Quand l’activisme vire à la farce de boulevard : PETA et ASPCA s’affrontent sur fond de fumier gelé et d’actions grotesques.
C’est une histoire qui pourrait prêter à rire, si elle ne soulignait pas une fois de plus les dérives spectaculaires de certaines actions militantes. À New York, deux activistes de PETA ont été arrêtés alors qu’ils tentaient de déverser une benne entière de fumier devant les bureaux de l’ASPCA (American Society for the Prevention of Cruelty to Animals). Le geste, qui se voulait un coup médiatique, a tourné court… pour une raison tout à fait insolite : le fumier était gelé et n’a pas pu se déverser comme prévu.
Selon Ashley Byrne, porte-parole de PETA, les températures glaciales ont compliqué leur plan. « Une partie du fumier est restée collée à la benne. Un de nos militants a dû monter dans le camion pour la déblayer, mais il a été arrêté avant de finir. » Une ironie qui n’a pas échappé à leurs détracteurs, moquant un coup aussi maladroit que ridicule.
Une querelle entre « défenseurs des animaux »
Cette tentative d’action choc s’inscrit dans une longue bataille opposant PETA à l’ASPCA. PETA accuse son rival de participer à une opération de « humane-washing » via son soutien à un programme de certification pour le bien-être animal, le Global Animal Partnership. Selon PETA, ce label ne serait qu’un écran de fumée permettant de cautionner des pratiques industrielles cruelles.
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L’ASPCA, de son côté, défend son implication, affirmant que le programme fixe des standards minimums pour améliorer les conditions des élevages. « Contrairement à PETA, nous croyons qu’il est possible de construire un système agricole plus humain. Leur objectif est l’élimination totale de l’élevage, ce qui reflète une divergence philosophique fondamentale. »
Une stratégie militante en roue libre ?
Si la colère de PETA envers l’ASPCA peut se comprendre si on embrasse le logiciel antispéciste, la méthode, elle, pose question. L’usage d’actions grotesques, comme ce déversement de fumier, contribue-t-il réellement à leur cause ou renforce-t-il l’image d’un militantisme caricatural ? Pour beaucoup de militants, ces coups d’éclat s’apparentent à une perte de crédibilité, au risque de détourner l’attention des véritables enjeux.
Les deux militants arrêtés ont été libérés sous citation à comparaître et devront répondre de « déversement illégal » devant un tribunal le 11 février. Quant au camion et son contenu partiellement gelé, il a été saisi par les autorités.
En attendant, cette histoire rocambolesque a donné lieu à une avalanche de commentaires sur les réseaux sociaux, certains se demandant si le « gel de l’action » n’était pas une métaphore parfaite de l’impasse dans laquelle s’enferme souvent le militantisme animaliste.
Si le froid se met à geler, maintenant, on s’en sort plus !
C’est une action PETA-clic
Bonjour,ah ! Donald Trump va peut-être s’en occuper sérieusement ! A la vitesse ou il signe les décrets ……hi hi.
Ne serait-ce pas plutôt une petite guerre intestine pour s’accaparer pour les subventions et autres dons ? Cela ne me surprendrait pas venant d’une organisation comme PETA .