Ils ont traqué la faune la nuit, percuté des animaux avec leur voiture, dissimulé des armes. Mais la procédure était viciée : les pièges photos avaient été posés sans autorisation. Relaxés, les braconniers échappent à la justice. Pas à la honte.
Ils sont six. Six hommes que l’on ne peut plus, juridiquement, qualifier de braconniers. Relaxés, blanchis par la procédure, effacés du tableau judiciaire comme si de rien n’était. Pourquoi ? Parce qu’un piège photo n’avait pas reçu le bon tampon. Parce qu’un procureur n’avait pas griffonné une phrase magique. Parce que la forme, une fois encore, a écrasé le fond.
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Et le fond, lui, est glaçant.
Des animaux traqués de nuit, pourchassés à la voiture, abattus ou percutés sans état d’âme. Des armes non déclarées retrouvées au domicile des suspects. Un comportement digne de voyous, pas de chasseurs. Car que l’on ne s’y trompe pas : il ne s’agit pas ici d’un débat sur la chasse légale, mais bien d’une dérive brutale, violente, clandestine.
Alors oui, la justice a parlé. Elle a fait ce que la justice fait : appliquer le droit, rien que le droit. Et lorsque ce droit est mal respecté par ceux qui le font valoir — ici, l’OFB —, tout s’écroule. On ne juge plus les actes, on juge la procédure. Et tant pis pour les preuves. Tant pis pour la réalité.
Mais la morale, elle, n’oublie pas. La société non plus. Ceux qui pensent que l’oubli juridique équivaut à un pardon se trompent lourdement. Ce n’est pas parce que l’État a failli qu’ils sont blanchis dans les yeux de ceux qui aiment vraiment la nature. Ce n’est pas parce qu’un juge a dû prononcer la relaxe qu’ils méritent à nouveau notre confiance.
Non, ils ne sont pas coupables aux yeux de la loi. Mais ils le resteront aux yeux du bon sens, de la décence, et surtout aux yeux des chasseurs eux-mêmes.
Il faudra, demain, que la police de l’environnement travaille mieux. Avec des procédures béton, des cadres juridiques respectés. Pour que ceux qui déshonorent la chasse ou détruisent la faune sauvage ne s’échappent plus derrière un vice de forme. Mais en attendant, que ces hommes ne viennent pas réclamer notre respect. Car s’ils ont échappé à la justice des hommes, ils ne trompent personne.
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Bonjour Richard,
Ce pourrait-il que ces branquignols soit affichés sur tout les réseaux sociaux, afin que nous puissions les identifiers.
On devrait leurs retirer permis,armes à vie.
Et toutes aides que l’état pourrait leurs offrir, dans leur vie au quotidien et les salir comme ils ont salis la nature et la chasse.
C’est curieux, car nous ne sommes pas aux Etats-Unis où un vice de forme annule les preuves : en France, la preuve est libre, c’est à dire que même si elle est constituée dans des circonstances illégales, elle est quand même valable.
Libre ensuite au prévenu de porter plainte contre l’enquêteur.
A voir si la partie civile ne pourrait pas faire appel.
L’infraction est constituée, mais la manière de la prouver, de la mettre en image ( piège photo) annule la preuve. D’ après le code de procédure pénale. L’OFB devait avoir l’autorisation du procureur de la République.
Ce n’était pas bien compliqué de demander l’autorisation.
On a voulu donner les pleins pouvoirs a l’OFB….alors qu’il y a un peu moins de 10 ans c’était la gendarmerie qui gérait de A à Z l’enquête.
Pour en revernir à votre commentaire je ne comprends pas tout ?
Libre au prévenu de déposer plainte contre l’enquêteur ?
C’est une très mauvaise conclusion pour le monde de la chasse , j’entends d’ici les écolos et les baveux en tout genres insinuer voir crier que c’était logique et prévu , que le lobby de la chasse à fait jouer ses relations et influencé la justice . J’espère que l’OFB tirera des leçon après cette faute juridique et cette humiliation .
Pareil que pour la racaille islamique délinquante… Tout va bien en France
Encore un énième exemple de fiasco judiciaire, qui n’aurait pas empêché l’application d’une sanction interne par une commission de discipline au sein des instances de la Chasse si elle existait. Exclusion définitive, plus de renouvellement du permis par la fédération… voilà, l’affaire était réglée côté chasseurs, et on montrait concrètement au public notre idée de l’éthique.
En termes d’image de la chasse, c’est pire qu’une condamnation.
A priori mon commentaire précédent a été perdu. Je disais donc que dans un autre sujet je préconisait de dispenser au cours de la formation des agents de l’OFB une matière en « relations humaines ». En effet, les contacts lors de contrôles de chasseurs sont déplorables et irrespectueux. Il faudra rajouter une formation en « procédure pénale » ainsi que l’étude du code de procédure pénale. Ce n’est pas tout de se targuer d’être « La Force de Police de l’Environnement » de posséder d’ailleurs un gyrophare de couleur bleue pour être au fait de sa mission. Les braconniers ne seront pas poursuivis. Ce n’est pas la faute de la justice, il y a une faute dans la procédure et elle est cassée. Il y a d’ailleurs des avocats que l’on juge « Grands » ils n’ont rien de grands, ils se sont juste spécialisés dans la traque de la faute pour faire casser la procédure. Ils n’ont pas fait éclater la vérité, pourtant les faits sont bien là et les preuves matérialisées. La charge commence à être lourde pour l’OFB. Les braconniers ne paieront jamais leur faute envers la nature, les chasseurs et la société. Comme une tâche indélébile qu’ils porteront à jamais, aucune chance de réinsertion. Qu’ils soient bannis à jamais de nos rang. Il aurait mieux valu être condamné.