Les chasseurs du sud-ouest en grève

Chasse Actu
date 05 juin 2024
author Léa Massey

Pour protester contre l’interdiction de la chasse aux alouettes aux pantes ou à la matole, les chasseurs d’Ondres (40) font la grève du sanglier.

C’est Sud-Ouest qui raconte : Une semaine après l’inauguration de la Maison de la nature et de la chasse, le président de l’Association Communale de Chasse Agréée (ACCA) d’Ondres, Jean-Jacques Duru, a convié les chasseurs à la cinquantième assemblée générale ordinaire. Parmi les participants, on notait la présence d’Eva Belin, maire de la commune.

Au cours de cette réunion, le président Duru a détaillé le calendrier annuel des activités de l’ACCA, qui va bien au-delà de la chasse. En effet, les chasseurs de l’association sont régulièrement mobilisés sur divers projets communaux : installation des sapins de Noël sur la plage, nettoyage de l’arrière dune, journées de découverte avec les enfants des écoles, jardin solidaire et gestion des vergers des souvenirs. De plus, ils apportent leur soutien à d’autres associations locales lors des casetas, des concours de pêche et des fêtes de la commune.

A lire aussi : Limicoles : les chasseurs en première ligne

Des actions envisagées contre l’interdiction de la chasse à l’alouette

La partie chasse de la réunion a été dominée par la récente interdiction de la chasse aux alouettes aux pantes ou à la matole, décidée par le Conseil d’État. Jean-Jacques Duru a exprimé son désaccord en affirmant que l’alouette n’est pas une espèce en voie de disparition, soulignant que des milliers de ces oiseaux ont été observés sur la dune l’automne dernier.

Le président a annoncé l’intention de l’ACCA d’Ondres de porter l’affaire devant la Cour européenne des Droits de l’Homme. En attendant, les chasseurs envisagent des mesures de protestation. « Nous allons faire la grève des battues, non pas pour nuire aux agriculteurs, mais pour faire pression sur le ministère. Nous envisageons également des blocages durant l’été, » a déclaré Duru.

Cette assemblée générale ordinaire, marquée par des discussions passionnées et des projets ambitieux, illustre l’engagement des chasseurs d’Ondres non seulement dans leur pratique mais aussi dans la vie communautaire de la commune. Leurs actions futures, notamment en réponse à l’interdiction de la chasse aux alouettes, seront à suivre de près dans les mois à venir.

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14 Commentaires :
  1. Nestor
    06/06/24

    Ah, les chasseurs…
    Ces « écologistes » (?*) désintéressés qui n’hésitent pas à faire pression sur les communes et les agriculteurs pour avoir le droit de choper des oiseaux avec des filets…
    Et qui font des suivis d’Alouette des champs (?) en période de migration sur des dunes en parvenant à en tirer des tendances d’évolution des population nationales en plus !
    Avouez qu’une telle rigueur scientifique laisse rêveur…

    Sinon, pour un article qui parle donc d’Alouette des champs, ce serait bien de mettre une photo d’Alouette des champs pour illustrer, non ?
    Parce que l’oiseau sur la photo, c’est un Cochevis de Sykes.
    Alors oui, ça ressemble un peu, c’est normal c’est un oiseau de la famille des alaudidés comme l’Alouette des champs. Mais bon, c’est aussi un oiseau indien qui n’est pas migrateur et qu’on n’observe que donc rarement dans l’hexagone…

    Blague à part, c’est une belle illustration de l’expertise des chasseurs : vous connaissez pas la faune les gars.
    C’est une des raisons permettent de dire que vos chasses « traditionnelles » ne sont pas si sélectives que ça : vous ne savez pas identifier les oiseaux !! Alors, le Cochevis de Sykes ne se fera pas avoir par une pante ou une matole parce que justement il n’y en a pas en France.
    Mais un Cochevis huppé ? D’autres espèces qui de loin peuvent ressembler ? Ah ben ça oui par contre.

    « La véritable tradition, dans les grandes choses, ce n’est pas de refaire ce que les autres ont fait, c’est de retrouver l’esprit de ce qui a fait ces grandes choses et qui en ferait de toutes autres en d’autres temps. » Paul Valéry.

    Il est grand temps de changer.

    1. Jean
      06/06/24

      Nestor,les chasseurs savent parfaitement faire la différence entre les alouettes qui passent chez nous,quand a la sélectivité elle est de cent pour. Cent parceque les passereaux qui migrent en même temps et qui peuvent se trouver au milieu des alouettes sont pris avec des filets et relâchés sans dommage.ce sont des traditions souvent pratiquées par des personnes âgées et qui représente un prélèvement ridicules.mon frère en a attrapé huit la dernière année autorisée et en a tué quarante neuf l année suivante au fusil car lorsque on arme les plantes on a plus le droit de les tirer.avec la science qui vous caractérise vous savez pertinemment que les causes de leur diminution sont ailleurs .quand j était. jeune il y avait des pantes dans. chaque prairie et beaucoup d alouettes.

    2. Jojo
      06/06/24

      Nestor,les chasseurs savent parfaitement faire la différence entre les alouettes qui passent chez nous,quand a la sélectivité elle est de cent pour. Cent parceque les passereaux qui migrent en même temps et qui peuvent se trouver au milieu des alouettes sont pris avec des filets et relâchés sans dommage.ce sont des traditions souvent pratiquées par des personnes âgées et qui représente un prélèvement ridicules.mon frère en a attrapé huit la dernière année autorisée et en a tué quarante neuf l année suivante au fusil car lorsque on arme les plantes on a plus le droit de les tirer.avec la science qui vous caractérise vous savez pertinemment que les causes de leur diminution sont ailleurs .quand j était. jeune il y avait des pantes dans. chaque prairie et beaucoup d alouettes.

    3. martine
      06/06/24

      Nestor,facile d ironiser sur les chasseurs et un mode de. chasse a partir d une photo mal choisie mais connaissez vous la réglementation qu ils se sont imposés,avez vous passé une matinée avec un chasseur de pante , ce que les juges ont refusé.la sélectivité n est même pas discutable, si on est un peu objectif car les oiseaux sont pris. vivants et peuvent être relâchés sans conséquence.

      1. Nestor
        08/06/24

        « Une photo mal choisie » ?
        Je n’ironise rien, j’ai laissé une journée entière cette « photo mal choisie » sans rien dire, me disant que si effectivement les chasseurs étaient de fins connaisseurs de l’ornithologie, un chasseur pointerait cette erreur.
        Mais non.
        Je suis d’ailleurs prêt à parier qu’à peu près personne fréquentant ce site et ayant lu cet article ne s’était rendu compte de cette confusion, alors que vous êtes les premiers à vous bidonner dès qu’un élu parisien appelle un chevreuil « une biche ».

        Donc si, la sélectivité est discutable, tout comme l’impact des chasses « traditionnelles » sur l’Alouette des champs, qui se trouve être une espèce en déclin.

        J’ajouterais que justement j’ai déjà passé des matinées avec des chasseurs, et en termes de connaissance de la biodiversité et ben c’était vraiment pas brillant.
        Pour différencier un chevreuil, d’un cerf pas de souci hein ! Et quelques uns connaissaient assez bien les différentes essences d’arbres de leur bout de forêt, je veux bien le reconnaitre.
        Mais dès qu’on parle d’oiseaux (en dehors de la palombe et du merle), de reptiles, d’amphibiens, de l’entomofaune, de la flore ou même des mammifères non chassés en fait, c’est à peine mieux que les « urbains » dont les chasseurs aiment tant se moquer.

        Un peu d’humilité vous ferait le plus grand bien…

        1. martine
          08/06/24

          Pour la photo ,c est de bonne guerre mais vous,j en ornithologue averti sachez que faire poser les alouettes sur un petite superficie est plus difficile que de les tirer a u fusil.oiseau,filet ne veut pas dire massacre.pour la réglementation,superficie de cent mètres maxi,un seul appelant en cage,interdiction de les tirer au fusil,quota,fiche de capture a remplir deux fois par jour ect.la mauvaise foi évidente pour la sélectivité qui a été prouvé et reconnue par l ofb ors de l expérimentation dans les landes ,fortement attaquée par les écolos qui ne voulaient surtout pas qu elle est lieu.j ai quand même l impression que. nous sommes un peu les boucs émissaires de la diminution de la biodiversité.quant a l humilité c est.valable dans les deux sens.

  2. MARTIN Michel
    06/06/24

    Nestor,
    Votre commentaire est intéressant car il est argumenté, ce qui n’est pas très fréquent, il faut bien le dire. Merci à vous, sincèrement.
    Ceci dit, il ne me semble pas devoir remettre en cause la bonne foi des chasseurs d’alouettes, ni leur volonté de pérenniser des activités à caractère traditionnel faisant partie de leur culture.
    Je le dis d’autant plus aisément que, résidant dans les Vosges, l’alouette n’est pas au menu de mes activités cynégétiques, loin de là. Mais je suis sensible au fait que le Conseil d’État, cette fois encore, n’a pas pris conscience de l’impérieuse nécessité de préserver la mémoire rurale qui fait partie de notre patrimoine collectif.
    Les chasseurs landais tuent des alouettes, certes, mais même avec des « erreurs » telles que vous l’évoquez, faut-il pour autant interdire ? A force de couper cours aux pratiques locales par voie de justice, que restera-t-il de notre passé ? Vous ne me contredirez certainement pas quand j’affirme que l’avenir (quelque soit le sujet) ne peut s’envisager sereinement qu’en regardant derrière nous, ce qui nous permet de savoir d’où on vient !
    Les chasseurs ne sont pas parfaits, c’est une évidence, mais ni plus ni moins que dans chaque catégorie sociétale d’une part, sans omettre d’autre part les énormes efforts et évolutions concernant la pratique de la chasse engagés depuis maintenant des années, notamment en matière de cohabitation avec les autres utilisateurs de la nature.
    C’est facile pour les anti-tout d’attaquer systématiquement les arrêtés relatifs à la chasse. Ça coûte une fortune à la collectivité et ça donne l’impression qu’aucun dialogue n’est possible. De par mon passé professionnel, j’affirme qu’un bon compromis – en l’occurrence qui reconnaitrait préalablement le bien-fondé de la chasse – vaut cent fois mieux qu’un procès dont le jugement ne fera que conforter les antagonismes. On le voit bien avec cette idée de « faire la grève » de la chasse aux sangliers en réponse à l’interdiction de la chasse de l’alouette, idée qui ne fera que créer de nouvelles tensions de part et d’autre !
    Alors, acceptons – toutes tendances confondues – de discuter entre gens sensés et intelligents autrement qu’en activant la justice, laquelle a bien d’autres chats à fouetter ! Mais ce n’est que mon avis…

    1. Nestor
      06/06/24

      Et je vous remercie également pour la mesure de votre réponse, malgré mes quelques taquineries.
      Sur le fond (et comme il est effectivement assez rare d’avoir des échanges d’arguments posés par écran interposés), permettez moi juste de vous répondre.

      Vous avez tout à fait raison de vouloir défendre la bonne foi des chasseurs du Sud-ouest. Je pense qu’ils sont de bonne foi également ! Mais on peut être de bonne foi et se planter sur toute la ligne, et je pense que c’est leur cas sur ce sujet.

      Pour ce qui est de ces chasses et des dégâts qu’elles sont susceptibles d’engendrer par des erreurs d’identification ET/OU sur les populations d’Alouette des champs, qui s’amenuisent à un rythme lent certes mais bien réel :
      OUI je pense que ça justifie de les interdire, ainsi que tout type de chasse qui ciblent les oiseaux migrateurs des milieux prairiaux. C’est mon avis et nous sommes en démocratie donc parlons en, mais de mon point de vue, la préservation de notre patrimoine naturel commun se place ou dessus de notre patrimoine culturel (bien réel!) lié à son exploitation.

      La chasse est une activité culturelle, personne ne le niera, l’utilité pour le bien commun de certaines pratiques de chasse est également avérée et il serait stupide de prétendre le contraire. Mais toutes ces pratiques ne sont pas à mettre sur le même pied d’égalité (de mon point de vue), et la citation de Paul Valéry en fin de mon premier commentaire me paraît très à propos à ce sujet.
      Notre pays (sa biodiversité, j’entends) a évolué depuis les premiers chasseurs aux pantes et à la matole. Il nous faut donc évoluer en conséquence si nous voulons que les générations futures profitent également de la richesse du cortège de l’avifaune nationale. La chasse est loin (très loin) d’être la première cause de l’érosion de ce cortège, mais prétendre qu’elle n’a pas d’impact négatif est tout simplement faux.

      Et malheureusement, sans intervention de la justice, toute les mesures de protection des espèces restent lettres mortes et vous le savez aussi bien que moi.

      Je vous rejoins cependant sur deux points :
      L’arrêt de ces méthodes de chasse ne doit pas les condamner à l’oubli, et la mémoire de ces pratiques doit être conservée. (comment ? je ne sais pas !)
      Et les divisions que cela (ces « dramas » et confrontations aussi diverses que variées) crée entre les différents acteurs de la protection de la nature est extrêmement dommageable et nous devons passer outre ces divisions.

      1. Richard
        07/06/24

        Nestor,pour la sélectivité vous avez tout faux les chasseurs savent parfaitement reconnaître les trois ou quatres sortes d alouettes que l on peut accidentellement attraper et les relâcher car les oiseaux sont pris vivants.nier leur diminution due principalement a l agriculture moderne et a la disparition des prairies ne serait pas objectif les ONG,one voice,LPO(d ailleurs fondé par un chasseur),n acceptent pas la chasse ,on pourrait peut être ,suite,a des évaluations de populations, en fonction des prélèvements autoriser ces chasses,fixer des quotas,ou les SUSPEN DRE momentanément.

        1. Nestor
          08/06/24


          Il y a 6 espèces « d’alouettes » (Allez, 7 si on compte l’alouette hausse-col, mais clairement pas « 3 ou 4 sortes ») qu’on peut croiser en France, et toutes les tendances d’évolution des populations sont à la baisse.

          Et c’est marrant cette obsession avec le fondateur de la LPO.
          Vous savez qu’il a tout fait pour justement INTERDIRE la chasse au Macareux moine sur les Sept-Iles ?
          Pas fixer des quotas ou suspendre pour un temps définit, non non. INTERDIRE purement et simplement la chasse de cette espèce en France en raison de l’effondrement de la dernière colonie sur le sol français. Ce dont nous devrions tous lui être reconnaissant.
          En passant, il n’a pas « fondé » la LPO tout seul dans son coin, l’histoire retient au moins deux hommes, et Albert Chappellier ne s’est jamais définit comme chasseur à ma connaissance.

          Relisez mon précédent commentaire, j’y précise bien que la chasse n’est pas la cause principale de l’effondrement des populations d’oiseaux des milieux prairiaux.

          1. Richard
            08/06/24

            Perso dans mon sud ouest ,j ai soixante dix ans j en ai tenu et relâche ,trois variétés différentes,.quant a la LPO je comprend que ça vous dérange même monsieur bougrain Dubourg a attaqué en justice mais a perdu,bien-sûr qu il n était pas tout seul.con traitement a ce que vous pensez ,puisque vous approuvez les decisions du tribunal administratif,hormis quelques imbéciles,nous sommes responsables et actifs sur le terrain (même l ofb l’e reconnaît) e qui n est pas le. cas des antis tout,qu on ne voit jamais sur le terrain.

          2. Richard
            08/06/24

            Pour les macareux,ce n était pas de la.chasse mais uniquement du tir sur cible vivante par des gens aisés,donc on ne peut qu approuver.sachez aussi que j ai toujours approuver et même participer à la création de réserve ce que font les chasseurs avec leur argent mais je suis contre l interdiction de.ces chasses très peu destructrices.

    2. Françoise
      06/06/24

      Ça fait du bien, un échange comme celui qui précède.

  3. Michel MARTIN
    07/06/24

    Effectivement, ça fait du bien de lire ces quelques commentaires, je me sens moins seul dans ma réflexion ! Et vive la chasse !

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