Les 6 braconniers relaxés

Chasse Actu
date 30 avril 2025
author Richard sur Terre

Ils ont traqué la faune la nuit, percuté des animaux avec leur voiture, dissimulé des armes. Mais la procédure était viciée : les pièges photos avaient été posés sans autorisation. Relaxés, les braconniers échappent à la justice. Pas à la honte.

Ils sont six. Six hommes que l’on ne peut plus, juridiquement, qualifier de braconniers. Relaxés, blanchis par la procédure, effacés du tableau judiciaire comme si de rien n’était. Pourquoi ? Parce qu’un piège photo n’avait pas reçu le bon tampon. Parce qu’un procureur n’avait pas griffonné une phrase magique. Parce que la forme, une fois encore, a écrasé le fond.

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Et le fond, lui, est glaçant.

Des animaux traqués de nuit, pourchassés à la voiture, abattus ou percutés sans état d’âme. Des armes non déclarées retrouvées au domicile des suspects. Un comportement digne de voyous, pas de chasseurs. Car que l’on ne s’y trompe pas : il ne s’agit pas ici d’un débat sur la chasse légale, mais bien d’une dérive brutale, violente, clandestine.

Alors oui, la justice a parlé. Elle a fait ce que la justice fait : appliquer le droit, rien que le droit. Et lorsque ce droit est mal respecté par ceux qui le font valoir — ici, l’OFB —, tout s’écroule. On ne juge plus les actes, on juge la procédure. Et tant pis pour les preuves. Tant pis pour la réalité.

Mais la morale, elle, n’oublie pas. La société non plus. Ceux qui pensent que l’oubli juridique équivaut à un pardon se trompent lourdement. Ce n’est pas parce que l’État a failli qu’ils sont blanchis dans les yeux de ceux qui aiment vraiment la nature. Ce n’est pas parce qu’un juge a dû prononcer la relaxe qu’ils méritent à nouveau notre confiance.

Non, ils ne sont pas coupables aux yeux de la loi. Mais ils le resteront aux yeux du bon sens, de la décence, et surtout aux yeux des chasseurs eux-mêmes.

Il faudra, demain, que la police de l’environnement travaille mieux. Avec des procédures béton, des cadres juridiques respectés. Pour que ceux qui déshonorent la chasse ou détruisent la faune sauvage ne s’échappent plus derrière un vice de forme. Mais en attendant, que ces hommes ne viennent pas réclamer notre respect. Car s’ils ont échappé à la justice des hommes, ils ne trompent personne.

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5 Commentaires :
  1. Gaël
    30/04/25

    Bonjour Richard,
    Ce pourrait-il que ces branquignols soit affichés sur tout les réseaux sociaux, afin que nous puissions les identifiers.

  2. Alain28
    30/04/25

    C’est curieux, car nous ne sommes pas aux Etats-Unis où un vice de forme annule les preuves : en France, la preuve est libre, c’est à dire que même si elle est constituée dans des circonstances illégales, elle est quand même valable.
    Libre ensuite au prévenu de porter plainte contre l’enquêteur.
    A voir si la partie civile ne pourrait pas faire appel.

  3. Marc
    30/04/25

    C’est une très mauvaise conclusion pour le monde de la chasse , j’entends d’ici les écolos et les baveux en tout genres insinuer voir crier que c’était logique et prévu , que le lobby de la chasse à fait jouer ses relations et influencé la justice . J’espère que l’OFB tirera des leçon après cette faute juridique et cette humiliation .

  4. Duroi
    30/04/25

    Pareil que pour la racaille islamique délinquante… Tout va bien en France

  5. Thierry
    30/04/25

    Encore un énième exemple de fiasco judiciaire, qui n’aurait pas empêché l’application d’une sanction interne par une commission de discipline au sein des instances de la Chasse si elle existait. Exclusion définitive, plus de renouvellement du permis par la fédération… voilà, l’affaire était réglée côté chasseurs, et on montrait concrètement au public notre idée de l’éthique.

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