbán, incarne à la fois une vision ultraconservatrice et une défiance envers les valeurs progressistes de l’Union européenne, ce qui place les défenseurs des animaux dans une position délicate.

Un choix controversé et un silence révélateur

Alors que la question du bien-être animal suscite habituellement de vives réactions, la nomination de Várhelyi semble avoir paralysé la sphère animaliste. Pourquoi ce silence, alors que le poste de commissaire à la santé et au bien-être animal est attendu par les zoolâtres depuis des lustres ? La réponse réside peut-être dans les liens idéologiques entre Várhelyi et Viktor Orbán, connu pour ses positions autoritaires et ultraconservatrices, peu compatibles avec les valeurs prônées par les organisations de défense des droits des animaux.

Cette proximité politique place les militants animalistes face à une équation complexe : dénoncer le choix de Várhelyi revient indirectement à critiquer un portefeuille dédié à leur cause, tandis que le soutenir pourrait être perçu comme un alignement tacite avec un homme controversé. Une impasse qui explique sans doute ce silence pour le moins embarrassé.

La Fondation Brigitte Bardot, une exception attendue

Dans ce climat de discrétion générale, une organisation s’est tout de même manifestée : la Fondation Brigitte Bardot. Sur X, elle s’est réjouie de cette « avancée historique », saluant la création d’un poste exclusivement consacré au bien-être animal au sein de la Commission européenne.

Brigitte Bardot, la fondatrice éponyme, a elle-même été condamnée à plusieurs reprises pour des propos racistes, et ses prises de position passées révèlent une vision conservatrice proche de certaines valeurs défendues par Orbán. Ce rapprochement idéologique pourrait expliquer pourquoi la fondation salue cette nomination que tant d’autres préfèrent ignorer.

Un enjeu politique sous couvert de bien-être animal

Le choix de Várhelyi, par son symbolisme, met à nu les contradictions internes des militants animalistes face à des enjeux politiques complexes. Alors que la défense du bien-être animal reste leur priorité, ils semblent désemparés par la nomination d’une personnalité aussi éloignée de leurs valeurs fondamentales.

A lire aussi : L’histoire du « Bardot burger »

Au-delà des polémiques, cette situation illustre une réalité troublante : même dans un domaine aussi universel que le bien-être animal, les nominations et décisions européennes sont avant tout des terrains de bataille politique. Et dans ce jeu d’alliances et de compromis, les défenseurs des animaux risquent de perdre la main sur un sujet pourtant central à leurs yeux.

La nomination d’Olivér Várhelyi met en lumière une tension inédite au sein de la cause animaliste européenne, partagée entre opportunisme et valeurs. Le soutien isolé de la Fondation Brigitte Bardot, avec son passé sulfureux et ses liens idéologiques potentiels, vient accentuer cette fracture. Cette nomination pose une question essentielle : jusqu’où est-on prêt à aller pour promouvoir la cause animale, quitte à en sacrifier les fondements éthiques et humanistes ?

A voir en vidéo :

Partager cet article
4 Commentaires :
  1. Snjor
    27/12/24

    alignement tacite avec un « homme controversé. » –> s’il avait de « gauche », il aurait été écrit « homme engagé »…

  2. C. Babinet
    27/12/24

    « Cette nomination pose une question essentielle : jusqu’où est-on prêt à aller pour promouvoir la cause animale, quitte à en sacrifier les fondements éthiques et humanistes ? »
    –> je n’ai pas compris, ce paragraphe sous-entend que Olivér Várhelyi n’est pas éthique et humaniste alors qu’il est un proche d’Orban ? Illogique.
    D’autant plus illogique que se sont les organisations animalistes qui sont ni humanistes (ils détestent généralement l’homme) ni éthiques (ils en ont une définition biaisée).

  3. Jean 2
    27/12/24

    Bonjour,méfions-nous de cette commission du bien-être
    animal !!nous risquons de voir pondre des réglementations orientés par des extrémistes zoolatre, ils finirons par exemple, d’interdire de faire courir ou marcher votre chien plus de 10 minutes sous prétexte qu’il est fatigué ! Les surprises vont arriver !!

    1. Marc
      27/12/24

      J’ai bien peur que vous n’ayez raison , une pluie de propositions de lois anti-chasse , anti-élevages , anti-pêche et anti-tradition va s’abattre sur nous ! Il va falloir être vigilants et réactifs .

Soumettre un commentaire

Dans la même catégorie

Articles les plus récents