Le sondage annuel sur la chasse IPSOS/One Voice vient de tomber. Au-delà de l’interprétation qu’ils en font (toujours très équilibrée), voici ce qu’on apprend.
Tout l’art du sondage est de bien le présenter. Il ne s’agit pas simplement de recueillir des chiffres, mais de faire des réunions sur la manière dont on va les présenter aux français. On zoome, on dézoome, on sélectionne, on tripatouille. Et une fois la stratégie bien en place, on passe des coups de fils aux copains journalistes et on envoie la sauce.
Pour illustrer mon propos, voici un article du Journal Libération. Écrit par qui ? Sarah Finger bien sûr. Épinglée par Arrêt sur Image pour sa collusion avec les activiste de L214, elle s’empresse de relayer la propagande de One Voice (enquête en 2 volets réalisée par ASI : volet 1, et volet 2).
Si vous voulez des détails sur l’honnêteté journalistique de Sarah Finger, vous pouvez visionner cette vidéo que j’ai réalisée à l’occasion de l’enquête d’Arrêt sur Image :
Mais revenons au cœur du sujet.
Malgré un léger recul (-1 point) des opinions favorables à la chasse cette année, l’enseignement majeur c’est que les gens sont de moins en moins indifférents à la chasse (-7 points depuis 2018). Et à ce petit jeu-là, à en croire ce sondage, c’est la chasse qui emporte les indécis sur la période.
Si, contrairement à Libération, on veut être un peu rigoureux, on actera le fait que si le nombre d’anti-chasse progresse depuis 2018 (+2), le nombre de pro-chasse aussi, et de manière plus marquée (+6).
La guerre de communication qui oppose les deux camps semble tourner à l’avantage de la chasse (le mensonge doit bien finir par en agacer deux ou trois).
De plus, notez bien la rhétorique : LA PART DES OPPOSANTS À LA CHASSE ATTEINT UN NIVEAU JAMAIS ÉGALÉ ET DEVIENT MAJORITAIRE EN MILIEU RURAL.
Aucun lien sans doute avec le phénomène de néo-ruralité. Selon l’IPSOS lui-même, les néoruraux c’est 2 millions de personnes et 4,2% de la population française. En outre, l’institut rappelle que 2,4 millions de citadins affirment vouloir engager d’ici 5 ans une démarche active afin de s’installer durablement à la campagne.
L’antichassisme bas du front a très bien compris la dynamique et surfe allègrement sur ce phénomène (c’est un indice qui continuera à évoluer dans le mauvais sens pour la chasse, mais qui n’indique au final qu’un mouvement de population).
Quant au « niveau jamais égalé », j’aimerais bien savoir où sont passés les 80% de personnes opposées à la chasse !
Si on en reste à ces chiffre de 53% des français tout à fait ou plutôt opposés à la chasse, 25% favorables ou plutôt favorables et 22% qui s’en cognent, c’est une base de travail avec laquelle je peux vivre. Après tout, nous n’en sommes qu’au tout début de notre campagne de réhabilitation.
Et force est de constater que le travail paye. Continuons donc à réinformer les français et à opposer la vérité aux mensonges…tout en faisant le ménage dans nos pratiques (ainsi que dans nos pratiquants).
80% de personnes opposé à la chasse d’après leur sondage
dernières manifestation contre la chasse 21 personnes en comptant la personne qui filme chercher l’erreur
Pour savoir quoi penser des sondages en général et de celui-ci en particulier, trois citations suffisent :
Le sociologue Pierre Bourdieu disait des sondages qu’on invitait des gens à répondre à des questions qu’ils ne se sont généralement jamais posées, comment dès lors pourraient-ils avoir un avis éclairé sur le sujet ?
Marc-Aurèle, philosophe et empereur romain, aurait déclaré : « L’avis de 10 000 hommes n’a aucune valeur si aucun d’entre eux ne connaît le sujet. »
Quant à Brigitte Gothière, co-fondatrice de l’association animaliste L-214 : « Un sondage, c’est de la fabrication de com. […] Les médias s’en foutent de la méthodologie tant que c’est estampillé par un institut de sondage. C’est un jeu de dupes. »
Voilà… maintenant on sait quoi penser de ce sondage.
Le problème qui impacte la chasse , c’est la position des H Clément , P Rigaux , Nagui et ces groupuscules dogmatiques au sein des médias …
Et si par hasard (ou par erreur) un défenseur de la chasse est invité sur un plateau , c’est pour se faire « dézinguer » par une meute de naturalistes auto proclamés .
Les sondages sont fait , en général , sur un panel de +/- 2000 personnes.
Faciles à choisir. De plus ,
questions orientées.
Je n’ai jamais rencontré un sondage, ni une personne sondée.
Alors qu’on arrête de prétendre « 80%des francais blabla « . Où sont ils, ces sondés ??
Si les sondages achetés par des ‘anti-chasses’ sont réalisés dans les quartiers parisiens du 11ème, du nord du 16ème ou du sud du 17ème… pourquoi nos fédérations ne font pas de la désinformation en commandant des sondages dans nos villes de province de Sologne, d’Alsace ou d’ailleurs?