Violence anti-chasse : Willy Schraen s’insurge

Anti-chasse
date 18 septembre 2024
author Perro Salchicha

Dans une interview accordée au JDD, Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs, dénonce la montée des violences envers les chasseurs.

Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs (FNC), dénonce vivement la montée des violences envers les chasseurs, à la suite d’une agression particulièrement brutale survenue dans la région du Pas-de-Calais. Comme nous vous l’avons raconté dans les colonnes de Chasses Éternelles, trois chasseurs, accompagnés d’un enfant de 3 ans, ont été assiégés par une cinquantaine de migrants armés de machettes et de battes de baseball. « Ils ont eu une réaction extraordinaire. Il y a des tas de gens qui auraient tiré pour sauver leur vie », déclare Willy Schraen, saluant le sang-froid des victimes malgré la gravité de la situation.

Cet incident, d’une violence inouïe, s’inscrit dans une tendance alarmante. Willy Schraen explique que les chasseurs subissent régulièrement des actes de vandalisme et d’agression : « Les canards découpés et mangés, c’est toutes les semaines », déplore-t-il, évoquant les dégradations fréquentes des véhicules des chasseurs et le saccage de leurs huttes. Selon lui, la situation a dégénéré avec l’arrivée de migrants plus agressifs : « Depuis quelques années, et particulièrement cette année, nous avons des migrants qui arrivent et qui, pour une partie tout au moins, sont des gens agressifs ».

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Le président de la FNC relie ces agressions à un contexte social plus large, marqué par la frustration des migrants bloqués aux frontières : « Les migrants payent très cher les passeurs pour un bateau […] au milieu de la nuit, vous êtes frustré, vous êtes en colère, et vous rencontrez des gars qui sont à la chasse. Et toute cette violence contenue, tout d’un coup, elle explose ». Willy Schraen pointe du doigt le paradoxe de la situation à Calais : « C’est quand même la première fois qu’on empêche des migrants de sortir de l’Union européenne », soulignant l’impasse dans laquelle se trouvent ces individus qui ne cherchent qu’à quitter le territoire.

La montée en puissance des agressions anti-chasse ne se limite pas aux interactions avec les migrants. Willy Schraen constate une généralisation de la haine envers les chasseurs, exacerbée par les réseaux sociaux. « Aujourd’hui, vous vous promenez au bord d’une route avec un fusil, une canne à pêche, sur le dos d’un cheval ou avec un tracteur, vous pouvez vous faire insulter », affirme-t-il, dénonçant la violence verbale qui s’abat quotidiennement sur les chasseurs.

Cette haine anti-chasse, d’après Willy Schraen, est alimentée par une vision déformée du monde rural et par l’animalisme militant : « On a vendu aux gens un concept de la vie parfaite qui est forcément à l’inverse de ce que nous, chasseurs, on représente », dit-il. Il dénonce la déshumanisation dont sont victimes les chasseurs sur les réseaux sociaux, où ils sont souvent comparés à des « barbares, des assassins, des alcooliques et des consanguins ». Ce phénomène de stigmatisation, selon Schraen, participe d’une dérive idéologique plus large, où « l’animalisme et l’écologie punitive sont devenus des références politiques dans notre pays ».

Malgré cette violence, Schraen se montre optimiste pour l’avenir de la chasse en France. Il observe un regain d’intérêt chez les jeunes générations : « Il n’y a jamais eu autant de jeunes qui s’inscrivent pour passer leur permis de chasse », affirme-t-il, expliquant que ces jeunes, souvent déconnectés du monde rural, cherchent à renouer avec la nature et les traditions. Il conclut en soulignant que la chasse reste un lieu de transmission intergénérationnelle, essentiel pour préserver un mode de vie ancestral : « La chasse est l’un des rares endroits où il y a encore un bout de transmission, et où l’on parle encore de tradition ».

Interview à lire dans les colonnes du JDD (payant)

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1 Commentaire :
  1. Bruckner daniel
    19/09/24

    Les associations anti-chasse font du matraquage, du lavage de cerveaux depuis des années, le résultat nous le subissons quotidiennement, interdictions, arrêtés cassés par des tribunaux ect…
    Au monde de la chasse de communiquer, à grande échelle, la moindre action bénéfique faite envers la nature et dieu sait qu’il y en a, doit se savoir, quitte à créér un média chasse et nature propre. Au lieu de france inter ça pourrait être france chasse et nature. Bon, il faut également les sous pour le faire.

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