Je me suis demandé toute la journée si je devais raconter cette histoire. Nos adversaires se chargent suffisamment de salir la chasse sans que j’aie besoin d’y ajouter ma contribution. Et puis je me suis dit que je réfléchissais à l’envers. Ce n’est pas moi qui salis la chasse, c’est lui. C’est le héros de mon histoire du jour.
Imaginez :
Ce matin, je suis allé découvrir un bout de ma nouvelle et belle région du Gard : les gorges du Gardon. Magnifiques panoramas à quelques encablures de Nîmes, et une rivière qui appelle le posé de ma soie. J’y ferai sans doute quelques tentatives au printemps prochain.
Je gare ma voiture dans le bourg d’un petit village, et je m’engage sur une piste de randonnée balisée qui doit m’amener au bord de l’eau.
Après seulement quelques centaines de mètres, j’entends une voiture s’approcher. J’appelle mes deux épagneuls, je les fais sagement assoir aux pieds, et je réalise que le conducteur et ses deux passagers portent un gilet orange. Des copains, me dis-je. Je vais entamer la discussion.
Le bonhomme arrête sa voiture à ma hauteur. Je lui fais un signe de la main qu’il ne me rend pas. A la place, il me lance :
– Vous avez rien à foutre ici.
Ok. Là je comprends que j’ai affaire à un bon. Je décide de jouer les innocents. Je lui réponds que c’est un chemin de randonnée balisé, et lui demande si la battue est terminée. Il me répond que oui, mais me relance un « mais vous avez rien à foutre ici ». Je lui demande pourquoi, et là il regarde mes deux chiens qui reniflent la carrosserie.
– Vos chiens là, me dit-il d’un air méchant. Ils sont pas attachés. Si l’OFB passe, c’est 135€ d’amende.
Moi, toujours à faire le con :
– Ah bon ? Mais c’est écrit où ça ?
– C’est comme ça partout en France. C’est la loi.
– Ah ok, lui dis-je en feignant de le découvrir. Et vous êtes pas censés avoir des panneaux pour signaler la battue ?
– En plus, il reste des chiens qu’on a pas retrouvés, dit-il en ignorant ma question. S’ils voient les vôtres, ils vont les bouffer je vous le dis.
Là je commence à être bien chaud, mais je décide de voir jusqu’où il est capable d’aller.
– Ah carrémernt ? Ils sont méchants vos chiens ?
– bah ouais c’est des chiens de chasse, crache-t-il d’un air entendu. Déjà qu’ils se bouffent entre eux.
– Mais la battue est finie c’est sûr ?
– Oui oui. Mais vous avez rien à foutre ici.
Le bougre passe la première et s’en va dans un nuage de poussière blanche.
Imaginez dans quel état de nerfs j’ai fini ma balade. Imaginez que ce gars nous représente tous les jours, et que je me bats, comme plein d’autres, pour qu’il puisse continuer à chasser. J’aurais pu être un habitant « lambda » non chasseur. Une personne qui n’avait pas, avant de croiser ce prix Nobel, d’à priori négatif sur la chasse.
Un chemin de randonnée balisé un samedi de septembre. 11h du matin. Pas de signalisation de battue, et un abruti fini à l’eau de vaisselle qui me gueule dessus comme un putois en me racontant 1000 conneries.
Il y a de quoi rendre son tablier, tellement je voudrais le voir viré à jamais des rangs des chasseurs, comme tous ces abrutis qu’on connait tous. Une minorité certes. Un très large minorité même. Les autres, ceux qui participaient à la battue et qui sont descendus derrière lui, ont tous répondus à mes salutations, et avec le sourire. L’un d’entre eux s’est même arrêté, et on a parlé de la chasse du jour. Un « petit de 40kg » m’a-t-il dit.
Mais l’autre mériterait un retrait de permis de 5 ans, histoire de le faire réfléchir. Il est un créateur d’anti-chasse en puissance, par la simple connerie pure qui l’anime.
On va les garder longtemps dans nos rangs ces champions ? Ou on va décider nous-même de créer une infraction de débilité ?
Contrairement à nos adversaires qui adooooooorent les amalgames à la con, et qui sont infoutus de reconnaître les brebis galeuses qui les suivent de près, je pense que nous devons, au contraire, dénoncer ce qui doit l’être, et ne pas ignorer ces têtes de nœuds quand on les croise.
Oui il existe parmi les chasseurs, comme parmi tous les groupes d’humains, des abrutis, des méchants, des dangereux. Et oui il faut les virer. Vite. Parce qu’ils sont le pain béni de nos adversaires, et que c’est de leur connerie qu’ils se nourrissent.
Si d’aventure la FDC 30 voulait avoir plus de détails sur les circonstances de cette rencontre, je me tiens à sa disposition.
Sortons les cons.
Les Nouveaux Prédateurs
Comment ils menacent les hommes sans protéger les animaux ?
Un essai engagé qui met en évidence les dérives de l’écologie radicale et des militants antispécistes. Protéger les animaux, leur assurer des conditions de vie décentes, consommer autrement en respectant notre environnement… Qui serait en désaccord avec ces principes fondamentaux ? Mais, on le sait, l’enfer est souvent pavé de bonnes intentions. Aujourd’hui, les activistes antispécistes et les militants écologistes les plus radicaux détournent ces idées partagées par le plus grand nombre. Animés par une idéologie radicale, convaincus que l’intimidation peut remplacer l’échange démocratique, ils imposent, peu à peu, leur vision du “meilleur des mondes”.