Érigée en figure centrale des Verts, Marine Tondelier enferme EELV au nom d’une stratégie unitaire à gauche. La patronne veut ratisser large, mais elle verrouille sec.

Elle se rêve en égérie d’un nouvel élan écolo à gauche. Marine Tondelier, figure montante des Verts, aborde la reconduction de son mandat à la tête d’EELV avec un aplomb d’autant plus fort qu’elle a imposé sa marque dans l’arène médiatique depuis la dissolution de l’Assemblée. Mais derrière le sourire et la veste verte iconique, le fonctionnement du parti vire au contrôle rigide, laissant peu de place à la pluralité des voix.
Les critiques ne manquent pas. Entre accusations de verrouillage interne, dénonciation d’un scrutin « présidentialisé » et bilans électoraux en demi-teinte, la stratégie Tondelier soulève un malaise. Éric Piolle, le maire de Grenoble, pourtant allié, en a fait les frais : évincé des boucles de discussion, il accuse une « verticalité autoritaire » digne des pires bureaucraties. D’autres candidats, comme Harmonie Lecerf Meunier ou Florentin Letissier, peinent à faire campagne, faute de fichiers, de clarté, ou même d’un accès facilité à la plateforme du congrès.
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Cette centralisation assumée interroge d’autant plus qu’elle coexiste avec un discours de diversité et d’ouverture. Car si Tondelier promet un million de sympathisants pour 2027, force est de constater que la machine militante s’essouffle. Aux européennes, la liste indépendante des écolos, voulue sans alliance avec LFI ou les socialistes, s’est écrasée à 5,5 %. Un revers que la cheffe reconnaît du bout des lèvres, tout en invoquant un « contexte européen défavorable ».
Dans les rangs d’EELV, les lignes idéologiques semblent s’être estompées. Tous ou presque s’accordent sur une écologie ancrée très à gauche, mais restent en quête de gouvernabilité. Et c’est sur les méthodes que le bât blesse. Une démocratie interne verrouillée, des candidatures minoritaires dissuadées, un scrutin à la légitimité contestée : on est loin de la grande maison du débat que le parti revendique.
Sous prétexte de simplification, les statuts adoptés en 2024 renforcent la mainmise du noyau dirigeant. Tondelier, stratège de l’unité et figure rassurante face à Mélenchon, semble avoir choisi : pour peser à gauche, il faut écarter les voix discordantes… quitte à faire passer la démocratie interne à la trappe.
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Ambition , quand tu nous tiens . La dictature écolo à tout les niveaux , même entre « camarades » … ça fait rêver .
Que bien lui fasse. J’espère qu’avec le temps elle se prendra une bonne claque dans le museau c’est tout ce qu’elle mérite.
Bonjour, enfin! bientôt sur la « liste rouge de l’UICN » en déclin, continuez de manger
des steaks de soja!!……
L’écologie par nature est conservatrice voire réactionnaire donc de Droite…
La preuve, EELV ne parle quasi que de réformes sociales (de gauche) et n’a que très peu de discours écologues…