L’histoire du scooter végan

Les plumes de Richard
date 17 août 2022
author Richard sur Terre

Il m’est arrivé une histoire qu’il faut que je vous raconte. Elle parle de scooter et de véganisme.

Texte : Richard sur Terre

Vous le savez peut-être, j’ai déménagé à Nîmes, dans le magnifique département du Gard. Je suppose donc que selon les statistiques animalistes, je viens de tomber dans la catégorie très enviée des chasseurs qui ont perdu le droit de se dire « ruraux ». Mais (objection votre honneur !) la ruralité n’est pas un lieux d’habitation ; donc j’enjoins chaleureusement celui qui veut m’affubler du qualificatif de « citadin » à aller se faire griller une tartine.

J’habite en ville, donc. Et malgré l’attrait de la belle cité nîmoise, elle n’est pas exempte d’une circulation passablement dense, matinée de cette touche de civisme propre aux ville méditerranéennes (ceux qui savent).

J’ai donc décidé de troquer ma vieille guimbarde pour un scooter 125, au volant duquel je me vois déjà sinuer dans la circulation tel une petite couleuvre moqueuse (bon c’est de la belle couleuvre déjà hein).

Mais figurez-vous mes amis, que je dois pour cela assister à une formation de sept heures dans une moto-école. Ni une ni deux, et n’écoutant que mon courage, je me dirige vers l’une d’entre elles, le cœur bondissant de joie à l’idée de faire partie de la tribu de ceux qui disent merci avec les pieds.

La jeune femme qui m’accueille dans le bureau doit accuser vingt-cinq printemps, et je comprends que sa voisine, plus âgée et occupée à engueuler un jeune homme à l’air penaud, est la patronne du bouclard.  

Après m’avoir dressé une liste interminable de papiers à fournir, la jeune femme m’explique que je dois venir avec mon propre équipement. Que je n’ai pas évidemment. Et parmi ces équipements, un blouson de moto. Je commence à faire la tronche. J’imagine que ça coute une blinde. Et j’ai raison. Mais mon interlocutrice, d’un œil entendu, me dit ceci :

–   Sinon, vous mettez un blouson en cuir.

Je n’ai pas de blouson en cuir, et étant d’humeur taquine, je lui rétorque :

–   En plus je suis végan.

Et là, il y a un blanc suffisamment long pour que j’aie le temps de penser que mon trait d’esprit va tomber à l’eau. Mais non. Les trois personnes présentes partent dans un rire sonore à se taper sur les cuisses.

Il existe des villes en France (combien ?) qui trouvent que le fait d’être végan est la vanne la plus hilarante qu’on puisse raconter.

Moi je continue à faire l’idiot. Je reste impassible. Les rires cessent. Un silence gêné s’installe. Et je libère tout le monde en annonçant que je suis chasseur. Les rires repartent de plus belle.

Je suis reparti de la moto-école le cœur léger, et conscient de l’effet loupe dont je suis victime à force de côtoyer les empêcheurs de cuisiner des côtes de bœuf en rond.

 

 

 

Les Nouveaux Prédateurs

Comment ils menacent les hommes sans protéger les animaux ?

Un essai engagé qui met en évidence les dérives de l’écologie radicale et des militants antispécistes. Protéger les animaux, leur assurer des conditions de vie décentes, consommer autrement en respectant notre environnement… Qui serait en désaccord avec ces principes fondamentaux ? Mais, on le sait, l’enfer est souvent pavé de bonnes intentions. Aujourd’hui, les activistes antispécistes et les militants écologistes les plus radicaux détournent ces idées partagées par le plus grand nombre. Animés par une idéologie radicale, convaincus que l’intimidation peut remplacer l’échange démocratique, ils imposent, peu à peu, leur vision du « meilleur des mondes ».

Partager cet article
6 Commentaires :
  1. Paul
    17/08/22

    J’habite en ville et mon voisin est garde chasse. Il a tout une basse cour, je vous dis pas les odeurs. Y’a pas de doute qu’il est plus rural que le citadin qui habite depuis 6 mois à la campagne et qui sort « j’habite à la campagne, je sais tout ce que font les chasseurs (tous les chasseurs de France) ». Mais ça bah non, ils comprennent pas les anti-chasse, t’habite en ville t’es un citadin »

    1. Paulet Florian
      17/08/22

      Comme toujours un trait d’esprit plein d’humour mon cher Richard !

  2. Séverin Jaggi
    18/08/22

    Bonjour bonjour j’espère que vous allez bien 🙂 ,

    Screugneugneu… Vous m’avez donné envie de me faire griller une tartine avec votre histoire!
    Ceci-dit, étant un ancien éleveur et ayant une… très piètre opinion de cette population d’humains en batterie se nourissant pour certains de kwiskass courgette, nourriture qui paraît si raffinée que la probabilité est considérable que ce soit la raison pour laquelle il préconise de le filer au lions(à n’importe qui pourvu qu’ils s’en éloignent?) je n’oserai, même si vous me le demandiez vous affublé de l’adjectif « citadin »… Un peu de prudence que diantre, des enfants pourraient me lire!

    Bonne continuation Richard, à bientôt 🙂 .

    Séverin Jaggi

  3. Fabrice
    18/08/22

    Bien le bonjour. Je trouve ce petit article fort distrayant. Je peux faire deux remarques ? Oui je peux… OK, merci. On ne prend pas le « volant » d’un scooter mais son guidon 😉 et, en tant que motard je tiens à dire : on ne prend pas un scooter :)). Ensuite j’ai un problème de paradoxe. J’explique. J’aime pas les chasseurs (mais ils font ce qu’ils veulent après tout), mais j’aime bien Richard. Hors Richard est chasseur, donc j’aime bien les chasseurs… Pas logique tout ça… Vite un verre d’eau vegan je me sent défaillir !

  4. Mesnard jp
    18/08/22

    Personnellement j’ai un blouson en imitation Sky.
    Plus vegan que moi tu meurs.
    Je n’ai pas de scooter mais j’ai un C15.
    Plus rural que moi tu meurs aussi

  5. Kris
    20/08/22

    Bonjour , oui la ruralité est dans l’âme on peut vivre en ville et ne se sentir réellement soit même que quand on est dans la nature. Profite en pour jouer ton rôle de néo citadin en tentant de ré apprendre à vivre au autres à la manière d’un néo rural…

Soumettre un commentaire

Dans la même catégorie

Articles les plus récents