Chasseur passionné et montagnard aguerri, notre collaborateur Florent Teicher apprécie avant tout la quête du grand gibier mais ne dédaigne pas non plus de courir la plume derrière des chiens d’arrêt. C’est ainsi qu’il s’est rendu au Kazakhstan pour se mesurer, entre autre, aux tétras-lyres. Récit…
Texte et photos : Florent Teicher
Long périple
Premier matin, nous roulons une demi-heure sur de l’asphalte et empruntons une piste qui traverse une steppe désertique. Nous croiserons seulement quelques troupeaux de vaches et de moutons. Ce sont les seuls animaux de rente que nous verrons durant notre périple. Au loin, des montagnes se dessinent et se rapprochent de nos regards. Il n’y a quasiment aucune végétation et nous nous demandons bien où nous allons pouvoir chasser les tétras ? Une vallée s’annonce et nous commençons à apercevoir au creux de cette dernière des serpentins de végétation. Des ruisseaux coulent au milieu de chaque bande arborée. La voiture s’arrête aux confins de deux cuvettes et les guides nous demandent de former deux équipes qui prendront chacune une combe. Ils nous récupéreront à la fin de celles-ci pour le déjeuner.
Au paradis des tétras-lyres
Cette fois, je me place plus en amont. Dans un fracas étourdissant un vol de tétras décolle et passe sur Axel qui ouvre le feu au passage. Le bruit sourd d’un oiseau heurtant le sol résonne dans la vallée. Ça y est, le premier gibier du séjour vient de tomber. Ce tétras est une grande première pour mon coéquipier. Nous félicitons l’heureux tireur et le travail des setters.
En une demi-heure de chasse notre trio a déjà levé plus de 10 oiseaux. Cela laisse rêveur et se veut prometteur pour le reste du séjour. La matinée se passe et les arrêts de Galy et Java se succèdent. Nous rejoignons nos guides qui nous attendent aux véhicules pour une pause pique-nique. Jean Marc et Claude sont déjà là. Ils ont eu la chance de lever deux belles compagnies de perdrix grises. Nous déjeunons de tomates, concombres et charcuterie kazakhe, dans un décor magique en contemplant notre tableau qui s’élève déjà à 6 coqs de tétras-lyres et 4 perdrix grises. Tout le monde a le sourire aux lèvres.
C’est alors que dans un mélange de claquements d’ailes et de caquètements caractéristiques qu’une compagnie d’une trentaine de grises 30 s’arrache devant nous. Je suis surpris, l’adrénaline monte. Cependant, j’arrive à tirer et prélever un oiseau, ma première perdrix grise. Je ramasse ce superbe mâle, et prends le temps de le contempler. Je reste admiratif devant ce superbe gibier. Nous achevons cette journée en beauté avec la récolte de 3 tétras-lyres sur un même arrêt. Nous avons là réussi à cueillir un oiseau chacun. Les têtes pleines de rêves, nous rentrons vers le chalet. Au total, 15 coqs de petits tétras et 13 perdrix ont été tués au cours de cette inaugurale sortie.
Maral Platinum : le mariage entre l'élégance et l'efficacité légendaire de Browning
Vos pupilles se dilatent, votre rythme cardiaque s’accélère : vous avez le coup de foudre pour la Maral Platinum et nous vous comprenons ! Cette version luxueuse de la carabine à réarmement linéaire la plus rapide du marché se pare ici de splendides bois de grade 5. Une gravure arabesque finement ciselée sur la carcasse se marie à une boule de levier de culasse elle-aussi en bois.
Des grises très roublardes
Cette fois-ci les oiseaux ont gagné et ce n’est pas la peine de leur courir après. Ils sont passés de l’autre côté de la crête. Nous redescendons dans le bas du vallon, un peu dépités mais avec une expérience acquise. La végétation est plus haute et plus propice aux tétras. L’après-midi se termine sur un magnifique arrêt avec l’envol d’un jeune coq que je saisis en plein vol.
Tous les matins notre rituel est de faire sortir les chiens avant le petit déjeuner. Mais, en début de 3ème jour, l’énergie est bien plus contenue chez nos compagnons à quatre pattes. Certains hésitent même à sortir. Il faut dire que le GPS annonce presque 45 km au compteur pour certains d’entre eux. Nous réalisons que les chiens souffrent et que si nous voulons continuer à chasser jusqu’au dernier jour il va falloir économiser « les batteries » et pattes de nos auxiliaires. Ainsi, au lieu d’en lâcher 3 ou 4 nous décidons de ne sortir pour le tout groupe que 2 chiens à la fois et de laisser reposer les autres. Aujourd’hui, je vais chasser avec Jean Marc et Baptiste. Claude et Axel vont remonter une autre vallée. Nous n’avons qu’un setter pour notre trio de fusils. Jean Marc laisse son drahthaar au repos, pour le faire chasser en après-midi.
Pour la seconde partie de journée, je propose à mes compères d’essayer de chasser dans un biotope plus propice aux perdrix au risque de ne pas voir de petits tétras. Ils acceptent, surtout que deux chiens sont lâchés. Après quelques kilomètres à marcher dans une végétation sèche, nous ne trouvons toujours pas de perdrix. Nous arrivons désormais en bout de vallée au pied de la montagne où serpente un petit ruisseau. Lords, drahthaar de 3 ans, arrive au bord d’eau et se pétrifie. Il est bientôt imité par Galy. La compagnie est là, c’est sûr. Jean Marc se tient sur la gauche, Baptiste est au milieu et je tiens l’aile droite.
L’ambiance est tendue, chacun est concentré et l’adrénaline monte. Les secondes paraissent des minutes. Dans un froissement d’ailes trois premiers oiseaux décollent, le bruit sourd d’une première dénotation résonne puis les choses s’enchainent trop vite pour être détaillées précisément. Toujours est-il que sur la vingtaine d’individus qui composent la compagnie six sont prélevés. Nous venons de vivre un moment magique. C’est pour partager des scènes comme celles-ci que nous avons fait tant de kilomètres et de sacrifices. La journée s’achève et les images de cette scène de décollages successifs animent nos pensées. C’est un peu rêveurs que nous prenons le chemin du chalet. Déjà 3 jours de chasse de passés.
Bécassine et aragali
Aujourd’hui les guides décident de nous mener dans une vallée plus lointaine. Après 2h de voiture nous arrivons à la frontière d’un parc national. La journée se déroule de la même façon que les premières à une exception près, j’ai la chance de marcher sur une bécassine et de pouvoir la tirer. Avant d’aller la récupérer, une question me taraude : « Ai-je eu la chance de prélever une bécassine double qui migre dans ces contrées ? ». Après l’avoir en main, et malgré ma connaissance non experte de l’espèce, il ne me semble pas. Je prends une multitude de photos de l’oiseau pour la montrer à des chasseurs plus expérimentés dès mon retour. Il s’avèrera que ma première impression fut la bonne, il s’agissait d’une bécassine des marais identique à celle que l’on peut trouver en France (Ndlr : La bécassine double est sous protection totale à travers le monde, même si certains pays les laissent impunément tirer).
Oiseaux trophées
Dans la journée j’ai la chance de pouvoir prélever deux autres coqs et une poule en parfaite état. J’en prends le plus grand soin, les éviscère et les congèle en arrivant au chalet. Ainsi s’achève notre aventure petit gibier au Kazakhstan. Il va nous falloir quasiment deux jours de voyage pour retrouver nos familles. Comme à l’aller, le retour se passe sans encombre. Les chiens sont bien traités et nous pouvons nous occuper d’eux durant notre transit à l’aéroport d’Helsinki. Plus habitué aux expéditions grand gibier, ce voyage fut pour moi la plus lointaine expérience de chasse au petit gibier. J’ai beaucoup apprécié et de nouvelles idées d’évasions se bousculent dans ma tête. Nous en reparlerons.
Carnet de Voyage
TRANSPORT :
Nice – Helsinki – Astana, ou via Moscou. Idem au départ de Paris. Prévoir un transit important à Helsinki pour pouvoir récupérer les chiens (8h dans notre cas). Compter ensuite 5 à 6 heures de voiture pour rejoindre le chalet.
SITUATION GÉOGRAPHIQUE :
Région de Karaganda dans l’est du Kazakhstan.
TERRITOIRE DE CHASSE :
Moyenne montagne, steppe aride très minérale, avec des cours d’eau dans les fonds de vallées où se trouvent les petits tétras durant la journée.
GIBIERS ET SAISONS :
Attention les dates peuvent changer d’une année sur l’autre.
Tétras-lyre : 1er samedi de septembre au 30 novembre
Perdrix grise :1er samedi de septembre au 15 novembre
Lièvre variable: 1er novembre au 15 février
Caille : 20 aout au 30 novembre
Généralement les séjours sont organisés sur les 3 dernières semaines de septembre
CLIMAT :
Il peut faire très chaud et très aride en début de saison mais l’hiver arrive très vite sous ces latitudes avec les premières neiges généralement fin septembre. Durant notre séjour il a fait beau, avec des températures proches de 0°c le matin et de 20°c la journée. La pluie peut rendre difficile la chasse des tétras.
ÉQUIPEMENT :
Prévoir des tenues légères et respirantes car beaucoup de kilomètres sont parcourus durant la journée. Pensez aussi à emporter de bonnes chaussures de marche et une crème solaire à fort indice de protection car le soleil est brulant.
ARMES :
Nous avons emmené nos armes sans aucune difficulté. La Carte européenne d’armes à feu est obligatoire. Des cartouches de calibre 12 et 20 de bonne qualité sont disponibles sur place. L’importation de munitions est en revanche beaucoup plus compliquée. Prévoir un fusil de plus pour le groupe au cas où un des chasseurs tombe en panne avec son arme.
TOURISME :
Il n’y a pas grand choses à découvrir sur la zone de chasse si ce n’est la beauté et l’immensité des territoires. Astana est une ville moderne et une visite de quelques heures suffit amplement pour s’en faire une idée.
Raisons d’y aller
- Territoire immense et sauvage
- Densité de tétras très importante
- Pression de chasse faible
- Chasser seul avec son chien
- Organisation bien rodée (guides, traductrice, cuisinière)
Raisons d’hésiter
- Voyages long (avion et voiture)
- Le stress du voyage qui peut gagner les chiens
DHD – Laika
4 rue Paul Cézanne
75008 Paris
Tel : 01 42 89 32 64
Mail : info@dhdlaika.com
Site : www.dhdlaika.com
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