Des chiens blessés, des poubelles éventrées, des sangliers qui chargent. C’est ce que vivent certains habitants. Et ils en ont marre.
Ca se passe à Marseille, mais ça pourrait être ailleurs. Dans cet article de France Bleu, des habitants de la calanque de Saména disent leur ras-le-bol.
« Il y a deux jours, tous les voisins de la rue avaient leurs poubelles défoncées, des sacs éventrés jonchaient le sol sur toute la longueur de la rue. Les déchets s’envolaient jusque dans la mer » dit l’un deux.
« Moi, je ne sors plus mon chien le soir. J’ai trop peur. La fois dernière je me suis retrouvée face à un mâle agressif qui allait me charger. J’ai du sauter dans la voiture d’un voisin qui passait par là pour pouvoir rentrer chez moi » explique une autre.
« Nous voulons que la population de sangliers soit régulée. On nous explique qu’une battue est impossible, car nous sommes en zone urbaine. Mais il doit bien y avoir une solution » explique Nathalie Anton, vice présidente du Comité d’Intérêt de Quartier de Saména.
Et si la solution passait par l’autorisation des arbalètes pour chasser le sanglier dans les zones périurbaines ?
L’arbalète est aujourd’hui interdite à la chasse. Et personne n’a encore su m’expliquer pourquoi avec des arguments solides. Arme silencieuse, d’une précision redoutable, elle ferait des merveilles lors de battues dans ces zones où il est impensable de tirer avec une arme à feu.
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Oui mais le braconnage alors ?
Suivant le décret n° 2013-700 du 30 juillet 2013 portant application de la loi n°2012-304 du 6 mars 2012 : Les arbalètes et leurs projectiles sont des armes blanches, elles sont classées dans la catégorie D-2 du décret cité ci-dessus.
L’acquisition et la détention sont libres (sauf aux personnes de moins de 18 ans). Pour en acheter une il suffit de présenter une pièce d’identité afin de prouver votre majorité.
Par définition, un braconnier se moque des lois. Si l’envie lui prenait d’aller braconner, il lui suffirait de se rendre dans n’importe quel magasin spécialisé (réel ou virtuel) et de présenter une pièce d’identité avant de se rendre sur les lieux de son méfait.
Une chasse encadrée à l’arbalète pourrait permettre de décantonner les animaux, ce qui aurait pour effet de supprimer cet « effet réserve ». En effet, les sangliers ont compris depuis longtemps qu’ils ont la paix près des villes. Ils s’y concentrent donc, et créent les problèmes qu’on connait.
L’arbalète me semble une arme très prometteuse pour ces cas particuliers où les sangliers, enhardis par l’absence de prédateurs, perdent leur comportement sauvage et se comportent de plus en plus comme des pigeons de ville boostés aux stéroïdes.
On attend quoi ?
A voir en vidéo :
Le risque, c’est un tir raté et un sanglier blessé lâché en pleine ville. Ce serait d’ailleurs la même chose avec n’importe quelle autre arme, donc ce n’est pas un problème simple.
De toute façon nous sommes partis pour être débordés partout, alors il ne faut pas négliger les éventuelles solutions qui ne seront pas forcément appliquables partout mais qui peuvent peut peut-être contribuer à améliorer la situation ponctuellement et localement.
Pierre Rigaux Ugo Clément et toute les associations qui arrête pas de critiquer la chasse n’on pas encore donner leur solution pourtant il devrait savoir quesqu’il faut faire puisque que d’après eux les animaux se régule tout seul je vous laisse imaginer se qui se passerais si il n’y avait plus de chasseurs
L’arbalète devrait être utiliser depuis bien longtemps, c’est le juste milieu entre avantage et inconvénients de l’arc et de la carabine , j’ai jamais compris l’idiotie de son interdictions dès lors que l’arc et la carabine sont autorisés… puisque ce qui lui ai reprocher est soit une caractéristique de la carabine soit une caractéristique de l’arc. Quand à l’argument du braconnage c’est la même imbécilité qu’on entendait avec le silencieux ….
En bref je suis 100% d’accord pour dire que c’est une excellente solution pour les zones urbaine et péri-urbaine , faudrait le suggéré au groupe de travail de willy schraen .
L’ arbalète serait une bonne solution, effectivement. La légalisation, en même temps que l’arc avait été rejeté catégoriquement par les autorités. Je m’en rappelle, nous l’avions proposé. Ayant vu son efficacité au Québec sur l’ours noir je ne m’avancerais pas. C’est une arme avec un rendement proche d’une carabine et silencieux de surcroit. Si légalisation il y aurait, l’acquisition devrait être identique à une carabine ( examen, permis de chasser et permis arbalète ).
D’après le site Tenpoint (fabricant d’arbalètes), une arbalète est létale jusqu’à 40 yds (on va pas chipoter, on va dire 40 m. ). Assez pour flinguer mamie qui sortirait à la fraîche dans le jardin d’en face pour arroser ses géraniums, si le tireur foirait son tir. Au-delà de ça, autoriser un tir de quelque nature qu’il soit, en pleine ville, est une hérésie de mon point de vue.
En revanche, je ne comprends toujours pas l’interdiction du crossbow à la chasse, étant donné que la chasse à l’arc est désormais autorisée.
L’article 8 de la loi de 2008 précise “Pour la pratique de la chasse à l’arc, seuls sont autorisés les arcs dont l’armement et le maintien en position armée ne sont dus qu’à la seule force de l’archer.” Donc, si l’arbalète est interdite c’est parce qu’aucune force n’est nécessaire pour maintenir la position armée. Ok. Mais ceux qui ont déjà manié un arc à poulies savent qu’il est possible de maintenir la visée durant plus de 30 secondes avec un minimum d’entraînement (pour toucher un organe vital à 20 mètres, c’est une autre histoire). Or, je ne suis pas chasseur mais j’imagine qu’il est assez rare de devoir tenir la visée durant plus de trente secondes avec un fusil…ou avec une arbalète. Interdire cette dernière n’a donc guère de sens à la chasse. J’aurais tendance à dire que cette restriction est provisoire. On a commencé par autoriser l’arc en 2008, et le gouvernement se donne le temps (beaucoup hein, c’est le gouvernement) pour voir ce que ça donne. Mais vu la pression et les nuisances exercés par ces espèces sauvages sur le milieu, je pense que l’autorisation ne devrait pas tarder. Et séduire pas mal de prétendants chasseurs, qui rechignent à utiliser une arme à feu, et n’ont pas la condition physique pour manier un arc, ou l’envie d’apprendre à s’en servir.
Bonjour, petite rectification, la chasse à l’arc a été légalisée le 15 février 1995. Elle exige un arc parfaitement adapté à chaque personne, un entrainement permanent, une connaissance parfaite de l’animal chassé, du territoire et une abnégation du résultat.
Mais c’est un plaisir quand on arrive à pénétrer les trois cercles de défense de l’animal de chasse ( odorat, ouie et vue ).