Un sanglier dans les étages

A Montpellier, la mairie anti-chasse, et sous l’impulsion d’un élu du Parti Animaliste, a interdit la chasse sur les terres communales. Et quand on retrouve un sanglier qui roupille dans les étages d’un immeuble, c’est la faute des…chasseurs.

C’est le Midi Libre qui raconte – Le mardi 6 février dernier, une scène inhabituelle a surpris les habitants d’un immeuble de La Paillade, un quartier de Montpellier. Un sanglier a été découvert tranquillement installé sur le palier du quatrième étage. Alors que ces mammifères sont parfois observés dans les environs, c’est la première fois qu’un tel événement se produit au sein d’une résidence.

L’intervention pour évacuer l’animal a été prise en charge par un lieutenant de louvèterie, qui est parvenu à le faire sortir sans incident majeur. Cependant, depuis cet incident insolite, les tensions montent entre différents groupes engagés dans la protection et la gestion de la faune.

Ce mercredi, Eddine Ariztegui, élu animaliste adjoint au maire de Montpellier et candidat aux élections européennes, a pris la parole pour exprimer son point de vue sur cet incident inhabituel. Selon lui, la responsabilité de cette intrusion incombe évidemment…aux chasseurs.

« Malgré une interdiction de l’agrainage aux alentours de Montpellier, nous savons que de nombreux sangliers sont nourris et abreuvés par les chasseurs, explique-t-il. Pourquoi la préfecture ne contrôle et ne réprimande-t-elle pas le non-respect de ce nourrissage et de ces installations visant à sédentariser les sangliers pour mieux les tuer ? J’avais pu observer par moi-même des souilles en béton (dispositif dans lequel les sangliers peuvent se baigner), des bidons d’abreuvage et des pans entiers de garrigue coupés pour faire pousser des plantes fourragères qui nourrissent les sangliers. »

Et le président des chasseurs de l’Hérault de répondre :

« L’agrainage est interdit sur Montpellier comme dans toute la plaine héraultaise. Nous (la fédération de chasse, NDLR), on ne cautionne pas. Si ça se pratique, c’est aux services de police de le faire respecter car c’est complètement illégal. M. Ariztegui, il faut lui expliquer certaines choses. Les souilles en béton dont il parle, ce n’est pas spécifique aux sangliers, c’est pour tous les animaux, pour qu’ils viennent boire en période de sécheresse. Le sanglier, lui, préfère les souilles naturelles dans lesquelles il peut se rouler dans la boue. Et pour ce sanglier, ce ne sont pas les chasseurs qui ont mis du maïs au quatrième étage de l’immeuble. « 

Après moultes péripéties, l’animal a été abattu par un lieutenant de louvèterie. Mais pour l’ancienne co-présidente du Parti Animaliste, voilà la réalité :

Nous aurions tellement aimé voir Yaël Angel raccompagner ce « pauvre poti-sanglier totalement docile et inoffensif » jusque dans la forêt, non sans lui avoir fait un gros poutou sur le groin.

Interdire la chasse du sanglier sur les terres de la commune, voir les animaux se balader dans la ville jusque dans les immeubles, et pleurer à l’agrainage fantasmé des chasseurs. On reconnaît bien là le Parti Animaliste.