En 1974, Michel Delpech dévoilait au public une chanson singulière, « Le chasseur ». Pourtant, contrairement à ce que son titre pourrait laisser penser, cette œuvre n’était pas un plaidoyer contre la chasse.
C’est à l’âge de neuf ans que Michel Delpech accompagna un ami de ses parents à la chasse. Ce moment s’est gravé dans sa mémoire pour ne jamais s’effacer. Dans une interview, l’artiste confesse avoir gardé « un souvenir effroyable » de cette expérience. Pourtant, il choisit de ne pas juger, mais plutôt de partager cette expérience à travers sa musique.
« Le chasseur » n’est pas une critique de la pratique cynégétique, mais plutôt une tentative de compréhension. Delpech se glisse dans la peau du chasseur, décrivant son environnement, ses émotions, ses motivations. Il offre ainsi un regard nuancé sur une réalité souvent abordée de manière manichéenne.
Ce qui frappe dans cette chanson, c’est la manière dont Michel Delpech parvient à humaniser son sujet. Il ne le condamne pas, mais cherche à le comprendre. « Le chasseur » devient alors une exploration poétique de l’âme humaine, de ses contradictions et de ses tourments.
L’impact de cette chanson dépasse largement le cadre de la musique. En 1975, alors que « Le chasseur » connaissait un succès fulgurant, le président français de l’époque, Valéry Giscard d’Estaing, lui-même passionné de chasse, invita Michel Delpech à l’Élysée pour interpréter cette chanson. Un geste qui témoigne de l’appréciation de cette œuvre au-delà des clivages politiques ou des opinions personnelles.
Aujourd’hui encore, « Le chasseur » résonne comme un écho intemporel, rappelant la capacité de la musique à transcender les frontières et à susciter la réflexion. Elle résonne aussi dans les cabanes de chasse de la France entière et dans les fêtes de village.
Michel Delpech nous a offert bien plus qu’une chanson, il nous a offert une leçon d’empathie et de tolérance, rappelant que même dans les sujets les plus controversés, il est possible de trouver une voie vers la compréhension et la réconciliation.
Ni pour ni contre… Juste l’émerveillement d’un homme face à la beauté, transcendance et poésie du moment qui ne se préoccupe plus des affaires des souris et des hommes.
Cette chanson n’est pas partisane, juste parfaite.
+1
Superbe texte Richard ! Et surtout superbe chanson vous avez entièrement raison sur tous les points que vous évoquer sur la chanson merci encore !
Merci Léa.
C’est très bien vu et peut tous, au sens large comme vous l’entendez, nous faire avancer.
Encore merci