Une balle dans une chambre d’enfant

Chasse Actu
date 18 février 2025
author Léa Massey

Un accident de chasse en Haute-Garonne a failli virer au drame : une balle a traversé une maison, frôlant un bébé. Une enquête est en cours.

Le 9 février dernier, dans la commune de Montesquieu-Volvestre, une famille a vécu l’impensable. Une balle, tirée lors d’une battue aux sangliers, a traversé la fenêtre de leur maison avant de venir s’écraser dans le mur de la chambre de leur enfant de 18 mois. À deux mètres près, le pire aurait pu arriver. Sous le choc, les parents témoignent : « On aurait pu le perdre ! »

Un accident rarissime, mais un rappel nécessaire

Chaque année, la chasse mobilise un million de pratiquants respectant des règles strictes de sécurité. Ces règles sont enseignées dès l’examen du permis de chasse et constamment rappelées lors des formations, réunions de chasse, et avant chaque battue. Le tir en direction des habitations est strictement interdit, tout comme l’absence de vérification d’un angle de tir sécurisé. Ce tragique incident, aussi rare soit-il, rappelle l’impérieuse nécessité d’une vigilance absolue.

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La Fédération départementale des chasseurs, ainsi que l’Office français de la biodiversité (OFB), suivent de près l’enquête en cours pour établir les circonstances exactes du tir. Le chasseur impliqué sera entendu et, si une négligence est avérée, des sanctions suivront. L’éthique et la sécurité sont les piliers de la chasse moderne.

Une confiance à préserver

La famille concernée, bien que marquée par cet événement, ne compte pas quitter sa maison. Elle exprime cependant son souhait que justice soit rendue et que de nouvelles mesures préventives soient envisagées. De son côté, le monde cynégétique réaffirme sa volonté de renforcer la sensibilisation des chasseurs et de garantir une pratique encore plus sûre.

Les chiffres le prouvent : les accidents de ce type restent exceptionnels. Mais une balle perdue est toujours une balle de trop. La chasse est un patrimoine, une passion, mais elle ne peut exister sans une rigueur totale sur la sécurité. Ce drame évité de justesse doit être un rappel pour tous : la première cible d’un chasseur, c’est la sécurité.

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1 Commentaire :
  1. Léonard
    19/02/25

    Face à une situation à ce point effarante l’éternel appel à plus de rigueur et de sécurité et le rappel des progrès réels en matière d’accidents de chasse ne peuvent à l’évidence être suffisants. Qu’un couple envisage de déménager parce que la menace que constitue leur position de riverains de la chasse atteint une dimension vitale ne peut pas être niée.
    Il y a dans certains coins de France un vrai problème pour les riverains de la chasse. Le reconnaître n’invalide pas la chasse et peut constituer une base de départ pour la recherche de solutions qui concilient l’intérêt de tous. Ne pas le reconnaître et penser qu’il suffit que les chasseurs resserrent les boulons de la sécurité ce serait s’enfermer dans une impasse et ne pas prendre en compte l’existence des riverains et leur légitime aspiration à vivre en paix. En la matière le monde de la chasse est au pied du mur.
    J’observe par ailleurs que l’auteur de l’article est à ce point sidéré par la gravité de ce qu’il évoque qu’il en perd la maîtrise de ses formulations : « La première cible d’un chasseur c’est la sécurité ». C’est pour le moins irréaliste; quel chasseur va à la chasse pour cibler la sécurité ? Et on ne parlera pas de l’ambiguïté effrayante de la formule.

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