Lapin de garenne : encore des incantations animalistes stériles

un lapin de garenne dans un champ.
Anti-chasse
date 12 avril 2024
author Léa Massey

Le lapin de garenne est une problématique complexe. Et il ne suffit pas d’enfiler les poncifs comme des perles pour appréhender cette complexité.

Une jeune lapin de garenne sur ses 2 pattes arrières
Le lapin de garenne : absent ici, un fléau ailleurs

Dans les années 1950, la France a été témoin d’une introduction controversée : celle de la myxomatose. Cette maladie virale, originaire d’Australie, a été intentionnellement propagée par les autorités françaises dans le but de réguler la population de lapins sauvages, devenus une menace pour l’agriculture et l’environnement.

Cette décision, bien que motivée par des préoccupations légitimes concernant les dégâts causés par les lapins sauvages, a rapidement tourné au fiasco.

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Focus :

Le lapin de garenne, Oryctolagus cuniculus, est connu pour sa capacité à creuser des terriers complexes, appelés « garennes », où il vit en groupes sociaux. Quelques point clés :

  1. Creusage de terriers : Les lapins de garenne creusent des terriers pour se protéger des prédateurs et pour élever leurs petits. Ces terriers peuvent être vastes et complexes, offrant des espaces pour plusieurs individus.
  2. Défense territoriale: Les lapins de garenne défendent leur territoire contre les intrus, utilisant souvent des comportements agressifs pour marquer leur présence et dissuader les autres lapins de pénétrer dans leur domaine.
  3. Reproduction rapide: Les lapins ont une reproduction rapide, avec des portées fréquentes et de nombreux petits. Cette capacité à se reproduire rapidement peut contribuer à poser de gros problème localement.
  4. Mobilité: Les lapins sont également connus pour leur capacité à se déplacer rapidement, mais sur de courtes distances, ce qui peut leur permettre d’explorer de nouveaux territoires et de trouver des ressources.

Mais ce dernier point est crucial. Les lapins ne sont pas de grands colonisateurs d’espaces. En revanche, ils peuvent s’étendre à partir d’un point central et devenir localement très envahissants. Ce qui explique qu’une problématique « lapins » puisse se poser dans un village, alors que l’espèce est absente dans le village voisin.

Le lapin n’est pas une nuisance nationale, et est même absent de régions entières. En cause, cette saleté de myxomatose. En revanche, localement, sur parfois seulement quelques hectares, il peut devenir un véritable fléau.

La logique animaliste, à l’image de Muriel Fusi et de ses égarement antispécistes pas bien malins, voudrait qu’on se base sur des chiffres nationaux ou régionaux pour en déduire la politique à mener.

Or il se trouve, au grand étonnement de tout le monde, que la situation est bien plus complexe que ça.

Véritable nuisance parfois, désespérément absent ailleurs, voici la réalité du lapin de garenne en France. Des campagnes de capture peuvent avoir lieu, mais le cout logistique empêche cette pratique de se généraliser.

Toujours est-il qu’ici comme ailleurs, les incantations animalistes brillent par leur manque de pragmatisme et n’apportent, encore une fois, aucune solution au problème. Qui l’eut cru ?

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3 Commentaires :
  1. GUILLAUME MARKUS
    12/04/24

    Nous voyons plus tous les jours que ces animalistes, Muriel FUSI, Hélène THOUY et autres, sont avant tout des incultes.

    Ils ne connaissent à peu rien des sujets de nature qui sont pourtant le socle de leur business.

    Ils voudraient faire croire que ces sujets sont simples, noir ou blanc. Mais la nature est complexe, riche.

    Ces gens, c’est du vent !

  2. Alain
    12/04/24

    C’est ce qu’on appelle la post-vérité : « ce que je crois est plus important que ce qui est ! » .
    Du coup, pas question de se renseigner sur un sujet de peur de se mettre en contradiction avec ce qu’on veut VRAI. Le risque de cette folie est la dissonance cognitive lorsque le réel frappe brutalement à la porte…

  3. Nestor
    15/04/24

    Petite rectification : la myxomatose n’a pas été introduite par « les autorités françaises », mais par un propriétaire terrien (et bactériologiste…), le Dr Paul-Félix Armand-Delille.

    Autant rappeler aussi que le garenne est considéré comme « En Danger » d’extinction sur la dernière Liste Rouge mondiale de l’UICN.

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