OneVoice et l’ASPAS savourent leur victoire au tribunal administratif de Grenoble : la suspension de l’arrêté autorisant la chasse de la perdrix bartavelle et du tétras lyre.
Ils pensent sauver des oiseaux : il n’en est rien. Las d’expliquer en prose ce qu’il ne comprendront jamais, je vous le livre aujourd’hui en vers.
Si vous m’accordez de passer outre le coté « Jean de La Fontaine de chez Wish » de mes ambitions poétiques, vous y trouverez tout de même un message dont la compréhension trie invariablement les gens sincères des indécrottables trolls anti-chasse.
L’églantier
Sur un bout de jardin ou jamais je ne vais,
J’ai découvert un jour qu’un églantier poussait.
Il était bien timide, du moins pas très vaillant,
Malgré trois jolies fleurs sur ses tiges grandissant.
Je pus en cueillir une, la rapporter chez moi,
Et sa beauté fragile mit ma femme en émoi.
Je décidais alors d’aller bien travailler,
Pour que l’arbre chétif donne bouquet entier.
J’achetais des outils pour lui faire place nette,
Et amendait le sol pour qu’il couvre gloriette.
Il a poussé, poussé, est devenu bien grand,
Et a même aussi pu faire quelques beaux enfants.
C’est une haie entière qui donc a émergé,
Produisant chaque année de quoi faire cent bouquets.
Cueillette raisonnée chaque saison faisais,
Et ainsi sur ma table de belles fleurs mettais.
Comme à chaque occasion j’étais toujours bien sage,
Jamais la belle haie n’en prit réel ombrage.
Et c’est donc sans cesse avec plaisir intense,
Que j’allais profiter d’un jardin bien dense.
Mais un jour, à ma porte, on vint frapper très tard,
Me dire que l’églantier était d’espèce rare,
Et qu’ainsi dans l’espoir de pouvoir le sauver,
On allait interdire totalement d’en couper.
Comme la route est longue et le fruit défendu,
J’ai cessé de me rendre jusqu’au jardin perdu.
A la petite plante bien maigre des débuts,
L’églantier retourna et un jour il mourut.
Si dans cette comptine je me fais jardinier,
Au chasseur elle pourrait tout autant s’appliquer.
Le plaisir du jardin n’est pas simple cueillette,
Comme la joie de la chasse n’est pas que tuer net,
Protéger l’habitat est au cœur du projet,
Mais je veux par la même pouvoir faire bouquets.
Et si la tourterelle on empêche de chasser,
la perdrix, le tétras ou la caille des blés,
Il ne faudra alors pas vraiment s’étonner,
S’ils subissent à leur tour le sort de l’églantier.
L’image est belle et ceux qui ne la comprendront pas le feront exprès. Les empêcheurs ne seront pas les sauveurs puisque la finalité est d’interdire pas de s’occuper des espéce.
On ne voit jamais ces haineux aux comptages de printemps au magnétophone et d’été au chien d’arrêt. La chasse à la bartavelle étant ma préférée, je serais le premier à ne plus chasser cet oiseau mythique, s’il était en danger. Et c’est ce que feraient tous les chasseurs. N’en déplaise à nos ennemis, les populations de bartavelles sont bien remontées depuis les années 90 où la situation était vraiment critique. Plan de chasse très strict, interdiction de chasser quand la reproduction est mauvaise, associés à des réouvertures de milieux où les écolos brillent par leur absence (comme toujours) ont fait le job. Dans un cerveau végan atrophié par les carences en protéines animales, cette recette magique, toujours en vigueur, n’imprime pas.
Merci pour ton article, Thomas. Par contre, en toute amitié, tu aurais pu mettre une photo de bartavelle à la place d’une perdrix rouge. C’était plus de circonstance. Attention à ne pas faire une Dombreval, le grand vétérinaire qui confond les chamois et les bouquetins 😉 Je plaisante , bien sûr.
Bravo, tout est dit et joliment dit…