La chasse c’est pas naturel !

Les plumes de Richard
date 01 février 2023
author Richard sur Terre

La chasse c’est pas naturel. Le fusil encore moins. J’en reçois des wagons des commentaires comme ça. «C’est pas naturel ».

Texte : Richard sur Terre

Nous sommes comparés en permanence à la noblesse des prédateurs dits « sauvages ». Eux ils ont des griffes, des mâchoires, des serres ou des camouflages de fous ! Alors que nous bah…on n’a rien. On ne prend pas « de risques ». Oui, figurez-vous que la légitimité d’un prédateur se conçoit à l’aune des risques qu’il prend pour capturer ses proies. « Prends un couteau et on en reparle ! », nous disent-ils. « Quand tu l’auras tué à mains nues tu pourras venir me voir ! », scandent-ils, un Big Mac à la main.

Le loup qui s’attaque au sanglier a donc plus de valeur que celui qui mange un lièvre, à en croire leur logique. Ah non j’oubliais : cette échelle ne concerne QUE les humains, qui sont devenus ce qu’ils sont devenus en adoptant des comportements lâches et destructeurs.

Le cerveau d’Homo Sapiens, qui lui permis de dompter tous les climats, de fabriquer des outils, de se déterminer en sociétés complexes, n’est donc pas…naturel. L’être humain a donc perdu son droit à la prédation ; son privilège d’être considéré comme une part « naturelle » de la chaîne alimentaire.

Il aurait dû rester dans les arbres, Homo Sapiens. Ne pas se servir de sa fantastique machine cérébrale pour améliorer sa condition ! Il a tout foutu en l’air le jour où il a compris qu’en taillant le bout d’une branche, il pouvait tuer un Yorkmouth !

Homo Sapiens a acquis la possibilité de tout détruire autour de lui. Et force est de constater qu’il ne s’en prive pas la plupart du temps. Pourquoi ? Bah parce qu’il peut, et que ça lui permet de faire moins d’efforts. Il ne suffit que de ça.

Et pendant ce temps-là, le chasseur moderne à qui on nie tout droit d’existence, est sans doute parmi les derniers à se poser la question de sa place dans la nature. Parce que les autres considèrent la « nature » comme exogène à leur espèce.

Homo Sapiens chasse depuis l’aube des temps, et sa chasse n’existe que par ses outils. Point de griffes, de crocs ou de serres. Mais un cerveau capable de savoir comment tuer vite et bien. Et un cerveau capable de savoir aussi quand s’arrêter, quand protéger ou réintroduire.

Vous avez beau manger bio végan dans une ville gérée par les verts, vous serez toujours « en dehors » de toute nature, bien au chaud dans le confort moderne d’un mode vie qui n’existe que parce qu’il a fallu construire, creuser, déplacer, abattre, tuer, transformer et conquérir. Et une fois là, sur le haut de cette montagne que vous imaginez vertueuse, vous vous rêvez en sauveurs de la « nature ». Une nature dont vous ignorez tout, et dont vous vous êtes exclus vous-mêmes.

Voyez ce chasseur, à balles, à flèches ou à plombs. Regardez-le bien. Parce qu’il est sans doute ce qui se rapproche le plus de ce qu’a été l’état « naturel » de notre espèce.

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23 Commentaires :
  1. GUILLAUME MARKUS
    01/02/23

    Salut Richard

    Chasser ne serait pas naturel pour l’homme ? Ils vont chercher où cette idée d’ignorant de la nature humaine ?

    Dans le monde animal, dont fait partie l’homme, l’homme est un prédateur. Il se nourrit de tout ce qui l’entoure et des animaux aussi depuis la nuit des temps, en les chassant d’abord et ensuite en les élevant pour les manger quand l’homme est devenu plus ou moins sédentaire en cultivant des lopins de terre.
    En élevant les animaux pour les manger, l’homme s’est assuré une plus grande quantité de viande animale pour moins d’efforts et de risques de rentrer bredouille de la chasse.

    A l’échelle humaine la poudre et les fusils sont récents, mais les armes pour chasser ne le sont pas.
    Les fusils et carabines servent pour se procurer de la viande d’animaux sauvages prélevés dans la ‘’nature’’.
    D’ici quelques années ou décennies peut-être que nos fusils et carabines à poudre seront remplacés par des fusils à laser.

    Dire que la chasse ne serait pas naturelle et les fusils encore moins découle d’une idéologie totalement déconnectée de la nature.
    J’aimerais bien qu’un végan ou un antispéciste décrive le monde animal et la nature découlant de son idéologie. J’attends de voir la cohérence du modèle et le ‘’naturel’’ qui résulterait de ce système.
    Je ne vois qu’une vision par le petit bout de la lorgnette.

  2. Loic
    02/02/23

    On voit que ces gens n’y connaissent définitivement rien a la chasse…

    1. GUILLAUME MARKUS
      02/02/23

      Ils n’y connaissent rien à la chasse, mais surtout ils ne connaissent rien à la nature humaine dont nous sommes tous pétris.
      La chasse est un petit morceau de l’homme.

  3. CARMAGNOLLE PAUL
    02/02/23

    62 ans de permis de chasse et seule ma mort arrêtera le non renouvellement de mon permis de chasse… Les détracteurs de la chasse sont des individus dangereux aussi dangereux que les Nazis leur inculture et la pire des choses car ils sont sous contrôle des multimilliardaires qui veulent gouverner le monde et qui sont près à tout pour arriver à leur fin. Merci Richard pour tout ce que vous faites…
    Amitiés

  4. Nestor
    03/02/23

    Bonjour Richard,

    Ton article me semble un peu à charge tout de même…

    Quand la plupart des opposants à la chasse (faut arrêter avec les « anti-chasse », « anti-machins », « anti-tout », ça deviens fatiguant…) critiquent la chasse, ça viens surtout d’un ras-le-bol sur l’impunité des chasseurs sur des faits graves (parfois très graves) et du fait que vous imposez votre pratique à une grande partie de la populations qui n’en veut tout simplement pas.
    C’est pas parce qu’on s’oppose à la chasse telle qu’elle est pratiquée aujourd’hui en France qu’on est un forcené.

    Personnellement, si jamais je devais dire que vous « ne risquez rien » à la chasse, c’est surtout pour dire que si vous rentrez bredouille, ben c’est pas grave, y’a le frigo et le supermarché (ou le boucher) du coin. Un prédateur sauvage, s’il ne tue pas pour se nourrir, il ne pourra simplement pas manger.

    C’est très bien de dire qu’Homo Sapiens chasse « depuis l’aube des temps ».
    Mais d’une : c’est pas vrai, la plupart des études s’accordent pour dire qu’on a d’abord été des charognards avant de devenir des chasseurs improvisés,
    Et de deux : je vois pas en quoi c’est un argument pour justifier une pratique, quelle qu’elle soit…

    Comme tu le dis, nous avons modifiés notre environnement et nos écosystèmes, et même jusqu’au climat global de notre planète. Il est donc tout à fait entendable qu’au sein des territoires où ce n’est plus une nécessité, l’humanité arrête de chasser le sauvage autour d’elle.
    Nous sommes capables d’évoluer.
    Qu’on s’entende bien : la chasse en elle même fait partie de l’histoire de l’humanité, c’est une évidence. Et il y a encore des endroits sur Terre où elle est vitale pour les populations humaines, là où l’environnement est le moins modifié.
    Mais les comportements de certains chasseurs (pas tous, mais arrêtez cinq secondes de faire l’autruche et rendez vous compte que beaucoup de chasseurs sont simplement des idiots avec des fusils dans les mains. Le nombre de rapaces retrouvés plombés chaque année est selon moi un bon indicateur de votre tendance à tirer sur à peu près tout ce qui bouge…) sont responsable du ras-le-bol général des populations autant urbaines que rurales.

    Mais ne t’en déplaise, la grande majorité des gens qui se sentent proches de la nature ne ressent pas le besoin de chasser pour l’aimer, la connaître ou la comprendre.
    Dire à quelqu’un qu’il « ne connaît rien à la nature et la faune » simplement parce qu’il ne s’amuse pas (oui c’est de l’amusement) à tirer les bécasses ou plomber les renards « avec les copains » est assez symptomatique d’un phénomène que j’observe sur pas mal de « site de chasse » : la volonté affichée d’appropriation de la Nature et de la ruralité par les chasseurs.
    Entendre : « nous, on connaît. vous, vous y connaissez rien »
    C’est bien triste comme vision du monde, complètement faux et c’est surtout assez égocentrique !

    Ah, et autre chose. Balancer aux « urbains » qu’ils sont déconnectés de la nature ne résoudra jamais rien.
    D’abord parce que c’est le signe d’un rejet viscéral d’une bonne partie de la population française.
    Ensuite parce que bon… À part des chasseurs et deux trois non-chasseurs comme moi qui se sont paumés sur ton site, je pense pas que beaucoup de tes détracteurs passent par là !

    Et finalement parce que c’est faux.
    Ou alors que tu nous parles là d’une version romancée et idéalisée de la Nature où elle n’existe plus que dans les endroits les plus Sauvages et Sacrés et où seuls le Grand Tétras, l’Orignal et le Lynx boréal évoluent…
    (Ce serait paradoxal de la part de quelqu’un qui fustige souvent les « écolos » parce qu’ils ont une idée « disnéifiée » de la Nature…)
    On peut trouver de la Nature jusqu’au cœur de Paris, Richard. Les faucons crécerelles nichent encore sur les murs de Notre-Dame, le martin-pêcheur sous le pont d’Austerlitz et des renards font leurs terriers entre les tombes du Père Lachaise…

    Tu vois, moi je vis dans les montagnes, et en été je vois plus de marmottes que les parisiens ne voient de rats dans la capitale.
    Et laisse moi te dire quelque chose : peut être que les citadins se sont éloignés de la Nature en un sens.
    Et oui, quand ils y en a qui passent part chez moi et qu’ils s’exclament « un Aigle ! » en voyant une buse, ça me fait marrer. Mais je leur explique que quand même un Aigle royal, c’est quand même un peu plus gros, on rigole et on passe quand même un bon moment.

    Mais c’est toi qui les exclus de la Nature Richard, et cet « homme 2.0 » contre lequel tu te bats, j’ai l’impression qu’il existe principalement dans ta tête.

    Dieux, j’ai bien trop écrit !!!
    Cordialement quand même 😉

    1. GUILLAUME MARKUS
      03/02/23

      Bonjour,

      De mon point de vue, c’est très bien que vous êtes venu sur le site où s’exprime Richard sur Terre pour développer quelques unes de vos idées et remarques.

      Je suis d’accord avec une seule idée que vous avez exprimée : ‘’ Balancer aux ‘’urbains’’ qu’ils sont déconnectés de la nature ne résoudra jamais rien.’’

      Pour le reste, vous avez des propos qui sont largement à caution.

      Par exemple, dire que les anti-chasse sont surtout animés par le ras-le-bol de l’impunité des chasseurs sur des faits graves est une opinion fausse. Ce n’est pas la motivation principale des anti-chasse. Les chasseurs ne sont pas moins punis ou plus impunis que les autres citoyens ayant causé des blessures graves ou des morts par imprudence ou par faute (non respect des règles à appliquer à la chasse). Les chasseurs ont été choqués du cas KEANE. Je suis du même avis sur ce cas comme beaucoup de chasseurs. Mais au total, les morts à la chasse sont en très petit nombre, touchent pour la très grande majorité les chasseurs eux-mêmes et ne font en général que deux morts par an chez les non chasseurs, pas forcément des tirs directs. Combien d’autres pratiques provoquent autrement plus de morts que la chasse (je ne vais pas citer).

      Dire que la Nature avec des animaux sauvages se retrouve au cœur des villes est une lapalissade. Dans l’autre sens, je peux vous dire que les animaux sauvages quittent en été et en journée les forêts où ils sont particulièrement dérangés par les promeneurs, cyclistes, chiens qu’on promène, se réfugiant dans les zones cultivées provoquant encore plus de dégâts dans le maïs et le colza.

      Vous dîtes ‘’ qu’on s’oppose à la chasse telle qu’elle est pratiquée’’ et ‘’qu’on imposerait notre pratique à ceux qui n’en veulent pas’’ .

      Excusez-nous d’exister,

      de pratiquer la chasse seulement une partie de l’année (mi-septembre à fin février),
      essentiellement sur des territoires privés (75%),
      les forêts domaniales (appartenant à tous) faisant l’objet d’une réglementation et de limitations du nombre de jours
      et d’interdictions de la chasse souvent le dimanche
      par l’ONF qui en assure la gestion. (Consultez le site ONF.FR).

      La ‘’chasse telle qu’elle est pratiquée’’ : c’est quoi ?
      Parce que des lois, décrets, règlements, arrêtés régissent la chasse.
      Je vois que vous êtes de ceux qui contestent les lois, décrets, etc…

      Au plaisir de vous lire.

      1. Nestor
        06/02/23

        Bonjour,

        Tout d’abord, merci pour cette réponse tout en retenue et en politesse, c’est toujours agréable d’opposer des points de vues différents sans se sauter mutuellement à la gorge !

        Mes excuses, je ne vais probablement pas répondre à vos remarques point par point, cependant :
        L’une des choses qui me dérange le plus c’est que (en général, et dans le cas de Morgane Keane en particulier, et dans une moindre mesure dans votre remarque sur le « non respect des règles de sécurité ») les chasseurs ont vite tendance à exclure les responsables des accidents de chasse (ce qui est bien) sans prendre leur part de responsabilité dans ces même accidents (ce qui est moins bien).
        Et ça vaut pour toutes les « dérives » type braconnage par exemple. En sus : « Il ne respectait pas les règles de la chasse, il n’est donc pas chasseur » C’est un peu le syndrome du « bon écossais » si vous voyez ce que je veux dire !
        Et c’est quelque chose qui ne passera jamais auprès de la population je pense.

        Je ne suis pas d’accord, rappeler que le sauvage existe au cœur des villes est loin (très très loin) d’être une lapalissade, surtout dans le contexte de cet article et de sa conclusion avec une réflexion de la déconnexion des urbains avec la nature. Et avec le fossé que cherche à creuser chaque jour W. Schraen entre les urbains et les ruraux, je pense qu’il est important de le rappeler. C’est évidemment mon opinion, et elle vaut ce qu’elle vaut. (c’est à dire pas plus que celle d’un autre… mais pas moins non plus!)

        Pour ce qui est des règles que vous énumérez,
        (Tout d’abord, ne vous excusez pas d’exister, personne ne le devrait 😉 )
        Le problème c’est justement que ces règles sont respectées… De temps en temps, pas partout, pas par tous les chasseurs et certainement pas dans toutes les régions !
        (Interdiction de la chasse souvent le Dimanche ? Hein ?)

        Et effectivement, je conteste certaines lois et décrets liés à la chasse, en particulier sur le nombre et le choix des espèces chassées sur le territoire. Que ce soit au sujet des galliformes de montagnes ou d’un bon nombre de limicoles migrateurs (sans parler de l’oie cendrée ou de la tourterelles des bois), la liste des espèces chassables en France devrait être sérieusement retravaillée !
        Ceci n’est qu’un exemple, mais la chasse en France doit évoluer avec son temps ! (et à mon sens, tout le battage médiatique autour de votre activité devrait être vue comme « un mal pour un bien » au sein des société de chasse, car elle commence déjà à amener des changements qui vont plutôt dans le bon sens, même si à un rythme effroyablement lent…)

        Une très bonne journée à vous.

        1. GUILLAUME MARKUS
          06/02/23

          Bonjour,

          Je vous retourne le compliment sur votre expression qui n’utilise pas la brutalité, camp contre camp, chasseurs contre anti-chasseurs. En lisant les différentes réponses que vous avez apportées ici, bien que je ne sois pas d’accord avec la vision générale que vous développez, je vous considère comme une personne s’intéressant beaucoup plus que la moyenne à la nature.

          La gestion de la nature et de sa faune sauvage est en France très largement administrée par les différentes instances, organismes, ministères, fédérations, associations. Cela se termine pour ce qui concerne la chasse, sous l’autorité des Préfets, par des plans de gestion des animaux sauvages et des plans de chasse qui déterminent, territoire par territoire, les espèces et le nombre d’individus qui peut être chassé, et, en ce qui concerne la régulation, le nombre minimum de bêtes qui doit être prélevé et le nombre maximum qui peut être chassé.
          Pour les sangliers, par exemple, ce sont 809.992 sangliers qui ont été prélevés en 2019.

          La loi (de 1969, me semble-t-il) prévoit aussi la prise en charge par les chasseurs des dégâts occasionnés par le grand gibier aux exploitations agricoles, celle-ci étant directement liée aux missions de service public qui leur sont confiées.
          Cela coûte aux chasseurs près de 80 Millions d’euros par an, dont près de 45 Millions versés directement aux agriculteurs (qui sont loin d’être tous pauvres).

          Vu le coût payé par les chasseurs, j’ai tendance à penser qu’il serait mieux pour les chasseurs de laisser aux représentants de l’Etat (ce qui est déjà très largement le cas dans les faits) les missions de service public qui leur sont actuellement confiées. Il faudra de toute manière écouter les chasseurs et leurs fédérations départementales.
          Ce serait plus d’argent pour la formation des chasseurs, la communication, etc…

          Willy Schraen a tout à fait raison de rappeler que les chasseurs sont très majoritairement des ruraux (ce que je ne suis pas). Ce ne sont pas eux les meilleurs clients des chasses payantes en enclos ou au gibier d’élevage.

          Pour moi la chasse, c’est la chasse en billebaude, avec un chien ou sans chien. Mais il y a nombre de manières de chasser. Un chien qu’on emmène chasser c’est bien autre chose qu’un chien en appartenant qu’on a du mal à sortir plus de deux fois par jour pour ses petits besoins, comme il arrive pour la très grande majorité des chiens domestiques.

          1. Nestor
            08/02/23

            Bonjour,

            On va donc continuer dans la politesse !

            Sans trop me « dévoiler » et dans un souci d’honnêteté, je préfère dire que je travaille justement au sein de ces « différentes instances, organismes, ministères, fédérations, associations » qui gèrent la gestion de la faune et des écosystèmes de notre beau pays. Je suis donc assez au fait de ce qui s’y passe, et des processus d’élaboration des plans de chasse, entre autres 😉
            Et dire que les fédérations de chasse ont « leur mot à dire » dans cette élaboration des plans de chasse est un doux euphémisme. Si ces réunions se passent de manière parfois bien différentes en fonction des départements, autant vous dire que (certains) chasseurs se permettent des comportements et des propos plutôt déplacés au cours de ces réunions, et que les représentants de l’état font parfois montre d’une servilité assez indécente pour « avoir la paix avec les chassous », comme ils disent…
            Mais bref, je crois bien que le monde de la gestion de la nature n’est pas le seul à souffrir de ce genre de problème et ce n’est de toute façon pas le sujet, je pense.

            Pour ce qui est de la loi au sujet des indemnisations, si je ne m’abuse et pour être pointilleux, elle a été ratifiée en Décembre 1968, avait déjà été mise en place à caractère facultatif en 1963 et son application est vraiment obligatoire depuis 1979…
            Si j’ai bien compris le résumé qu’on m’en a fait !! Je suis peut être complètement à côté de la plaque !
            (Sacrée France…)
            Mais dans l’ensemble, bien d’accord avec vous : le « problème » posé par l’explosion de la population de sangliers est un casse-tête sans nom que les seuls chasseurs ne peuvent de toute façon pas régler et dont ils ne peuvent en grande partie pas assurer les indemnités, même avec les subventions de l’État (qui ont tout de même bien augmentées ces dernières années… Mais je ne me lancerais pas dans la bataille des chiffres !)

            Honnêtement, je n’ai pas grand chose contre la chasse à la billebaude et même si certains excités viendrons vous chercher des poux, ce ne sera pas mon cas pour ce mode de chasse. Même si oui, dans l’idée ça ne me viendrait pas à l’idée d’en faire moi même. On a la chance de vivre dans un pays libre, et je vois pas trop en quoi ce mode de chasse viendrait perturber à outrance les écosystèmes.

            Par contre :
            – La chasse à courre ? Une relique d’un autre temps sans aucun intérêt.
            – La chasse en enclos ? Proprement scandaleux.
            – La chasse au gibier d’élevage ? Une excuse pour tirer sur des bêtes.
            – La chasse aux migrateurs ? Je vais pas me faire des amis, mais ça aussi faut arrêter. Les migrateurs, qu’ils soient gibier d’eau, limicoles ou columbidés ne devrait pas être chassés.
            – Les chasses dites « traditionnelles » ? Effectivement, ce n’est pas le volume d’oiseaux prélevé qui va faire chuter les effectifs européens, mais ce ne sont PAS des chasses sélectives, et les espèces protégées qui peuvent en faire les frais sont protégées pour une raison.

            Et je ne parlerait pas des galliformes de montagnes, parce que je risquerait de m’enflammer !

            Et en note de fin de commentaire, je suis bien d’accord avec vous, votre chien est probablement plus heureux en se baladant dans les bois ou la campagne que ces pauvres clébards d’appartement qui se morfondent d’ennui à longueur de journée.
            Mais pas besoin de chasser pour se balader !

    2. GUILLAUME MARKUS
      03/02/23

      D’après vous, la chasse ne serait plus une nécessité et il faudrait que l’humanité cesse de chasser le sauvage autour d’elle.

      Dites-moi alors comment vous nourrissez les hommes si vous laissez se reproduire les animaux sauvages avec pour seule limite l’alimentation qu’ils peuvent trouver ?

      Parce qu’ils vont, à partir d’un certain volume de populations sauvages, détruire les cultures qui permettent de nourrir les hommes en légumes, céréales et légumineuses. Parce qu’aussi les forêts seront détruites, certains mammifères se nourrissant en privilégiant les jeunes pousses et les bourgeons, empêchant la régénération des arbres. Parce que les routes seront terriblement dangereuses, les accidents devenant innombrables. Je vous invite à voir les photos d’un TGV ayant percuté un sanglier, avec les voitures vous devez connaître.

      J’aimerais que vous exposiez vos solutions à l’expansion sans limites de la faune sauvage.

      Ce serait bien si vous m’expliquiez.

      1. Nestor
        06/02/23

        Bonjour,

        Effectivement, la chasse en tant que telle n’est plus nécessaire en France aujourd’hui.
        La chasse « fantasmée » comme elle est souvent décrite comme une connexion de l’homme à la nature en l’intégrant à la chaîne alimentaire « sauvage » (faute d’un meilleur terme) n’est plus une nécessité ni même vraiment réaliste de nos jours au sein de nos écosystèmes ultra-anthropisés.
        (Encore une fois, attention, je parle de la chasse en France et dans la plupart des pays urbanisés d’Europe de l’Ouest ! Si les quelques tribus Inuit du Groenland qui en ont besoin chassent la baleine, et même si les populations de cétacés n’ont vraiment pas besoin de ça, et bien là oui c’est une intégration de la chasse humaine dans la chaîne alimentaire et j’aurais bien du mal à trouver des arguments pertinents pour m’y opposer !)

        Le fantasme d’une surpopulation des populations d’ongulés sauvages sans la chasse reste largement à démontrer. Et une prédation naturelle reste une variable d’ajustement possible : les populations de sangliers « explosent » peu lorsque des loups s’installent sur un territoire… Attention, cette solution seule ne suffirait pas, en raison justement de la trop forte anthropisation de nos écosystèmes, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit !
        Pour ce qui est de la régénération de la forêt, cette rhétorique de l’ONF est valable sur les parcelles destinées à être exploitée uniquement. Mais la forêt au sens large ne disparaitra pas à cause des ongulés, ou sous entendez-vous que la forêt n’existerait pas sans l’humain ? Si c’est le cas, ce serait bien arrogant.

        Je n’ai pas de solutions toutes faites pour protéger les cultures, sauver la carrosserie des TGV ou nourrir toute l’humanité dans la paix et l’harmonie, mais force est de constater que l’action des chasseurs… n’est simplement pas très efficace.
        Il serait peut être utile de réfléchir à des alternatives ? C’est tout ce que je suggère 😉

        Bref, clairement on aura du mal à se mettre d’accord, mais une très bonne journée à vous !

    3. GUILLAUME MARKUS
      04/02/23

      Vous reprochez à Richard sur Terre de s’en prendre aux associations ‘’ anti-chasse’’, ‘’anti-machins ‘’, ‘’ anti-tout’’ en disant que cela devient fatigant.

      Richard ne s’en prend qu’aux associations anti-chasse, aux antispécistes, certains violents, aux végans extrémistes, journalistes et autres spécialistes auto-proclamés manipulant les faits, utilisant le mensonge, qui ne cessent sur les réseaux sociaux et aussi dans les grands médias, largement complaisants et peu sélectifs sur leurs invités, de chercher à faire peur aux Français et à les monter contre les chasseurs et aussi à peu près tout ce qui est élevage.

      Parce que certains qui vivent de cette propagande anti-chasse sont aussi soutenus financièrement par des investisseurs qui œuvrent dans l’industrie agro-alimentaire axée sur la ‘’ viande’’ de substitution.

      Richard ne s’en prend pas aux associations sérieuses de défense des animaux ou de la nature qui ont une réelle éthique, du style WWF ou SPA et autres.

      Voyez, il y a plus de nuance dans l’attitude et positionnement de Richard sur Terre que vous ne semblez croire.

      1. Nestor
        06/02/23

        Bonjour,

        Je serais bref :
        Oui, c’est exactement ce que je lui reproche. En se concentrant sur des frasque caricaturales (elle sont réelles mais bien loin d’une vraie critique de la chasse on va dire), Richard sur Terre évite à mon sens le débat sur ce que j’appellerais « les dérives de la chasse ».
        Ses vidéos et ses articles, bien que divertissants, n’apportent pour ainsi dire pas grand chose.
        (J’ai l’impression qu’en général un simple « ben ils sont complètement à côté de la plaque » suffirait largement)

        Je sais bien qu’il faut bien vivre, et que l’un des buts affiché et de « défendre la chasse » mais je trouve ça un peu bas du front en général, quoi.
        Rien de personnel contre lui ou contre vous, cependant.

        Très bonne journée

  5. Vergondy Alain
    05/02/23

    La chasse c’est tellement pas naturel que si vous donnez un seau et une épuisette à un enfant de 3 ans en bord de mer il ira spontanément à la chasse aux crabes crevettes et autres bestioles.

  6. GUILLAUME MARKUS
    05/02/23

    Il y a eu un visiteur qui est venu porter une certaine contradiction au positionnement de Richard sur Terre
    sur Chasses Éternelles. Ses propos n’ont pas été dans l’outrance, ni dans l’insulte comme il arrive trop souvent
    de le faire aux opposants de la chasse. Mais bon !
    Ensuite, plus de suivi.
    Il est venu se faire plaisir, a déposé sa ‘’bouse’’,
    Et puis, hop ! Disparu.

    1. Nestor
      06/02/23

      Bonjour,

      Si cette petite crotte maladroite m’était destinée, mon bon monsieur :
      Toute mes excuses pour ne pas vivre pendu à mon clavier et de ne pas passer ma vie sur internet !

      Pas de bol vos réponses sont tombées le week-end du comptage des oiseaux d’eau des zones humides, mais c’est vrai qu’en général, j’ai vraiment que ça à faire !

      Une bonne journée quand même 😉

    2. GUILLAUME MARKUS
      07/02/23

      Oui, ce ‘’visiteur’’ est même venu pour dire que la chasse n’était plus nécessaire en France.
      Ce doit être un gars qui ne mange pas de viande ou qui n’a jamais mangé de viande autre de d’élevage.

      1. Nestor
        07/02/23

        Je comprends, je suis en désaccord avec vous !

        Je suis donc nécessairement un écolo-bobo-végane-urbano-islmao-animalo-gauchiste à tendance faschisto-communiste, casseur de boucheries de proximité et mangeur de soja !

        Ah… L’argument ad personam à encore de beaux jours devant lui !

        1. GUILLAUME MARKUS
          07/02/23

          Mais faut assumer !
          Vous avez votre opinion. C’est largement à côté de la plaque, mais bon.
          Il y en a d’autres qui pensent comme vous.
          Et alors quand on parle de viande, vous partez en vrille !
          Faut assumer et être honnête, c’est tout !

          1. Nestor
            08/02/23

            Ah mais j’assume entièrement mes positions sur la chasse !

            C’est un peu gênant (pour vous) de l’expliquer, mais tout ce que je voulais dire, c’est justement que votre remarque sur mon régime alimentaire est complètement hors-sujet…

  7. GUILLAUME MARKUS
    17/02/23

    Nous avons eu la visite d’un anti-chasse, certainement un haut-fonctionnaire d’après le positionnement qu’il décrit le concernant.

    Avec lui, plus de chasse du tout si son opinion prévalait.

    Il reconnaît tout de même le souci de la surpopulation des sangliers.

    Et il se déclare défenseur des galliformes de montagne (tétras). Des oiseaux rares et fragiles vu le trop grand nombre de personnes et chiens qui fréquentent les zones de montagne où ils nichent.

    Avec le développement de la randonnée et du tourisme de montagne, ce ne sont pas les chasseurs qui sont les plus nombreux sur ces terrains. Les chasseurs ce sont les quelques mois de chasse autorisés. J’ajoute qu’une partie des randonneurs viennent en montagne avec leur chien.

    Nous avons en plus dans les zones de montagne, en hiver particulièrement où ces oiseaux sont en plus grande fragilité, la multiplication des chasseurs d’images amateurs qui vont déranger les tétras apeurés, les faire s’envoler et consommer de la graisse qu’ils ont emmagasinée pour tenir l’hiver.

    1. Nestor
      24/02/23

      Hahaha !
      J’ai bien fait de repasser, c’est marrant de se faire résumer en 3 phrases.

      Je ne vois pas trop en quoi je suis anti-chasse, en tout cas je ne me considère pas comme tel…
      Même si comme je l’ai déjà expliqué plus haut (je sais plus où), il y a effectivement des méthodes de chasse qui devraient être abandonnées en France (selon moi), oui.

      Désolé de devoir vous décevoir (encore), je ne suis pas non plus haut-fonctionnaire !
      Je ne les envie pas, même si leur paye doivent être plus intéressantes que la mienne 🙂

      Pour ce qui est des galliformes de montagnes (oui j’insiste parce qu’il n’y a pas que les tétras dans la vie), c’est quand même drôle que « l’argument » des chasseurs soit toujours :
      « Oui mais regardez les autres ils font PIRE ! »
      « C’est la faute aux randonneurs, et aux skieurs et aux photographes et à tout le monde SAUF nous !!! »

      Ah mais on dit pas le contraire.
      C’est pas la chasse le pire pour ces espèces, effectivement.
      Mais ça veut pas dire que ça crée pas une pression en plus, non ?
      Donc du coup…
      Peut être, hein…
      Suggestion !
      Arrêtez d’en tirer ?

      Merci ?

  8. GUILLAUME MARKUS
    03/03/23

    Pas de chance. Nous n’avons même pas un haut fonctionnaire (il est autre chose) qui vient s’épancher et développer ici ses idées d’opposant à la chasse.

    Il dit qu’il ne voit pas en quoi il serait anti-chasse alors qu’il écrit :
    ‘’Il est tout à fait entendable qu’au sein des territoires où ce n’est plus une nécessité, l’humanité arrête de chasser le sauvage autour d’elle’’.

    Pas très cohérent.

    NB: Pour les tétras des montagnes qu’il affectionne particulièrement, il a l’honnêteté de reconnaître que ce n’est pas la chasse le pire pour ces espèces.

    Est-ce qu’il a déjà chassé ? Est-il chasseur ? Je ne crois pas. Il n’y a pas obligation.

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