L’IFAW, le Fonds international pour la protection des animaux, est bien connu pour son engagement en faveur des droits des animaux. Récemment, leur a attiré l’attention. Mais derrière le symbolisme de la destruction d’ivoire se cache une question cruciale : est-ce vraiment la meilleure stratégie pour lutter contre le trafic et le braconnage d’éléphants ?
Vous ne connaissez peut-être pas l’IFAW, mais vous devriez : Le Fonds international pour la protection des animaux est un réseau d’ONG gigantesque, qui à l’oreille de nombreux institutions et gouvernements.
Depuis 2015, l’IFAW mène un projet : « Détruisons l’ivoire pour lutter contre le trafic et soutenir la restauration des populations d’éléphants ». C’est dans ce cadre qu’encore récemment à eu lieu une opération de destruction de stocks d’objets en ivoire collectés auprès des particuliers. L’objectif affiché est de tarir le marché de l’ivoire, et ainsi, de décourager les braconniers en amont. Le tout en partenariat avec l’UICN France et notre cher Office Français de la Biodiversité.
L’IFAW soutient cette démarche en affirmant que détruire l’ivoire existant assèche les marchés et fait chuter les prix, décourageant ainsi la demande. Ils prétendent que refuser de donner une valeur marchande à l’ivoire sauve les éléphants.
Alors, je veux bien, mais l’idée que faire chuter l’offre sur un marché puisse faire chuter les prix, ça me semble un chouïa à contre-courant des principes économiques les plus basiques. J’ai pas hyper l’impression que la Prohibition se soit accompagnée d’une chute des prix et du trafic d’alcool. Mais bon.
La destruction de l’ivoire en circulation réduit l’offre sur les marchés, ce qui, ironiquement, a pour effet d’augmenter son prix, tant sur les marchés légaux qu’illégaux. Cela n’apporte aucun coût supplémentaire aux braconniers et trafiquants, mais augmente la valeur du produit, les incitant potentiellement à intensifier leurs activités.
Pour les braconniers et les trafiquants, la demande est toujours là, les risques qu’ils encourent sont toujours les mêmes, et les quantités d’ivoire légal et illégal en circulation chutent. Je vous laisse deviner la suite…
L’IFAW nous dit « Lorsque nous arrêtons de considérer l’ivoire comme un bien avec une valeur marchande, le braconnage s’arrête ».
OK. Pour l’IFAW, quand madame Michu de Vierzon envoie au pilon la petite vierge en ivoire héritée de sa grande tante, elle envoie un signal fort au marché vous voyez.
Bon, l’IFAW nous dit aussi que la demande provient principalement des classes moyennes en Asie, qui achètent de l’ivoire pour exprimer leur statut social. Mais bravo madame Michu hein.
En fin de compte, cette opération s’inscrit dans la lignée de tant initiatives prétendument favorables aux animaux : Greenwashing délibéré ou involontaire, ces actions sont contreproductives car elles substituent une pensée magique déconnectée à une prise en compte sérieuse des mécanismes du réel.
Il est navrant de voir des instances sérieuses comme l’OFB s’associer à des démarches qui jouent sur le symbolique au détriment des efforts réels pour la conservation des éléphants et la lutte contre le trafic d’ivoire.
Comme le stock d’ivoire qui devrait être détruit n’a pas été prélevé d’un coup sur le marché organisé par les braconniers, le brûler n’aura aucun effet sur le prix de l’ivoire.
Plus une matière devient rare, plus le prix a tendance à augmenter.
Mais dans le cas présent, en brûlant cet ivoire, il n’y a pas de variation brutale de stock disponible sur le marché, donc pas d’effet sur les prix.
on a tous compris ce qu’est devenu l’OFB. Une institutions sapée par les éscrolos, tous anti-chasse et surtout aucune initiative servant à quelque chose. Ils veulent la main mise sur tout et se faire valoir. Avec cette nouvelle administration, nous, les chasseurs on a perdu très gros !. Voyez leur position pour les éleveurs avec les ours et les loups ………..