Entre Sandrine Rousseau qui claque la porte avec fracas et Marine Tondelier qui s’accroche en dénonçant Musk, X devient le ring des égos politiques.
X (anciennement Twitter), ce haut lieu de la pensée éclairée et des débats d’idées. Ou peut-être devrions-nous dire : le Colisée moderne où se mêlent gladiateurs numériques et spectateurs assoiffés de drames. Ces derniers jours, un spectacle inédit a captivé nos timelines : le départ fracassant de certaines personnalités politiques et médiatiques de la plateforme. Mais ne vous y trompez pas : derrière ces sorties grandiloquentes se cache un mélange d’égo, d’opportunisme et de stratégies plus ou moins bancales.
Prenons l’exemple de Sandrine Rousseau, qui, telle une héroïne tragique, claque la porte avec fracas, déplorant la désinformation et les discours haineux. Mais attendez, n’était-ce pas la même Sandrine Rousseau qui, il y a quelques heures encore, faisait la pluie et le beau temps sur cette plateforme, postant sans relâche contre les carnivores et le patriarcat ? Aujourd’hui, elle déserte X, invoquant la toxicité du lieu (comme si elle n’avait pas sans grande part de responsabilité), mais ne vous inquiétez pas : ses indignations trouveront refuge sur d’autres plateformes. A moins que, face à une audience qui aura fondu comme des rillettes sur un radiateur, elle ne repointe le bout de son nez dans quelques jours/semaines (on prend les paris ?).
Aux progressistes :
— Sandrine Rousseau (@sandrousseau) January 19, 2025
Ce réseau est devenu un forum d'extrême-droite et surtout un outil de sa conquête du pouvoir.
Y rester c'est y contribuer.
En partir c'est s'organiser pour construire une alternative.
Je ferme ce compte.
A très vite 👇https://t.co/cMt7rfvM2F#HelloQuitteX
À l’inverse, Marine Tondelier, dans un acte de défi apparent, refuse de quitter X. « Je ne quitterai pas Twitter, c’est Twitter qui doit nous quitter », déclare-t-elle, enrobant son immobilisme dans un bel emballage rhétorique. Admirons la pirouette ! Se retirer de X serait un acte de faiblesse, dit-elle, taclant au passage la couardise de Sandrine Rousseau. Courage ou paradoxe ? L’histoire jugera. Ou l’histoire s’en tape c’est selon.
Pourquoi je ne quitterai pas Twitter/X. pic.twitter.com/zXVyg50TIu
— Marine Tondelier (@marinetondelier) January 20, 2025
Et que dire des médias et institutions qui, un par un, désertent le navire ? Du Guardian à l’AP-HP en passant par Greenpeace, tous fuient un Elon Musk devenu, selon eux, le chef d’orchestre d’une symphonie cacophonique de désinformation. Faut-il les blâmer pour leur décision ? Je vous laisse juges. Mais soyons honnêtes : ces départs sont avant tout symboliques. Quitter X est devenu une sorte de performance morale : un badge de vertu à arborer fièrement. Pourtant, l’écho de leurs idées dans ce vaste vide numérique reste bien plus faible que les polémiques qui agitent encore cette plateforme.
A lire aussi : Chasseurs : une cible facile pour Sandrine Rousseau
Et puis, il y a Musk lui-même, ce génie (quoi qu’on en dise), roi des mèmes et des déclarations fracassantes, qui regarde tout ça en souriant. Tandis que certains s’en vont en dénonçant la dérive de son « royaume », il tweete joyeusement, renforçant ses murs de trolls et de bots. Après tout, pourquoi se soucier de tout ça quand on peut régner sur un chaos viral ? Le roi est nu ? Non pas là non.
X n’est pas un espace de dialogue : c’est une scène de théâtre où chacun joue son rôle avec application. Départs tonitruants, résistances héroïques ou silences calculés, tout le monde est là pour performer et tenter de régner sur son « petit bout de X ».
Alors à vous, spectateurs de ce théâtre des ombres : prenez votre pop-corn et installez-vous confortablement. Car X, avec ou sans Sandrine Rousseau, Marine Tondelier, ou les médias en quête de pureté, continuera d’offrir son spectacle grotesque, reflet parfait de notre époque.
Et après tout, ne sommes-nous pas tous un peu complices, en cliquant, partageant et commentant ? Ironique, n’est-ce pas ?
A voir en vidéo :
Faite comme n ayez pas de compte x ou autre gardez votre liberté
Une plateforme gauchiste qui censurait à tout-va contre ses adversaires politiques mais qui devient libertarien : panique à bord !
Liberté d’expression = c’est le début du fascisme…!
Les 2-3 péquins ayant quitté X, reviendront par la petite porte d’ici quelques mois.
Petit rappel : les USA grâce notamment à la liberté d’expression totale, garantie par le 1er amendement de la Constitution, n’ont jamais subi de dictature .
Je suis bien certain que l’opinion de Sandrine et Marine va vite se retourner, elles ont besoin d’une tribune pour exister.
Bonjour, je crois que l’on fait de la publicité pour l’une et pour l’autre,mais de toute façon que ce soit X ou un autre réseau, nous sommes tous surveillés, ne l’oubliez pas ! Et certains réseaux limite la liberté d’expression ,ainsi que certains États . hé Oui! Il y a des limites à tout.
C’est exactement ça , un théâtre où chacun essaie de nous faire croire qu’il est le plus intelligent , le plus grand , le plus beau et le plus fort . Une misérable scène où beaucoup d’entre nous se vautrent sans vergogne .
A quand la fin de ces réseaux boueux ? Si j’osais je dirais : c’était mieux avant …