Les liens entre l’activité agricole et la présence de la faune sauvage ne sont plus à démontrer. Grâce à des aménagements simples, certains essaient de travailler dans une voie ambitieuse : concilier une agriculture performante, tout en permettant la réintroduction et la sauvegarde de la perdrix grise. Tel est le cas de David Lefranc, exploitant à Cully, au nord-ouest du département du Calvados.
Texte et photos : Eric Galan
Il fut un temps
Peu à peu, depuis la fin des années 70, ceux-ci se sont raréfiés, tout comme les lagomorphes, pour devenir aujourd’hui peau de chagrin ; exception faite du lièvre qui, avec un indice kilométrique de 6,7 la saison passée, affiche ici un réel regain dont les chasseurs du cru peuvent se féliciter. Cette baisse inéluctable du gibier à plumes est la probable conséquence d’une politique agricole qui, pendant de nombreuses années, a sacrifié les habitats naturels au nom des seuls rendements.
Piquant mais nécessaire
Aussi réfléchis soient-ils, ces aménagements ne sauraient cependant, à eux seuls, être profitables à la sauvegarde des perdrix, sans une régulation draconienne des prédateurs, notamment les renards. Piégeage tout au long de l’année, battues régulières et quelques cessions de déterrage, sont ainsi organisés en vue de limiter les populations du canidé à un niveau en adéquation avec le maintien des autres espèces. En complément de ces méthodes, David Lefranc envisage désormais de développer peu à peu les tirs à l’approche. Toutes ces mesures sont par ailleurs accompagnées d’un plan de gestion obligatoire. Pour autant, raisonnables et responsables, les quatre chasseurs qui évoluent sur ce territoire se contentent bien souvent de limiter leurs prélèvements de perdreaux gris en deçà des quotas autorisés. En fonction des naissances recensées, et des observations quotidiennes de David, ils se fixent eux-mêmes, si nécessaire, leurs propres barrières.
Une fédération qui implique les jeunes
Gagnant, gagnant !
D’autant, que le faisan bénéficie ici, comme sur l’ensemble du département, d’un plan de gestion rigoureux interdisant formellement le tir des poules, et instaurant un PMA pour les coqs. Il va sans dire, cependant, que parmi la famille des phasianidés, le faisan de Colchide est une espèce bien moins vulnérable que sa cousine perdrix grise. Forts du succès rencontré grâce aux plantations de miscanthus et de toutes les mesures connexes prises en aval, les techniciens envisagent désormais d’y recenser tous les oiseaux nicheurs, afin de mesurer l’impact de cette culture en termes de diversité d’espèces.
Agencer un territoire ne se fait évidemment pas sans un apport pécuniaire minimum. Grâce au partenariat de la FDC 14, via un contrat de services, il est possible de financer pour partie quelques-uns de ces aménagements en faveur du petit gibier. Cette convention, signée entre le détenteur du droit de chasse et la FDC permet, entre autres, de subventionner à hauteur de 250 € l’hectare, les bandes de rupture qui fournissent du couvert longtemps après la récolte : maïs, miscanthus, betteraves ou tournesol pour ne citer que celles-ci. De la même façon, les mélanges de semences, dites d’intercultures, sont gratuites à hauteur d’un hectare par exploitation. Toujours dans le cadre de ce contrat, la Fédération revend à prix coûtant des agrainoirs, et met à disposition, voire subventionne, des barres d’effarouchement. Enfin, elle finance à hauteur de 50% les perdrix de repeuplement sur des zones préalablement définies. Il n’en reste pas moins que les opérations d’implantation de bandes de miscanthus ont un coût non négligeable, et que de tels aménagements ne s’adressent, de fait, qu’à des chasseurs tout aussi motivés qu’impliqués. Entre l’achat des plants et les travaux de désherbage, les frais s’élèvent la première année à environ 3200 € l’hectare. Cette plante herbacée, utilisable pour de la litière, du paillage ou encore de l’isolation, dégage néanmoins un profit relativement intéressant, mais n’est récoltable qu’à partir de la 4ème saison. Aussi, faut-il compter environ une dizaine d’années pour obtenir un réel retour sur investissement.
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