Lettre à mes filles

Les plumes de Richard
date 10 mars 2022
author Richard sur Terre

Mes amours, un jour, des esprits tordus et malades vous diront que votre papa est un tueur, un criminel, un sanguinaire, un fou. Usant d’arguments simplistes et de raccourcis malhonnêtes, ils vous expliqueront que votre père et ses amis chasseurs sont des ennemis de la vie et des animaux.

Texte : Charles-Henri Bachelier

Leur vision des chasseurs

Ils tenteront de vous imposer l’idée que les chasseurs se repaissent de la souffrance qu’ils imposent aux êtres sauvages en les chassant ; que nous sommes des sadiques, des pervers… Ils n’auront pas de mots assez durs pour qualifier leur vision des chasseurs et définir ce qu’ils pensent que nous sommes.

Cela arrivera très tôt malheureusement. À l’école, dans la cour de récréation ou pire en classe, dans les médias, sur les réseaux sociaux qui sont un outil de vulgarisation extraordinaire, mais également le temple du raccourci, de l’amalgame et du populisme nauséeux. Vous vous ferez votre propre opinion, mais face aux mensonges qui vous seront servis à volonté, je vous dois quelques éclairages.

Nous tuons, mais ne sommes pas des tueurs. Nous ne sommes pas des déviants qui, perdus dans les turpitudes de leur mal-être, s’en prennent aux animaux pour se soulager. Nous portons aux gibiers que nous traquons une haute estime.

Oui, nous prenons du plaisir à chasser. Cela va de la préparation de l’acte cynégétique jusqu’à la dégustation de la venaison. Nous assumons de donner la mort à des êtres vivants dont nous nous nourrissons pendant que notre monde moderne oublie jusqu’à l’origine de la viande dont il est friand.
Être chasseur, c’est avant toute chose connaître les réalités du vivant. C’est voir les infimes détails révélant la vie tout autour de nous quand ceux voulant notre mort y sont aveugles. Ils vous diront que nous sommes passionnés. C’est vrai. Sournoisement, ils associeront cela à une soif sanguinaire, une folie meurtrière. Être chasseur est un bonheur immense. Nous sommes un lien entre nos lointains ancêtres et l’homme moderne. Notre culture est sublime. Chien, art de vivre, terroirs, connaissance de la nature, art, convivialité, authenticité, technique en font un univers d’une extraordinaire richesse. Bien sûr, la chasse est liée à la mort. Son but est de s’approprier notre gibier. Pour se faire nous lui ôtons la vie. Cela est tout sauf anodin. C’est même un acte difficile, lourd, qu’il faut assumer. C’est respecter au plus haut point l’animal. Les Amérindiens, lorsqu’ils en tuent un, lui disent ce qu’ils vont faire de sa chair, de ses os, de sa peau. Ils admirent les animaux sauvages, les idolâtrent. Leurs chasseurs modernes sont de la même veine, la dimension poétique et mystique sans doute amoindrie.

Pas contre la vie

Donner la mort à des animaux sauvages pour s’en nourrir n’est pas être contre la vie. C’est la perpétuer de la manière la plus naturelle qu’il existe, en se nourrissant d’animaux libres. Notre planète souffre d’une surexploitation par l’homme. Qui peut le nier ? Nombreux sont ceux qui le font par ignorance des réalités du vivant. S’ils étaient chasseurs, ne seraient-ils pas un peu plus savants… ?

Enfin, ils vous diront que les chasseurs sont à l’origine de la disparition des espèces, que nous sommes des braconniers, des nuisibles.

Dans les faits, s’il reste des milieux propices à la faune sauvage dans nos pays développés, c’est principalement grâce aux chasseurs. Partout où la chasse est interdite et l’homme mis à la porte des milieux, la biodiversité régresse.

Les chasseurs sont les témoins que l’homme est un maillon, certes dominant, mais un maillon quand même de son écosystème. Ainsi, nous devons le préserver, ce que nous faisons depuis des décennies, sans en être exclus. Les animaux doivent être respectés et reconnus.

L’homme moderne

L’homme moderne n’est ce qu’il est que grâce à eux. Leur donner plus est une erreur, un grave danger. S’amuser à mettre les hommes et les animaux au même niveau, c’est nier l’absolu de la conscience humaine. C’est être antihumaniste. Les âmes perdues du IIIe Reich ont voulu donner des droits aux animaux…
J’espère qu’un jour vous serez aussi des adeptes de Saint-Hubert, car j’en serai très fier, mais surtout parce que deux chasseurs de plus, c’est une bonne nouvelle pour notre monde.

Les Nouveaux Prédateurs

Comment ils menacent les hommes sans protéger les animaux

Un essai engagé qui met en évidence les dérives de l’écologie radicale et des militants antispécistes.
Protéger les animaux, leur assurer des conditions de vie décentes, consommer autrement en respectant notre environnement… Qui serait en désaccord avec ces principes fondamentaux ? Mais, on le sait, l’enfer est souvent pavé de bonnes intentions. Aujourd’hui, les activistes antispécistes et les militants écologistes les plus radicaux détournent ces idées partagées par le plus grand nombre. Animés par une idéologie radicale, convaincus que l’intimidation peut remplacer l’échange démocratique, ils imposent, peu à peu, leur vision du  » meilleur des mondes  » : une société dans laquelle l’homme et l’animal seraient égaux en droits. Cette rupture philosophique ne peut être que dramatique, pour les humains mais aussi et surtout pour les animaux dont l’existence dépend en grande partie de nous.
Avec cet essai passionné, Charles-Henri Bachelier, spécialiste du monde rural et directeur de revues consacrées à la chasse et la nature, veut rétablir le débat et sortir des anathèmes. Argument contre argument, il met en lumière les limites et les dérives de la mouvance animaliste. Au fil des pages, il rappelle que la relation entre l’homme et l’animal est plus complexe qu’une accumulation de bons sentiments ou de slogans menaçants : il s’agit d’un lien fondamental, reposant sur des siècles de compréhension, de savoir-faire… bref, de civilisation. Un héritage que ce livre nous aide à mieux comprendre et à protéger.

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