Suite à l’embargo décidé par l’UE en 2009 sur l’importation de la viande de phoque, ce restaurateur a décidé de créer le Bardot burger…à la viande de phoque.
Ça s’est passé en 2013, mais ça parle de nos sociétés européennes ethnocentrées qui imposent leur morale aux peuples du monde à grands coups de rangers dans le tarin. Il s’agit d’un néocolonialisme qui ne dit pas son nom et de la certitude absolue de détenir la vertu suprême. A l’heure où les québecois organisent des campagnes de publicité pour relancer la chasse du phoque qui mettrait gravement en danger les populations de morues du golfe du Saint-Laurent, les européens paradent dans leurs habits de lumière, si fiers de leur supérieure morale.
Pour information, le gouvernement fédéral dénombre environ 425 000 phoques gris et 7,6 millions de phoques du Groenland dans l’est du Canada seulement. Situation critique pour la faune et belle occasion perdue de valoriser une viande sauvage et saine.
A l’image de l’interdiction de l’importation des trophées de chasse qui revient à condamner la faune africaine à court terme, le dogme animaliste étend ses tentacules et met en danger tous les équilibres.
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Un restaurateur malin mais menacé
Kim Côté, un restaurateur québécois, a été contraint de faire appel à la police après avoir reçu des menaces de mort en provenance de France. En cause : son sandwich à la viande de phoque baptisé « Phoque Bardot Burger », en référence à Brigitte Bardot qui, on s’en souvient, a traumatisé une génération entière de marmots avec ses bébés phoques.
Depuis deux ans, ce burger, composé de viande de phoque, foie gras, épinards de mer et amélanches, était proposé pour 20 dollars dans le pittoresque village de Kamouraska, au bord du fleuve Saint-Laurent. La situation a pris une tournure dramatique à la fin de l’été, lorsqu’un touriste français, membre d’une association de défense des animaux, a découvert le plat sur le menu.
« Un Français est venu manger ici, il n’a pas aimé le nom de mon hamburger et n’a pas aimé qu’on serve du phoque », raconte Kim Côté. Peu de temps après, il a commencé à recevoir des courriels et des messages Facebook de menaces de mort : « On va venir chez vous avec des battes de baseball, on va saccager votre resto à coups de battes comme vous le faites avec les phoques. »
Devant ce déferlement de haine, Kim Côté avait alerté les policiers de la Sûreté du Québec et fermé la page Facebook de son établissement. Il se défendit alors en expliquant que le nom du burger se voulait un clin d’œil à Brigitte Bardot, figure emblématique de la lutte contre la chasse aux phoques. Alors que cette pratique est controversée en Europe, l’Union Européenne ayant imposé en 2009 un embargo sur les produits dérivés du phoque, elle est courante et non problématique au Canada. Les défenseurs de cette chasse arguent d’une surpopulation inédite de phoques dans l’Atlantique Nord.
« Oublions Brigitte Bardot et mangeons du phoque », déclara Kim Côté, alors profondément affecté par les campagnes menées par l’ancienne actrice. « Elle a fait beaucoup de tort au Québec et elle en fait encore. » Malgré la polémique, la majorité de sa clientèle reste française, et ce même jour, il vendit principalement des burgers de phoque.
La controverse entourant le « Phoque Bardot Burger » met en lumière les tensions culturelles et les différences de perspectives sur la chasse aux phoques entre l’Europe et le Canada. Le premier sûr de ses certitudes économicoloniales, l’autre abasourdi par tant d’arrogance.
A voir en vidéo :
Les Français ont la fâcheuse habitude de donner des conseils et dire aux autres ce qu’ils doivent faire , surtout « nos » écolos , quand on vois l’état de notre pays nous ferions mieux de faire profil bas , de nous faire petits , tout petits … Laissons les pays gérer leurs faune .
J’ai jamais vu un animaliste menacer des boucherie hallal contre l’abattage rituel 🤔bizarre
Interdire sans regarder les conséquences sur le biotope et les autres espèces c’est dommage. La chaine alimentaire est une réalité et tarir ou augmenter démesurément un prédateur ou un prédaté entraine des conséquences importantes. Si la nature se régule seule, ce qui reste à démontrer depuis que l’empreinte humaine est aussi importante, elle ne doit pas subir les injonctions de l’affect sans que le scientifique valide.
La viande de phoque ou de manchot a sauvé l’équipage du Belgica lors de l’expédition Antarctique 1897-1898 non pas pour ses protéines mais pour l’acide ascorbique (vitaminesC) qu’elle contient. Elle préserva ces hommes du scorbut et de la démence durant l’hiver austral qu’ils durent subir, prisonniers des glaces. (Cauchemar en Antarctique- Julian Sanction- ed Payot)
Mon commentaire n’a rien à voir avec le sujet sur les phoques, bien que lorsqu’une espèce explose en nombre, il faut la réguler, l’humain ayant colonisé presque tous les coins du monde. Mon post porte sur le clip vidéo des élections européennes de la liste pour la ruralité. C’est dommage, c’est encore trop implicite, comme dans les meetings. C’est dommage que Jean croit encore que les gens sont capables de lire entre les lignes. Il faut arrêter de faire des courbettes verbales pour défendre ses valeurs. C’est dommage. Il faut parler également aux citadins et ne pas montrer que les ruraux…
Nous sommes tous d’accord sur le fond.
Je suis chasseur, je défends la chasse auprès de mes proches et ait même fait changer d’avis certaines et certains sur le sujet. En bonne partie grâce à Richard qui sait nous donner des points de vue auxquels tous peuvent adhérer.
Mais, et il y a toujours un mais après les éloges ;-), la dénomination du burger évoque f*** B*******, et là ça me dérange vraiment.
Restons courtois, ce sera notre plus grande force.
Thierry
Soit, mais de quel droit pouvons-nous critiquer l’humour Québécois?
à Rome fait comme les Romains. Amicalement, un maudit français.
J’aimerais bien goûter ce burger. Mais j’ai paniqué un moment en pensant qu’il pourrait mettre un morceau de Bardot, il serait difficile à digérer.
Excusez moi du peu, Madame.