Vif et généreux comme un basset fauve de Bretagne

Les plumes de Richard
date 25 septembre 2022
author Richard sur Terre

Très apprécié comme chien courant au 19e siècle dans sa région d’origine, cet auxiliaire compagnonnable aux multiples qualités de lanceur a acquis une renommée nationale à la fin du 20e siècle. Ce basset, qui a conservé de ses ancêtres ténacité et le goût de la chasse, le fait apprécier sur ces terrains bretons très difficiles faits de landes inextricables. Sa petite taille et la nature de son poil rêche et dur, lui permettent de passer partout et lui donnent la possibilité de percer les ronciers les plus touffus.

Texte : Alain Philippe

Le basset fauve de Bretagne serait le descendant de ce grand chien mythique aujourd’hui disparu, le grand fauve de Bretagne, transformé depuis en Griffon Fauve de Bretagne. Ce petit chien courant connaît un engouement au milieu du 19e siècle. Les chasseurs de gibiers à poil apprécient ses qualités, son entrain et sa gentillesse. La race connaît alors une forte croissance en Bretagne, et en Normandie. Comme avec la plupart de nos chiens de chasse, la race décline fortement au cours de la Seconde Guerre mondiale et manque même de disparaître une fois la paix revenue. Heureusement, Marcel Paumbrun, un passionné inconditionnel de ce basset, parvient à sauvegarder puis à remonter sa population. En faisant saillir ses quelques femelles acquises au prix de grandes difficultés par des teckels à poils durs et des bassets vendéens, l’éleveur réussit à régénérer en quelques années la race qui était au bord de l’extinction. Le club du fauve de Bretagne est créé en 1949. Les passionnés, séduits par ce petit chien courant aux multiples qualités, se réunissent régulièrement. Depuis, ils effectuent des échanges de géniteurs en s’évertuant d’échapper à une trop forte consanguinité. La Fédération Cynologique internationale reconnaît de manière définitive la race officielle de Basset fauve de Bretagne en 1962. Cette race connaîtra ensuite un regain d’intérêt considérable qui dépassera largement la région armoricaine. On dénombre actuellement environ 12 000 membres sur le territoire national, ce qui en fait le plus populaire des bassets français. Très peu connu hors de France, c’est d’ailleurs un chien de race typiquement français puisqu’il n’a jamais réellement franchi les frontières de l’Hexagone.

 Ses qualités de chasseur

Le basset fauve de Bretagne est un chien courant très efficace pour la chasse du gibier à poil, et plus particulièrement pour celle du lapin, qui peut être utilisé en solitaire ou en meute. C’est un chien très fin de nez, malin et opiniâtre. Sa rusticité et son poil rêche lui permettent de s’aventurer sans problème dans les fourrés pour y débusquer et poursuivre le gibier : il s’adapte à tous les territoires même les plus difficiles. Sa sociabilité et sa faculté d’adaptation en font le complice idéal, aussi bien de l’utilisateur d’une meute vivant en chenil que du chasseur solitaire qui pourra le garder sans problème en appartement, à condition de le faire courir une à deux fois par jour.

La silhouette ramassée et vive du Basset fauve de Bretagne est assez remarquable. C’est un petit chien rustique qui possède une structure de basset classique, avec un dos raisonnablement long. Cette configuration lui permet de se déplacer avec agilité sur tous les terrains, y compris les plus broussailleux. Les pattes sont droites ou légèrement arquées. Avec un stop plus marqué que chez le Griffon fauve son ancêtre, il présente un crâne assez allongé et protubérant. Le museau effilé s’achève sur une truffe noire ou marron aux narines bien ouvertes. Les oreilles en pointes sont pliées vers l’avant et recouvertes d’un poil plus court et fin que sur le reste du corps. Le corps est très musclé et large, du cou aux reins, avec un affinement au niveau du ventre. Quant à la queue, elle est orientée vers le bas et légèrement recourbée. Large à la base, elle s’effile légèrement vers l’extrémité. Comme son nom l’indique, le Basset fauve de Bretagne est de couleur fauve. Cela signifie que la robe doit être monochrome. Cependant, le standard accepte quelques poils noirs épars sur le dos et une tache blanche en étoile sur la poitrine, bien qu’elle ne soit pas recherchée. Les nuances acceptées pour la robe vont du froment doré au rouge brique. Sa robe fauve uniforme varie du rouge vif au froment doré. Sa tête est allongée, ses yeux vifs, sa truffe noire. Ses oreilles, légèrement tournées et de longueur moyenne, sont recouvertes d’un poil ras et fin.

Comportement

Le basset fauve de Bretagne est une race de chien très facile à élever. De tempérament vif et généreux, son éducation simple ne pose aucun problème particulier. Il suffit de lui inculquer, très jeune, dès son acquisition vers l’âge de huit semaines, quelques notions d’obéissance qui feront du fauve de Bretagne un chien « utile » rapidement. À la chasse, l’apprentissage progressif sur le terrain se fera tôt, un basset fauve de Bretagne doit commencer à chasser avant un an. Ce surdoué peut être utilisé avec succès pour la recherche au sang.

Jamais agressif, le basset fauve de Bretagne ne pose aucun problème de comportement tant avec l’homme que ses congénères. Très facile à élever, son éducation simple ne pose aucun problème particulier, mais demande à être réalisé dès le plus jeune âge. À la chasse, l’apprentissage progressif sur le terrain doit commencer avant l’âge d’un an. En groupe, le basset fauve de Bretagne est sociable. Les conflits entre chiens sont généralement exceptionnels. Très chasseur, fin de nez, bien gorgé, chassant en chien d’ordre, ce basset un peu indépendant désigné pour tout gibier, est un bon lanceur et meneur très courageux. Connu, avant d’être classé officiellement sous le nom « basset à lapin », le basset fauve de Bretagne est appelé à un grand avenir, étant aussi doué pour la chasse du lièvre. Le Club compte aujourd’hui environ 16 000 sujets inscrits au LOF, faisant du basset fauve de Bretagne la première race en nombre de bassets courants français !

LES NOUVEAUX PRÉDATEURS

Comment ils menacent les hommes sans protéger les animaux ?

Un essai engagé qui met en évidence les dérives de l’écologie radicale et des militants antispécistes. Protéger les animaux, leur assurer des conditions de vie décentes, consommer autrement en respectant notre environnement… Qui serait en désaccord avec ces principes fondamentaux ? Mais, on le sait, l’enfer est souvent pavé de bonnes intentions. Aujourd’hui, les activistes antispécistes et les militants écologistes les plus radicaux détournent ces idées partagées par le plus grand nombre. Animés par une idéologie radicale, convaincus que l’intimidation peut remplacer l’échange démocratique, ils imposent, peu à peu, leur vision du « meilleur des mondes ».

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4 Commentaires :
  1. Michel OLIVER
    21/09/23

    Bonjour Monsieur PHILIPPE,

    Vous avez très bien décrit le Basset Fauve de Bretagne sur toutes ses facettes.
    Je l’élève depuis plus de 47 ans et je ne me suis jamais lassé .
    Tellement agréable à la maison et si performant et entreprenant à la chasse!
    Vous avez oublié comme même de dire une chose:
    « Le Basset fauve de Bretagne à une énorme qualité, il ne déçoit jamais son maître »
    Merci encore.
    Michel OLIVER

  2. Michel OLIVER
    21/09/23

    Bonjour Monsieur PHILIPPE,

    Vous avez très bien décrit le Basset Fauve de Bretagne sur toutes ses facettes.
    Je l’élève depuis plus de 47 ans et je ne me suis jamais lassé .
    Tellement agréable à la maison et si performant et entreprenant à la chasse!
    Vous avez oublié comme même de dire une chose:
    « Le Basset fauve de Bretagne à une énorme qualité, il ne déçoit jamais son maître »
    Merci encore.
    Michel OLIVER

  3. Herve ALLIX
    18/10/23

    J’ai récemment « récupéré » un basset fauve de Bretagne d’un noir de Geai. je ne connaissais pas cette race. Quel plaisir. Dès qu’il me voit il me manifeste son attachement. C’est un amour de chien. Je ne regrette pas m’être arrêté sur le bord d’une nationale de Gironde pour l’empêcher de traverser. J’ai vérifié s’ il était pucé. Il ne l’était pas. Je l’ai donc pris à mon compte. Je pense que nous aurons de belles années à vivre ensemble et qu’il pourra gambader avec le plus grand plaisir dans l’hectare autour de ma maison. (Malgré le fait qu’il soit passé dans le poulailler et escagassé 7 volailles) c’était le 1er jour et il marquait son territoire.

  4. Herve ALLIX
    18/10/23

    Est que quelqu’un pourrai me communiquer les coordonnées De l’assos dédiée a cette race ?
    Merci, cordialement

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