Mes amours, un jour, des esprits tordus et malades vous diront que votre papa est un tueur, un criminel, un sanguinaire, un fou. Usant d’arguments simplistes et de raccourcis malhonnêtes, ils vous expliqueront que votre père et ses amis chasseurs sont des ennemis de la vie et des animaux.
Texte : Charles-Henri Bachelier
Leur vision des chasseurs
Cela arrivera très tôt malheureusement. À l’école, dans la cour de récréation ou pire en classe, dans les médias, sur les réseaux sociaux qui sont un outil de vulgarisation extraordinaire, mais également le temple du raccourci, de l’amalgame et du populisme nauséeux. Vous vous ferez votre propre opinion, mais face aux mensonges qui vous seront servis à volonté, je vous dois quelques éclairages.
Être chasseur, c’est avant toute chose connaître les réalités du vivant. C’est voir les infimes détails révélant la vie tout autour de nous quand ceux voulant notre mort y sont aveugles. Ils vous diront que nous sommes passionnés. C’est vrai. Sournoisement, ils associeront cela à une soif sanguinaire, une folie meurtrière. Être chasseur est un bonheur immense. Nous sommes un lien entre nos lointains ancêtres et l’homme moderne. Notre culture est sublime. Chien, art de vivre, terroirs, connaissance de la nature, art, convivialité, authenticité, technique en font un univers d’une extraordinaire richesse. Bien sûr, la chasse est liée à la mort. Son but est de s’approprier notre gibier. Pour se faire nous lui ôtons la vie. Cela est tout sauf anodin. C’est même un acte difficile, lourd, qu’il faut assumer. C’est respecter au plus haut point l’animal. Les Amérindiens, lorsqu’ils en tuent un, lui disent ce qu’ils vont faire de sa chair, de ses os, de sa peau. Ils admirent les animaux sauvages, les idolâtrent. Leurs chasseurs modernes sont de la même veine, la dimension poétique et mystique sans doute amoindrie.
Pas contre la vie
Enfin, ils vous diront que les chasseurs sont à l’origine de la disparition des espèces, que nous sommes des braconniers, des nuisibles.
L’homme moderne
J’espère qu’un jour vous serez aussi des adeptes de Saint-Hubert, car j’en serai très fier, mais surtout parce que deux chasseurs de plus, c’est une bonne nouvelle pour notre monde.
Les Nouveaux Prédateurs
Comment ils menacent les hommes sans protéger les animaux
Un essai engagé qui met en évidence les dérives de l’écologie radicale et des militants antispécistes.
Protéger les animaux, leur assurer des conditions de vie décentes, consommer autrement en respectant notre environnement… Qui serait en désaccord avec ces principes fondamentaux ? Mais, on le sait, l’enfer est souvent pavé de bonnes intentions. Aujourd’hui, les activistes antispécistes et les militants écologistes les plus radicaux détournent ces idées partagées par le plus grand nombre. Animés par une idéologie radicale, convaincus que l’intimidation peut remplacer l’échange démocratique, ils imposent, peu à peu, leur vision du ” meilleur des mondes ” : une société dans laquelle l’homme et l’animal seraient égaux en droits. Cette rupture philosophique ne peut être que dramatique, pour les humains mais aussi et surtout pour les animaux dont l’existence dépend en grande partie de nous.
Avec cet essai passionné, Charles-Henri Bachelier, spécialiste du monde rural et directeur de revues consacrées à la chasse et la nature, veut rétablir le débat et sortir des anathèmes. Argument contre argument, il met en lumière les limites et les dérives de la mouvance animaliste. Au fil des pages, il rappelle que la relation entre l’homme et l’animal est plus complexe qu’une accumulation de bons sentiments ou de slogans menaçants : il s’agit d’un lien fondamental, reposant sur des siècles de compréhension, de savoir-faire… bref, de civilisation. Un héritage que ce livre nous aide à mieux comprendre et à protéger.