Le 3 novembre 2023, jour de Saint-Hubert, le parti animaliste ne pouvait pas rester sans communiquer contre la vènerie – Vous prendrez bien un petit tweet de victimisation mensongère sur fonds d’actualité périmée ?
Tout dans ce tweet pourtant presque anodin transpire la malhonnêteté intellectuelle qu’exige l’entretien d’une clientèle anti-chasse avide d’indignation.
D’abord, on vous ferait presque croire que la nouvelle est fraîche, que le couperet vient de tomber. Or, la pétition dont il est question date d’il y a plus d’un an, et le sujet a été intégralement traité et l’affaire bouclée depuis plus de six mois.
Ensuite, on vous fait bien sentir le poids du lobby, infiltré jusque dans les plus hautes sphères de l’Etat : signatures « restreintes », pétition « fermée prématurément » puis « rejetée » – comprenez « injustement clôturée et rejetée, balayée d’un revers de main » – clou que le visuel du tweet cherche à enfoncer en suggérant que le Sénat se serait contenté d’une réponse laconique, en moins de 20 mots, pour se débarrasser du sujet.
Sauf que… je vous propose de reprendre les termes de la décision de la conférence des présidents du Sénat à l’égard de cette signature :
« Lors de sa réunion du mercredi 2 novembre 2022, la Conférence des Présidents a décidé de se saisir de cette pétition et de la renvoyer à la commission des affaires économiques qui décidera des suites à donner. La commission élargira l’examen entamé à la suite du renvoi de la pétition n° 1012 relative au déterrage des blaireaux à l’ensemble des modes de chasse dont l’interdiction est demandée au regard de la condition animale.
Elle a en outre décidé, en application du chapitre XVIII de l’Instruction générale du Bureau, de fermer aux signatures cette pétition. »
le Sénat avait donc à l’époque fait grâce au Parti Animaliste de devoir atteindre le seuil des 100 000 signatures pour que leur demande soit examinée.
La gueule de traitement de faveur envers les chasseurs…
S’en est suivi donc une mission d’information faite, entre autres, d’auditions au Sénat « des auteurs des pétitions, des associations de chasse concernées, des administrations, de plusieurs parties prenantes et personnalités qualifiées», ainsi que du déplacement de son rapporteur à un déterrage de blaireau et à à une chasse à courre du cerf. Tout ça pour accoucher en réponse d’un rapport de 54 PAGES.
Alors évidemment, la conclusion dudit rapport n’est pas du goût du Parti Animaliste, c’est certain. En revanche, difficile de dire sans trembler qu’elle à été prise d’un revers de main comme le suggère lourdement nos amis.
Positivons : Si pour entretenir leur petit commerce anti-vènerie, à la Saint-Hubert 2023, le Parti Animaliste nous ressort ça, c’est qu’il n’a vraiment rien de frais contre la chasse à courre à livrer à ses ouailles.