Un chasseur a pris contact avec moi pour me parler de ce qu’il vivait. Je lui ai demandé de m’écrire son témoignage que je vous livre tel quel.
À l’heure où je rédige ces lignes, je n’ai pas dormi de la nuit, tant le stress lié à cette histoire est omniprésent. Atteint d’un trouble neurodéveloppemental, la dyspraxie, je suis très sujet à ce dernier et m’excuse à l’avance de toutes fautes d’orthographe ou grammaticales que pourra contenir ce témoignage.
Je suis chasseur et je suis arrivé il y a plus d’un an dans cette sympathique résidence d’Alsace, un déplacement requis pour ma carrière professionnelle dans le péril animalier, où cela s’est déroulé. Connu comme tel, j’offrais notamment du gibier (souvent en saucissons) à mes voisins de paliers que j’apprécie beaucoup et qui m’apprécient également. Rien de tel qu’un saucisson au cerf avec un crémant d’Alsace !
Je vivais à cette époque avec mon vieux chat de 15 ans. Au départ, j’ai cru que le problème venait du chat. En effet, ce dernier, sénile et diabétique, avait fait un AVC et avait de sérieux problèmes d’incontinence, et il a à une première reprise uriné dans le couloir. Le nettoyage s’est fait, pas de problème ultérieur, seulement un jeune voisin qui est venu gueuler sur le moment, mais qui a compris la situation, et avec qui cela s’est terminé de manière très cordiale.
Puis j’ai commencé à recevoir des mots scotchés sur ma porte, tels que « dégage » et « on va te dégager, réunion syndic bientôt ». Impossible de savoir de qui cela provient, mais il faut une clé pour entrer dans la résidence, le problème est donc interne. Mon voisin de palier, le doyen, me dit que c’est certainement l’ancien président du syndic, un « taré » pour reprendre ses mots, qui s’est vu retirer la présidence en raison de son attitude.
J’ai tenté à plusieurs reprises d’entrer en contact. J’ai toqué à sa porte, je lui ai laissé un mot avec mes coordonnées, mais je n’ai jamais pu interagir avec lui. En août, je reviens d’un voyage en Écosse, et la jeune fille que j’avais engagée pour garder le chat en mon absence m’informe que cet homme a frappé à la porte et lui a hurlé dessus (sans qu’elle comprenne vraiment ce qu’il lui voulait). Elle est partie traumatisée et ne souhaite plus revenir à la résidence, craignant qu’il lui fasse du mal.
Cependant, malheureusement, mon chat, après un long combat contre ses maladies, est décédé. Une grande douleur mais également un soulagement car au moins il ne souffre plus. Les problèmes ont cependant persisté. Notamment lorsqu’une voisine est venue frapper à ma porte, scandalisée (elle ne parle pas français et nous tentons de nous comprendre, cette dernière ne maîtrisant que le portugais). Elle me désigne ma porte. Est écrit au marqueur « Gros port » (qui s’écrit gros porc, mais passons… on ne peut pas être spécialiste du harcèlement ET de l’orthographe). À ce jour, je n’ai toujours pas réussi à enlever l’inscription.
Le lendemain, je me décide de me rendre au commissariat, j’y dépose une plainte, contre X, les preuves étant insuffisantes pour les diriger contre le principal suspect. La plainte est déposée, je laisse également les coordonnées de mes voisins et de mon amie. Cependant cela ne s’est pas arrêté. Un premier matin, en partant pour la boulangerie, je retrouve ce mot sur mon pare-brise. Assez terrifiant, on se sent dès lors observé et suivi. C’est une broutille, je rigole un peu. Je laisse couler.
Hier, en prenant la voiture (justement pour aller chercher les cendres de mon défunt chat), ma compagne et moi remarquons que la voiture fait un bruit bizarre et tremble. Un coup d’œil dans le rétro, mon pneu arrière gauche est crevé. Je fais les 50 derniers mètres jusqu’à la clinique pour changer la roue, et je remarque des longues déchirures régulières le long du pneu. Visiblement, quelqu’un a refait la mort de Jules César avec ma voiture.
Changer la roue a été un calvaire. Je suis atteint d’une malformation de la jambe rendant les déplacements et les actions physiques difficiles et douloureuses, rendant parfois la marche avec un support nécessaire (ma carte handi est d’ailleurs bien visible sur ma voiture). Je suis donc ce matin du 16 janvier allé au commissariat du coin pour y déposer une seconde plainte. Pour faire bonne mesure, j’ai amené le pneu dans mon coffre. L’officier de police l’a examiné et m’a confirmé qu’il s’agissait de coups de couteau. Il en dénombrait neuf. Il m’a malheureusement informé qu’en raison d’une absence de témoins oculaires ou de vidéos (aucune caméra dans cette rue), la plainte ne risquait pas d’aller bien loin.
Qui, dans son âme et conscience, se dit faire une action juste en harcelant une personne ? En tentant de la mettre à la rue ? En traumatisant une jeune fille qui n’a RIEN à voir dans cette histoire ? En privant une personne handicapée de son moyen de locomotion (vital dans ce cas) ? Sous prétexte qu’il est chasseur ? Et surtout, cela a commencé par un mot, une tentative d’expulsion, suivie de dégradations et de vandalisme. Quelle est la prochaine étape ? Dois-je m’attendre à subir le même sort que ma roue ? C’est pourtant la crainte que j’ai désormais. Je ne me sens plus en sécurité dans ma résidence et je songe à déménager si rien n’est fait. Car si quelque chose devait arriver, en raison de ma situation, je ferais une cible facile pour ceux qui s’en prennent à moi et qui profitent certainement déjà de la situation en toute conscience de cause.
Cette société est désespérante,l’harcellement ,arme des lâches souvent impunie , frappe a tous les niveaux,école, société ect.soutient total a ce monsieur.
Information qui ne remet absolument pas en question ma démarche récente.
À savoir mon inscription au permis de chasse.
Bien au contraire.
Il faut être solidaire et aider ce monsieur.
Une fois de plus un fonctionnaire qui ne veux pas faire son travail. Il y a suffisamment d’élément pour convoquer et entendre le principal suspect. Si c’est la seule personne avec qui il y eu des problèmes, cela suffi. Une lettre au procureur de la république s’impose en relatant les faits et le comportement du fonctionnaire. Un certificat médical concernant l’état de santé psychologique et physique peut être joint à la plainte.
Oui, dans le cas présent, il est clair qu’il y a suffisamment d’éléments pour déclencher une enquête sérieuse.
On parle quand même d’un sabotage de véhicule pouvant entraîner un accident mortel.
« Une fois de plus un fonctionnaire qui ne veux pas faire son travail ». Toujours sympa de lire ce type de commentaire.
Il n’est pas dit que le dit « fonctionnaire » ne veut pas prendre la plainte. Il est dit qu’en absence de témoins, la plainte n’ira pas loin.
Et dans les faits, il a raison.
Nuance…
Ceci dit, ce type de harcèlement extrêmement pernicieux a encore de beau jour devant lui tellement il y a un sentiment d’impunité.
Avant que la justice fasse quelques choses, il a le temps de déménager trois fois…
Je vous précise que j’ai travaillé pour les forces de l ordre pendant 30 ans et 10 pour les tribunaux et malheureusement il n’y a plus d’encadrement sérieux et tout le monde se retranche derrière le plus de travail. J’étais gendarme et( je ne comptait pas mes heures Je vous rappelle que cela s’appelle le service public !