Peur de la chasse !

Les plumes de Richard
date 28 août 2023
author Richard sur Terre

La peur de la chasse est parfois une triste réalité. Comment la gérer ?

Texte : Richard sur Terre

C’est un article (payant) de La Dépêche qui nous apprend que « Myriam, propriétaire d’un domaine à Verniolle, en Ariège, a porté plainte suite à une battue qui s’est déroulée samedi 19 août au petit matin. Des chiens de chasse auraient frôlé l’habitation. Inquiète pour ses enfants, elle regrette de ne pas être prévenue de la présence des chasseurs sur la propriété. »

Face à cette réalité (la peur de Myriam est sans doute réelle), quelle attitude adopter ?

Pour les anti-chasse, ça ne fait aucun doute : « INTERDICTION ! »

Mais au-delà des gesticulations habituelles, il me semble que c’est aux chasseurs de prendre la mesure de cette peur. Selon l’adage, « on n’a peur que de ce qu’on ne connait pas ». Dont actes.

Il me semble urgent de sonner à la porte de Myriam avec un cuissot préparé et de « faire connaissance » ; lui expliquer le déroulement de la chasse tout en lui promettant la plus grande prudence.

Les chiens de chasse ne sont jamais des dangers pour les humains (Il n’y a JAMAIS eu le moindre incident), mais encore faut-il que Myriam le sache, et même qu’elle en soit convaincue. Pour cela, il me semble que c’est de la responsabilité des chasseurs de la rassurer et de l’informer.

Nous ne pouvons pas lutter contre la propagande anti-chasse qui se nourrit de la peur des gens en ignorant cette peur. Il faut la prendre à bras-le-corps et la détruire.

Et pour cela, il suffit sans doute d’un sourire, d’une explication, d’un coup de fil et d’un bout de viande.

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11 Commentaires :
  1. GUILLAUME MARKUS
    28/08/23

    Merci Richard d’aborder ce sujet.

    On reconnaît en Richard une personne respectueuse de la sensibilité des autres.

    Oui, on a souvent peur de ce que l’on ne connaît pas. Dans le cas de cette femme, de cette famille, ne connaissant pas la chasse, ne connaissant pas le comportement des chiens à la chasse, et ayant peur des coups de fusil, des chiens en nombre, elle ne peut avoir pour ses enfants les mots qui expliquent et qui rassurent face à une partie de chasse, bruyante, qui se déroule tout près.

    Face à cette peur des autres, nous avons à nous rapprocher d’eux, les informer par avance de nos parties de chasse, sur quelles parcelles, comment, combien de personnes, nombre de chiens, ce que nous chassons.

    Il me semble qu’il serait nécessaire que nos parties de chasse, en battue notamment, soient préparées suffisamment en amont (on peut prévoir de découper notre territoire de chasse en x battues) afin de pouvoir donner l’information au maximum, utilisant tout support le permettant et aussi les canaux et le site Internet de la commune s’il existe.

    On peut même préparer les parties de chasse en précisant les parcelles où se déroulera la chasse, utiliser GÉOPORTAIL qui permet d’avoir les parcelles cadastrées ainsi que le terrain vue du ciel.

    La chasse participe à l’animation des territoires et nous devons le faire remarquer, le valoriser plus. Nous n’avons pas à nous cacher. Si nous savions inviter à nos chasses, ce serait un moyen de mieux nous faire connaître.

    Concernant cette dame qui a porté plaine, il me semble lire dans l’article de Ladépèche qu’elle ne souhaitait pas avoir de chasse sur sa propriété et qu’elle avait fait installer quelques pancartes d’interdiction de chasser.

  2. Alain
    28/08/23

    Nous avons eut un peu le même cas sur notre petite chasse communal.
    Une jeune propriétaire,d’un bois d’une dizaine d’hectares,est venu me voir,en me demandant ,si nous pouvions éviter de chasser sur son domaine.
    Réunion de bureau d’urgence,avec la propriétaire.
    Une solution fut trouver, mettre son bois en réserve.
    Avec autorisation de faire une battue au chevreuil le 1er dimanche de chaque mois.
    Pour le sanglier ,il suffit de la prévenir le jour même.
    Et pour le renard,nous lui communiquons les dates a l’avance.
    Par contre petit gibier interdit.
    A l’issue de cette réunion, elle est venue , assister a quelques battue.
    Ce n’est pas une « anti-chasse », simplement une néo-rural,qui ne connaissait,pas le monde de la chasse.et qui veut profiter tranquillement de son domaine.
    Voilà maintenant 2 ans ,que nous avons cet accord,ou chaqun y trouve son compte.

    1. GUILLAUME MARKUS
      28/08/23

      Bravo d’avoir trouvé un accord qui convient à cette propriétaire comme aux chasseurs pour la chasse sur la forêt dont elle est propriétaire.

      Après, il serait bien aussi de surveiller un peu ce qu’il se passe pour les autres animaux sauvages.
      Il peut y avoir une espèce envahissante au détriment de la biodiversité.

      Et là, les chasseurs présents souvent sur le terrain peuvent apporter des conseils et peut-être des solutions.

    2. Frédéric
      29/08/23

      Bonjour, c’est tout de même assez étonnant cette solution : interdire la chasse aux petits gibiers. Quand on sait que la grande majorité des accidents ont lieu aux cours des battues et que les peurs (justifiées ou non) sont provoquées par l’arrivée des chiens de meute et du groupe de chasseurs qui les suit, donc la chasse du
      gros gibiers… Sans doute que si cette propriétaire passait une matinée avec un chasseur de petit gibier et son chien, elle serait d’autant plus rassurée et cette interdiction quelque peu discriminatoire serait inutile… Cela pose question… Cordialement

      1. GUILLAUME MARKUS
        29/08/23

        Au contraire !

        Cette dame aime simplement se comporter en propriétaire qui veut décider de ce qu’il se passe sur ses terres, en l’occurrence une petite parcelle de forêt de 10HA.

        Elle a trouvé dans les chasseurs les moyens gratuits (les manants!) de contrôler l’expansion du gros gibier, sangliers et chevreuil.

        Le petit gibier, elle considère qu’on ne doit pas y toucher. C’est son domaine réservé, sa ménagerie sauvage personnelle.

        Je suppose que cette propriétaire est mieux renseignée sur la chasse, la nature et les animaux qui peuvent y vivre qu’on ne le pense.

        D’ailleurs, n’a-t’elle pas mis ce bois en réserve ?

        1. FIAT
          29/08/23

          Je ne suis pas sur que la proposition de mettre en réserve les 10ha ai été proposé par la propriétaire. Cette solution de mise en réserve est plutôt favorable à la chasse aux gros gibiers mais effectivement descriminatoire aux petits gibiers, pour certains chasse dite de loisirs. Attention a ne pas tomber dans se travers d’opposser ces modes de chasses.

  3. JC
    29/08/23

    Bravo Richard! Effectivement on doit faire cet effort, il en va de notre crédibilité!

  4. fabrice
    01/09/23

    Ce que je retiens dans ce que je viens de lire c’est que certains chasseurs s’octroient l’accès sur des terres dont ils n’ont pas l’autorisation des propriétaires.
    Les propriétaires restent maitre de faire ce qu’ils veulent sur leurs terres même si ce n’est pas en adéquation avec les chasseurs,

    « Concernant cette dame qui a porté plaine, il me semble lire dans l’article de La dépèche qu’elle ne souhaitait pas avoir de chasse sur sa propriété et qu’elle avait fait installer quelques pancartes d’interdiction de chasser. »

    Grossière erreur des chasseurs… Après cela c’est parfois difficile de rattraper le coup… Alors qu’en travaillant à tout cela en amont, il est tellement plus simple d’entamer un dialogue constructif avec les parties concernées…
    Pour l’exemple, j’ai fait l’acquisition des plusieurs parcelles de bois en Touraine. Le premier réflexe du président et du secrétaire du bureau de chasse communal fut de me contacter afin que l’on se rencontre pour savoir si j’acceptais, contrairement aux précédents propriétaires, de leur accorder le droit de chasse. Ça tombait bien étant chasseur…on a trouvé un accord.

    Mais imaginez un instant, si j’avais croisé des chiens en battue dans mes parcelles pendant une journée de chasse à la bécasse…

    1. GUILLAUME MARKUS
      02/09/23

      Le droit de propriété existe bien en France avec le droit de chasser sur ses terres et d’autoriser autrui à chasser et aussi d’interdire l’accès à sa propriété. Vous avez raison de le rappeler.

      Ce que je considère excessif c’est le niveau de l’indemnisation versée par les chasseurs aux agriculteurs pour les dégâts des grands gibiers contre la possibilité de chasser sur ces terres. Même sur le principe, je considère que c’est aberrant.

      Les animaux sauvages existent qu’il y ait des chasseurs ou pas et ils se reproduisent.

      Nous chassons, certes, sur les terres des agriculteurs et nous prélevons du gibier sauvage qui n’appartient à personne (par définition).

      Par nos actes de chasse nous avons un prélèvement qui réduit la faune et donc les dégâts potentiels de ces animaux que nous tuons.

      En plus, on paie pour cette chasse qui permet de diminuer les dégâts de ces animaux sauvages.

      Dans mon jardin, quand je fais venir le jardinier pour supprimer les herbes folles et autres plantes nées de graines apportées par le vent, c’est moi qui le paie.

      1. GUILLAUME MARKUS
        03/09/23

        En quelque sorte les chasseurs servent d’assurance pour les dégâts causés aux cultures par les grands animaux sauvages.

        Pas mal comme système pour les agriculteurs qui sont pour la majorité autrement plus riches que les chasseurs. La production agricole c’est 60 Milliards d’euros par an, hors production animale (+ 17% de 2021 à 2022).

        Les petits chasseurs paient pour les gros paysans les dégâts qui devraient résulter d’assurances.

        Il existe bien pour les exploitations agricoles des assurances couvrant la calamité agricole et la catastrophe naturelle et bien d’autres types aussi.

        Pour la peur de la chasse et des fusils-carabines des chasseurs, il est nécessaire que nous fassions beaucoup plus de pas vers les non-chasseurs pour leur expliquer comment se passent les choses sur le terrain lorsque nous chassons, la sécurité, etc…

        Nous avons une aide dont nous pouvons nous servir pour entrer en relation et expliquer : ce sont nos chiens qui peuvent aider au contact avec les enfants et la famille. Sachons nous en servir pour la mise en relation entre chasseurs et non-chasseurs. Multiplions les rencontres. Ne restons pas dans notre coin, entre nous.

        Richard dit : ‘’un sourire, une explication, un coup de fil et un bout de viande’’.

        Si chaque chasseur prenait un peu de temps chaque semaine, en période de chasse et hors période de chasse, pour favoriser les rencontres, en profitant de balades avec un ou plusieurs chiens, nous progresserions.

        Nous devrions aussi multiplier les ‘’fêtes du cochon’’ et autres, en période de chasse et hors périodes de chasse, pour permettre plus de rencontres entre chasseurs et nous chasseurs.

        1. GUILLAUME MARKUS
          03/09/23

          Correction, bien sûr, : entre chasseurs et NON CHASSEURS.

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