Ça vous semble évident ? Et bien sachez que ça ne l’est pas pour tout le monde. Et c’est très révélateur du rapport au réel de certains, et du problème existentiel que nous, chasseurs, leur posons.
Richard me dit souvent d’arrêter de perdre mon temps avec des petits comptes anti-chasse à quelques abonnés sur les réseaux sociaux. Conseil avisé que je ne suis pourtant qu’à moitié, car il me semble utile d’essayer de comprendre comment l’anti-chasse lambda structure sa pensée. Pas le professionnel de la chose et son cynisme, non, mais plutôt l’ouaille de base de ces gens-là – la clientèle numéro 1 de OneVoice, Aspas, FBB & consorts.
Et figurez-vous que je ne compte plus le nombre de fois où l’objection première formulée à notre endroit fut: « vous tuez (des êtres vivants) ».
Pas « vous tuez des animaux/êtres sensibles/sentients » ou « vous tuez pour le plaisir », non non. Juste « vous tuez ». Et vous n’imaginez pas, face à quelqu’un qui vous dit « vous tuez », la difficulté quasi-insurmontable de lui faire comprendre, admettre, réaliser que lui aussi, tue. Pour sa nourriture, sa maison, dans son lit, sous ses pieds, volontairement, involontairement, peu importe – ça bloque.
Permettez-moi d’en tirer une petite conclusion sociologique de café du commerce : Pour nombre d’anti-chasse, le fond du problème n’est pas que nous tuions.
Je pense que peu de nos congénères sont, au quotidien, à la recherche de la Vérité. C’est une quête difficile et pénible.
Non, beaucoup d’entre eux cherchent des grilles de lecture qui transforment le réel complexe en un récit plus simple à appréhender, et dans lequel ils ont un rôle de gentils. Ils dorment mieux ainsi.
Dans ce type de cadre, tuer, c’est mal. Dans l’absolu. ça ne peut, et ça ne doit, souffrir aucune nuance. Aucune circonstances particulières, aucune dérogation. Adopter cette vision du monde ne peut qu’aller de pair avec une amnésie sur la mort que l’on provoque soi-même, quelle qu’en soit la raison.
Non, pour nombre d’anti-chasse, le fond du problème, c’est que notre pratique heureuse de la chasse les renvoie quotidiennement à leur manière de se voiler la face, à leur façon de faire entorse volontaire au réel.
Et ce sont les mêmes qui ont besoin de l’IA (SIC), car la I, ils ne l’ont absolument pas….
Autant trouver quelqu’un ou quelquechose qui pense pour eux…
Très bon article merci Thomas c’est un plaisir de te lire toi et les autres rédacteurs de Chasses Eternelles. J’aime beaucoup avoir d’autres points de vue que celui de Richard (bien qu’il soit intéressant aussi ;)), c’est enrichissant!
Merci!
Ma réponse manquera sans doute de philosophie : qui et pourquoi achète t-on autant de sprays anti bestioles (puces , fourmis , moustiques et tiques à toutous etc … ) dès les beaux jours venus ???….