One Voice contre l’équitation

Antispécisme
date 24 septembre 2024
author Léa Massey

Jusqu’à quand la Fédération Française d’Équitation restera-t-elle passive face à l’idéologie antispéciste qui menace directement nos cultures ?

L’idéologie antispéciste continue son offensive contre notre culture, cette fois en ciblant l’équitation aux Jeux Olympiques. Dans un courrier adressé au Comité International Olympique (CIO), One Voice, en collaboration avec PAZ, L214, Peta France et Gaia, demande l’interdiction des épreuves d’équitation. Pour ces associations, il est temps que les chevaux cessent de participer à des compétitions sportives et obtiennent le statut d’animaux de compagnie, au même titre que les chiens ou les chats. Mais au-delà de cette requête ciblée, c’est toute l’idéologie antispéciste qui vise à mettre fin à l’équitation sous toutes ses formes, des JO aux poney-clubs.

L’antispécisme contre l’équitation : une offensive culturelle

L’antispécisme prône la fin de toute utilisation des animaux par les humains. L’équitation, pourtant enracinée dans nos cultures et source de liens profonds entre l’Homme et le cheval, est décrite comme une exploitation. One Voice dépeint les épreuves équestres des JO comme des scènes de souffrance : mors, éperons, fouet… Tout serait fait pour forcer le cheval à accomplir des prouesses « non naturelles ». Ce discours bien rôdé met en avant une vision déformée de la relation entre l’homme et l’animal, en oubliant que ces chevaux sont soignés, choyés et respectés.

Juger une pratique à l’aune de ses dérives est la marque de fabrique des activistes antispécistes/végans.

Mais cette critique va bien plus loin que les Jeux Olympiques. Les associations antispécistes remettent en cause l’existence même de l’équitation. Elles souhaitent, au final, bannir toute forme de monte, y compris (ironiquement) la chasse à courre, pourtant l’un des rares moyens de donner une seconde vie aux chevaux de course à la retraite.

Des JO à l’abattoir : manipulation et démagogie

Dans son plaidoyer, One Voice instrumentalise des incidents isolés, comme la mort de Jet Set aux JO de Tokyo, pour présenter l’équitation comme un sport cruel et violent. Si ces événements sont tragiques, les généraliser pour condamner l’ensemble des pratiques équestres est une manipulation pure et simple. Ils n’hésitent pas à évoquer la possibilité que les chevaux « insuffisamment compétitifs » finissent à l’abattoir, un argument aussi émotionnel que démagogique.

A lire aussi : L’équitation de vénerie – L’horreur, quasiment le nazisme !

On peut légitimement se demander jusqu’à quand la Fédération Française d’Équitation (FFE) va rester passive face à cette idéologie qui menace directement son existence. Car il ne s’agit pas simplement de réformer un sport : l’objectif des antispécistes est l’abolition pure et simple de l’équitation, une pratique pourtant profondément ancrée dans nos cultures. Si la FFE et le CIO cèdent à ces revendications, qu’adviendra-t-il ensuite ?

Face à cette idéologie antispéciste, il est impératif que les acteurs du monde équestre, comme la FFE, prennent conscience du danger qui pèse sur l’avenir de leur discipline. L’équitation, aux Jeux Olympiques ou ailleurs, n’est pas une exploitation, mais une relation de confiance entre l’homme et l’animal, façonnée par des siècles d’histoire et de culture.

Il est temps de défendre l’équitation non pas comme un simple sport, mais comme une culture vivante, essentielle à notre rapport au monde et à la nature. A bon entendeur.

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24 Commentaires :
  1. Ajh
    24/09/24

    Avec leur raisonnement étriqué ils oublient ou ils oublient de dire que s’ils ne sont pas montés les chevaux disparaîtront faute d’intérêt. Quid de centaines d’années de sélection et d’histoire car nombreux sont les peuples pour lesquels le cheval fait partie de leur culture. Mais après tout cela ferait d’une pierre deux coups un pas vers le vegannisme et un pas vers la négation de l’Histoire et c’est peut-être ce qu’ils recherchent.

    1. Jo
      24/09/24

      Ce qu’il faudrait que tu captes, c’est que c’est le but ultime pour eux. Pas de vie, pas de souffrance.

    2. Vallier
      24/09/24

      Je connais très bien le monde du cheval, j’ai arrêté de monter après 10 ans d’équitation et 3 ans à travailler dans un centre équestre, parce que je ne supporté plus la façon que mon patron avait de traiter les chevaux, j’ai vue des choses qui devrait être interdite.
      Il ne faut pas généraliser dans un sens comme dans l’autre, il y a des personnes très bien dans ce milieux et d’autres non, il faut réglementer sévèrement l’équitation pour le bien des chevaux (si cela vous intéresse réellement)
      Vous mélanger tout parce que vous êtes en guerre contre eux et vous voulez des alliés mais en réalité je pense que cette cause ne vous intéresse pas.
      Cordialement

      1. Thernier
        27/09/24

        Le plus difficile à comprendre pour une personne ne pratiquant pas l’ équitation est le lien et la complicité intime entre le cavalier et son cheval.

  2. GUILLAUME MARKUS
    24/09/24

    Les antispécistes qui prônent la fin de toute utilisation des animaux par les humains sont de profonds ignares des civilisations.

    Comment dans toutes les régions du monde les paysans auraient pu faire leurs cultures sans l’aide des animaux (bœufs et chevaux) pour les travaux agricoles ?

    Le machinisme agricole c’est assez récent, cela date de la création des moteurs.

    1. Vallier
      24/09/24

      Je connais très bien le monde du cheval, j’ai arrêté de monter après 10 ans d’équitation et 3 ans à travailler dans un centre équestre, parce que je ne supporté plus la façon que mon patron avait de traiter les chevaux, j’ai vue des choses qui devrait être interdite.
      Il ne faut pas généraliser dans un sens comme dans l’autre, il y a des personnes très bien dans ce milieux et d’autres non, il faut réglementer sévèrement l’équitation pour le bien des chevaux (si cela vous intéresse réellement)
      Vous mélanger tout parce que vous êtes en guerre contre eux et vous voulez des alliés mais en réalité je pense que cette cause ne vous intéresse pas.
      Cordialement

    2. Tarak83
      25/09/24

      Il doit y avoir de tout chez les anti specistes comme dans groupes. Néanmoins je ne pense pas que tous soient ignares de l’histoire des civilisations. J’ai été pro dans le domaine canin. À priori j’ai même été excellent dresseur puisque mes chiens semblaient prendre du plaisir à faire ce que je leur ai appris. Cependant je ne pense pas que ce soit une bonne chose. Connaissez vous la différence entre un excellent dresseur et un très bon dresseur? Le très bon dresseur obtiendra des résultats parfaits de son animal, quand l’excellent dresseur obtiendra de très bons résultats à excellents résultats mais avec un sourire sur son animal. Tout dépend donc de comment vous l’avez éduqué, dressé, soit par la.peur, la contrainte ou bien en lui retournant le cerveau afin qu’il est l’impression d’être acteur dans son apprentissage. Un peu comme avec nos enfants au final. Quoiqu’il en soit nous les dénaturons. Connaissez vous la pyramide des besoins de Maslow? C’est entre autre la dessus que nous jouons pour faire plier chaque individu à notre bon vouloir en faisant en sorte que l’individu en question garde le sourire et ait l’impression d’aimer ce qu’il fait. Ce n’est rien d’autre que de la manipulation. Certains diront que les chevaux aiment être montés… Effectivement s’il est tombé sur un excellent dresseur. Mais avez vous déjà vu un cheval sauvage croiser un être humain, s’en approcher, courber l’échine et le mettre sur son dos?
      Prenez un être humain qui vit loin de notre société de consommation, dans un environnement où la nature lui permet de vivre en travaillant 3 à 5 heures par jour et mettez le à la chaîne d’une usine sera t’il heureux?
      Lisez la sobriété heureuse de Pierre Rabhi et vous aurez une réponse si vous doutez.
      Pour ma part je suis persuadé d’un côté que chaque animal devrait être libre de vivre sa vie, donc plus d’animaux d’élevage (c’est sans doute le pire), plus d’animaux de travail ( chien de police, guide d’aveugle, chevaux de traits,…) et plus d’animaux de compagnie car là encore c’est notre mal-être psychologique qui nous fait prendre ces animaux et les réduites en esclavage. Je m’explique :
      Si on prend la pyramide des besoins de Maslow il y a les besoins primaires dits physiologiques, les besoins secondaires dits psychologiques et les besoins tertiaires qui sont les petits plaisirs. Bien entendu les primaires sont les plus importants puis les secondaires et enfin loin derrière les tertiaires. Normal car les physiologiques qui sont respirer, s’hydrater, s’alimenter, dormir, avoir un endroit secure pour dormir, pouvoir se réchauffer et se reproduire, si on ne les assouvis on meurt. Un bémol sur la reproduction ce n’est pas nous directement qui mourront mais notre espèces. Rien que là quel propriétaire d’animal le laisse assouvir ces besoins comme bon lui semble?
      Les secondaires sont aussi très importants car si on ne les assouvis pas on devient fou. Ils sont le besoin de liberté, de jeu, d’appartenance a un groupe social avec tous ce que ça comporte: le.contact physique, le langage, … Si on ne les assouvis pas on devient fou.
      Alors quel propriétaire d’animal le laisse assouvir ces besoins comme bon lui semble?
      Maintenant dites vous que ce n’est plus un animal à qui vois faites subir cela mais un être humain. A quoi cela vous fait il penser?
      Un indice : c’est quelque chose qui a été abolit.
      Et oui de l’esclavage.
      Comment peut on tolérer qu’on rende des animaux esclaves parceque nous nous sentons mal dans nos vies, dans notre société? C’est quand même dingue il me semble. Certains ne seront pas choqués puis des personnes, beaucoup font des enfants pour combler leur propre mal être alors si on est capable de rendre esclaves nos propres enfants, un animal c’est un moindre mal…..
      D’autres me diront mais c’est mon animal qui commande à la maison, il est heureux avec moi,… Soit. Mais lui avez-vous laissé le choix? Non! Soit il est en laisse, en longe, dans une zone close, soit vous lui avez appris à toujours revenir à vous car vous lui avez appris que vous étiez sa zone de confort. C’est à dire que loin de vous il allait souffrir, manquer de nourriture, de sécurité etc.
      En fait c’est comme cela que certains groupes pratiquaient la torture pour faire changer d’idéologie leurs prisonniers lors de certains conflits.
      Mais voilà d’un autre côté je suis comme tout le monde, égoïste, fainéant, peureux et orgueilleux. Qui plus est j’ai envie de vivre plus proche de la nature mais avec un certain confort donc des chevaux seraient très intéressants par leur faible empreinte sur l’écologie, me permettant de transporter un certain niveau de confort, me permettant de créer du lien avec les gens que je croiserais facilement grâce à l’attrait de l’animal etc.
      Un dilemme pour moi. Mon intérêt par rapport a l’intérêt des animaux. Donc je peux me rassurer de diverses façons: ils seront heureux avec moi, je ne les chargerais pas trop, ne ferais pas trop de kilomètres chaque jour, je sais comment les éduquer afin qu’ils apprécient leur travail. Mais je sais aussi que je vais les empêcher de vivre une vie naturelle. Oui mais de toute façons les chevaux, les chiens et bien d’autres espèces ne sont plus naturelles depuis belle lurette donc ils n’auront plus l’opportunité de vivre naturellement et libre. C’est vrai! Mais en me disant cela je fixe les règles de leurs vies. Quelle responsabilité?
      Donc vraiment je pense que ce débat mérite d’être ouvert.
      Il y a effectivement beaucoup trop d’abus subit par les animaux et trop d’humains n’ont aucune conscience des responsabilités qui leur incombent lorsqu’ils en recueillent. Je pense qu’il y a toute une éducation à revoir. Donc pas la peine de se moquer de l’autre car nous ne sommes ni blanc ni noir dans cette histoire.

      1. Fario
        25/09/24

        Oui vous avez fait l’autruche au lieux de porter plainte contre votre ancien patron vous vous êtes enfuit lachement laissant la porte ouverte aux antipestistes bravo nulle votre commentaire

        1. Thernier
          27/09/24

          Pas de chien d’ avalanche ni pour les tremblements de terre non plus 🤔

      2. Verdier
        25/09/24

        Je recueille des chats errants que rien n’oblige à venir chez moi…certains ne restent pas mais la plupart sont encore là..ils rentrent et sortent par les chatieres à leur idée

        1. Lolo0126
          25/09/24

          Super !!!!!! Encore une/un pro de l’extermination de la biodiversité !!!!!

      3. Ales
        27/09/24

        Bravo très belle analyse 100% d’accord avec vous

        1. Dimitri
          27/09/24

          Pas d’accord avec toi il est possible de pratiquer l équitation sans que se sois de la maltraitance pour le cheval et le pratiquer en prenant soins de ces chevaux il va falloir revoir vos jugement sur ce sport car la grande majorité respecte les chevaux tout en pratiquant l équitation

    3. GUILLAUME MARKUS
      25/09/24

      Sans l’utilisation des animaux domestiques et d’élevage, nous en serions où en terme de civilisations ?

      1. Nathalie
        25/09/24

        J’en ai assez de travailler. Est-ce quelqu’un serait prêt à m’entretenir comme humaine de compagnie ?

        1. Lolo0126
          25/09/24

          MDR !!! vous tendez la perche aux commentaires…… !!! ;-D

  3. Raven
    24/09/24

    C’est dingue d’etre aussi hypocrite . Pourquoi ne palez vous pas de l’hyperflexion tellement sexy , ou comment leur apprend t’on a bien lever les jambes , ou l’operation de la queue , ou la couture de la vulve , piqure de venin de serpent etc etc etc .c’est contre tte cette maltraitance qu’ils se battent .
    Arretez de ne rzconter que la moitié de la verité ce qui vous arrange !

  4. Raven
    24/09/24

    S’il vous plait , quand vous traitez un sujet , prenez au minimum qqls renseignements .
    Mm moi qui ne suis pas dans les chevaux je suis au courant ! De vraies infos , interessantes et verifiées , merci

    1. Lolo0126
      25/09/24

      Commencez, s’il vous plait par sourcer les vôtres….

  5. Sabine
    25/09/24

    J’ai croisé un grand nombre de personne se disant aimé les chevaux et qui pourtant par leurs actes …hé bien j’avais de sérieux doutes ! Il faut arrêter de se voiler la face, il y a encore trop de dérives et par là j’entends maltraitances et le « silence » dans le monde équestre .
    J’ai vu l’indifférence face a un cheval souffrant .
    Les choses bougent mais pas assez vite, certains devraient faire du moto cross.
    Pour ce qui est de la chasse , sujet sensible, pour le fun, la ballade oui pas pour poursuivre un animal à cheval avec des chiens jusqu’à l’épuisement du pauvre animal.Ce n’est plus acceptable.

  6. Francoise
    25/09/24

    N’oubliez pas que les antispécistes n’existent que parce qu’il y a trop de brebis galeuses dans la grande ferme que vous appelez une culture. L’equitation a toujours été une culture d’élite et notamment en France, n’a jamais considéré le cheval comme un véritable partenaire. N’importe quel honnête homme ou honnête femme du milieu pourra vous raconter un nombre terrifiant d’histoires horribles. Et cela dans tous les domaines liés aux animaux. Arrêtons avec l’angélisme : ouin ouin, tous les chasseurs sont de gentils messieurs et gentes dames. Et chassons les brebis galeuses. L’antispecisme mourra alors de sa belle mort.

    1. GUILLAUME MARKUS
      26/09/24

      Je suis bien d’accord qu’il faut chasser les brebis galeuses dans tous les domaines. Il y a encore trop de comportements inadéquats mais je ne crois pas un seul instant que les antispécistes changeraient d’avis si les mauvais comportements étaient éradiqués. Nous aurons toujours les anti-chasse quoique nous fassions, des personnes qui sont dans les diverses couches de la population.

      Quand j’étais enfant j’ai eu une très belle relation avec MON cheval. Nos chevaux de loisirs étaient très bien traités, entretenus. Lorsque je venais à la campagne mon cheval était laissé libre à l’écurie et il venait me chercher à la fenêtre de ma chambre le matin à mon réveil. Ce n’était pas pour de la nourriture car il avait tout à disposition à l’écurie et je ne lui donnais que très rarement une petite friandise comme une pomme. Nous avions notre complicité.

  7. Lucas Beveraggi
    26/09/24

    Je suis cavalier dresseur depuis 25 ans. J’ai trente chevaux au travail. J’ai dédié ma vie au bien être animal. Déjà, j’aimerais qu’on arrête de laisser usurper le terme d’animaliste: les animalistes, c’est nous. Ce sont les personnes qui soignent et sauvent des animaux, pas les idéologues politisés. Ensuite : pas d’équitation, pas de chevaux. Ensuite: je peux vous garantir que la plupart des chevaux sauvages préfèrent être sociabilisés et soignés par les humains que de retourner à leur condition naturelle. Pas tous. Et les chevaux d’élevage ne sont pas du tout aptes à survivre dans la nature. Par contre, les chevaux sont principalement mal traités dans le sport. Il faut que ça évolue. Et la notion même de sport équestre est très discutable. Je suis contre le sport équestre en fait. Jeux équestres, pourquoi pas. Avec des épreuves incitant au développement du bien être animal et humain. Mais si vous saviez la réalité du quotidien des chevaux de sport, vous trouveriez que ces activistes sont un peu mous en fait. Si vous voulez faire un article plus approfondi et riche sur la culture équestre et son avenir, je peux vous aider. Mais là, les activistes ont du grain à moudre en quantité ! En fait, l’équitation n’est pas un sport. Et ça tombe bien, on dit bien les « jeux » olympiques. Réflexion radicale nécessaire.

    1. Thernier
      27/09/24

      Bon, on chasse les brebis maintenant…

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