À une époque où les populations de suidés n’ont jamais été aussi denses, au grand dam du monde agricole et des instances cynégétiques, le vieux solitaire semble avoir paradoxalement disparu de nos terroirs. Comment est-il devenu gibier d’exception, et quelles sont nos chances réelles de le croiser ?
Texte et photos : Sacha Herrero
Puissance, force et courage
Symbole de fertilité pour certains, de ruse pour d’autres, le grand sanglier incarne pour tous puissance, force et courage. Depuis la nuit des temps, la Bête n’a ainsi cessé d’hanter l’esprit de l’homo-sapiens chasseur. Pour preuve, ses multiples représentations laissées au fil des civilisations : peintures rupestres des grottes espagnoles d’Altamira, carnyx celtiques destinés à effrayer l’ennemi, toiles baroques de Rubens, ou encore plus étrangement ce missile britannique d’après-guerre portant le « doux » nom de Vickers Blue Boar (sanglier bleu de Vickers)…Les siècles se sont succédés, l’homme faisant preuve à chaque fois d’un peu plus d’ingéniosité pour se saisir de la proie convoitée. Et si les armes modernes facilitent aujourd’hui grandement la tâche, la récolte d’un grand sujet reste néanmoins chaque fois un exploit. Pour s’en convaincre, il suffit d’ouvrir nos vieilles malles et d’en ressortir les vieux clichés de nos aïeux posant aux pieds de leur gibier. Que ce soit sur ces cartons jaunis ou sur l’écran flatteur de nos derniers smartphones, les visages n’ont pas changé, reflétant toujours immanquablement cette même émotion, cette même fierté. En quelques décennies seulement, la donne a cependant évolué. Les populations de grand gibier, notamment de sangliers, se sont décuplées, tandis que le nombre de chasseurs ne cessaient de diminuer. Aussi inconcevable que cela puisse paraître, le vieux solitaire ne semble plus pourtant qu’un rêve lointain…
Symbole de fertilité pour certains, de ruse pour d’autres, le grand sanglier incarne pour tous puissance, force et courage.
Solitaire ou… « solitaire » ?
Solitaire…Un mot à lui seul chargé d’émotion et qui ne manque jamais de faire dresser l’oreille du chasseur de sangliers. Mais, sommes-nous tous d’accord sur son sens exact ? Dans son ouvrage La Chasse (Ed. Larousse 1954), G.M. Villenave définit le « solitaire » comme un « grand vieux sanglier qui ne vit plus en compagnie », et non comme un simple sujet observé seul. Pour autant, l’émancipation des mâles étant précoce, le terme de vieux solitaire nous semble plus approprié pour désigner, ci-après, tout sanglier mâle âgé et porteur d’un honorable trophée. Chez Sus scrofa, l’organisation sociale est reconnue pour être de type matriarcal. L’unité familiale de base, à savoir la compagnie, étant le plus souvent composée d’une ou plusieurs laies accompagnées des sujets nés dans l’année. Si au cours des premiers mois le jeune mâle vit au sein de cette cellule, son statut social va évoluer, au fil du temps, jusqu’à ce qu’il quitte définitivement son groupe originel pour devenir solitaire au sens littéral du terme.
Une étude menée en 2014 par l’ONCFS, auprès de plusieurs compagnies de suidés du site d’Arc-en-Barois (Haute-Marne), conduit à plusieurs hypothèses pour expliquer cette nouvelle orientation.
La première d’entre-elles suggère, qu’au moment du rut, les mâles dominants chasseraient les plus jeunes, dans le but d’éliminer la concurrence pour l’accès aux femelles. Seconde éventualité, ce sont les laies adultes qui repousseraient elles-mêmes ces jeunes mâles, dès lors qu’ils sont en âge de se reproduire, afin de réduire le risque de croisements consanguins. Enfin, dernier postulat, ils quitteraient temporairement la compagnie, au moment du rut, puis la réintégreraient après la mise-bas, avant de s’en libérer à nouveau quelques semaines plus tard. Le passage à la vie de solitaire peut enfin se faire de manière brutale, soit, plus fréquemment de façon progressive. Les mâles vivant un temps au sein d’un groupe d’individus issus de la même compagnie, avant de s’isoler définitivement. Par conséquent, toujours selon ces études ONCFS, et malgré des variations interindividuelles, on peut considérer que l’émancipation débute le plus souvent entre le 12 et le 14ème mois pour s’achever aux alentours du 17 ou 18ème. Tout mâle émancipé vivant seul, ne saurait alors être qualifié de « solitaire » au sens cynégétique du terme. Pour prétendre à une telle appellation, le sanglier devra résister plusieurs années à la pression de chasse et être porteur de grès et défenses dignes de son nom. D’avis de spécialistes, et selon la terminologie (lire encadré) sera considéré comme « vieux solitaire », tout mâle ayant dépassé l’âge de cinq ans.
Vieux solitaire, un mythe ?
Selon le n° 324 de Faune Sauvage, le bulletin technique et juridique de l’Oncfs, de septembre dernier, près de 750 000 sangliers ont été prélevés dans l’Hexagone lors de la saison 2018-2019. Un chiffre proche de celui de l’année précédente, et qui place la France en tête des prélèvements au niveau européen. Paradoxalement, le vieux solitaire semble pourtant s’être évanoui de nos contrées. Certes, quelques beaux sujets sont récoltés de ci de là chaque saison. En témoignent le 4ème trophée français prélevé dans l’Oise en février 2019, ou plus récemment ce sanglier joliment armé, et accusant 213 kg, tué en Loire-Atlantique en décembre dernier, mais ils demeurent faits d’exception. Les statistiques sont d’ailleurs plus que significatives. Près de 98% des sangliers mâles prélevés chaque année en France le seraient ainsi avant l’âge de 3 ans, tandis qu’un sur deux n’atteindrait même pas le terme de sa première année. Plus alarmant encore, selon François Magnien, spécialiste incontestable de l’espèce, et initiateur de nombreuses études de terrain, seuls 3 pour 1000 des sangliers mâles pourraient aujourd’hui prétendre à cette appellation convoitée de vieux solitaire. C’est dire si la bête se fait rare…
Un déclin expliqué
Plusieurs facteurs sont susceptibles d’expliquer la raréfaction des vieux solitaires, à commencer sans nul doute par la pression de chasse, et cet acharnement à vouloir tuer de « gros » spécimens. La disparition progressive du petit gibier sédentaire, et l’explosion démographique des grands animaux, ont conduit nombre de nos compatriotes à raccrocher le fusil au profit de la carabine. Pour beaucoup, la bête noire est devenue le gibier par excellence.
En résulte une pression de chasse croissante de l’espèce, tant pour réduire l’impact sur le monde agricole, que pour fidéliser des actionnaires en quête d’un tableau toujours plus quantitatif…Des battues qui s’intensifient, et qui ne sont que très rarement accompagnées de consignes de tir favorables à la sauvegarde des plus vieux sujets, comme nous l’évoquerons un peu plus loin.
A cette sur-chasse, il convient d’ajouter la modernisation incontestable du matériel. La précision des armes, la qualité des optiques et la performance des munitions sont autant d’éléments qui permettent au chasseur contemporain de réaliser avec succès des tirs lointains et dans des conditions de luminosité parfois réduite. Révolu, le temps où nous chargions nos fusils à canons lisses d’une cartouche de chevrotines ou d’une Brenneke, n’autorisant que des tirs à courte distance et d’une précision parfois hasardeuse. Dernier constat, l’amélioration constante de l’adresse des tireurs qui s’explique, certes par l’utilisation d’accessoires plus performants, mais aussi par une pratique de plus en plus assidue, tant sur le terrain que sur des stands d’entrainement.
Où le trouver en France ?
La réponse est simple, le sanglier ne pourra vieillir qu’en évitant les lieux de chasse. Aussi rares soient-ils, quelques sanctuaires existent encore, où nos suidés pourront trouver cette tranquillité nécessaire à leur maturité. A commencer par les zones de haute montagne difficilement accessibles aux véhicules, et de plus en plus délaissées par une population de chasseurs dont la moyenne d’âge ne cesse de croître.
Les immenses roselières comme la Camargue, peu hospitalières à la présence humaine, sont, de la même façon, des refuges susceptibles d’abriter quelques vieux solitaires. Tout comme les grandes réserves et les parcs nationaux, où la chasse est de fait proscrite. Pour autant, doté de facultés d’adaptation hors-pair, Sus scrofa semble désormais coloniser de nouveaux types d’habitat qui pourraient lui laisser l’éventuelle opportunité de vieillir : bordures autoroutières, zones industrielles ou encore périphéries d’agglomérations qui, pour d’évidentes raisons de sécurité, ne sont pas chassées, exception faite de rares battues administratives. A titre d’exemple, ce 4ème record national, qui fut prélevé par hasard par deux chasseurs de lapins le long d’un grillage d’autoroute.
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Aussi rare que fantomatique
Si les vieux solitaires ne sont pas légion, ils se singularisent aussi par une discrétion sans commune mesure, ce qui explique en partie pourquoi nous en voyons si peu. Gardons à l’esprit que plus le sanglier vieillit, plus il apprend à multiplier les ruses et…inversement ! Face à la battue, le grand mâle pourra adopter deux comportements spécifiques de nature totalement opposée. Habitué à la présence humaine, il saura détecter le moindre claquement de portière, la plus infime discussion et se défilera souvent en toute discrétion, avant même que les tireurs ne soient postés. A contrario, il préférera tantôt attendre, calé dans sa bauge, que les compagnies éventuelles aient vidé l’enceinte, entrainant derrière elles les chiens. Il patientera alors jusqu’à ce que la forêt soit vierge de toute présence humaine et canine. Et, si entre-temps un traqueur venait à le déloger, il saura tromper des postés peu vigilants, perdus par les différentes menées ou simplement las d’attendre le retour des chiens. Les vieux solitaires qui sont de temps à autre prélevés, ne le sont d’ailleurs que rarement dans des conditions réelles de battue. Le plus souvent, il s’agit d’animaux débusqués dans un roncier isolé ou dans un bout de haie, et qui, une fois n’est pas coutume, ont commis l’erreur de ne pas regagner leur bauge avant le lever du jour.
Quelques signes distinctifs viennent pourtant caractériser le vieux solitaire, dont notamment la taille des grès et défenses qui retroussent de façon visible les lèvres supérieurs.
Quid de l’étranger ?
Si les chances de prélever un grand sanglier en France relèvent du hasard, qu’en est-il hors de nos frontières ? Il est courant de dire que plus on va vers l’est, plus on optimise ses chances de prélever un grand trophée de sanglier. La Bulgarie, la Roumanie ou encore la Hongrie furent un temps des destinations phares abritant des spécimens d’exception. Même si ces zones offrent aujourd’hui encore quelques belles opportunités, force est de constater que la pression de chasse y a fait, là aussi, peu à peu son œuvre. Restent toutefois des pays, comme la Turquie, l’Iran et le Tadjikistan où les chances de croiser un vieux solitaire, digne de ce nom, sont bien réelles, et ce malgré des populations moindres. D’aucuns prétendront qu’il s’agit de la sous-espèce Attila, dotée d’une morphologie plus importante, et par conséquent de maxillaires plus imposants. Pour autant, ce sont surtout les contraintes culturelles et religieuses qui en limitant la chasse, voire en l’interdisant aux populations indigènes, permettent aux sangliers d’atteindre leur maturité et de porter des trophées dignes de leur rang.
Pour voir le bout du tunnel…
D’avis de spécialiste, la pyramide des âges du sanglier s’est effondrée au fil du temps, pour devenir trop large à sa base et plus assez étoffée à son sommet. Pour expliquer un tel déclin, François Magnien met en avant des consignes inappropriées qui préconisent trop souvent le tir des animaux de moins de 50 kg, tous sexes confondus, et celui des mâles de plus de 80 kg. L’identification au saut de l’allée s’apparentant pour beaucoup à une loterie, de nombreuses laies adultes pâtissent de telles instructions. Or, n’oublions pas que ce sont elles qui assurent le système matriarcal de la compagnie. De la même façon, François Magnien déconseille le tir des mâles adultes qui, selon lui, sont essentiels pour la transmission du patrimoine génétique. En conclusion, l’espoir de voir vieillir nos sangliers résiderait dans le fait d’épargner un maximum de spécimens adultes, et de concentrer plus de 80% des tirs sur des sujets ne dépassant pas le poids vif de 60/65 kg (masse désormais souvent atteinte dès l’âge d’un an).
Une telle politique de prélèvement aurait aussi pour incidence de réduire sensiblement les dégâts agricoles, dus pour grande part à ces jeunes sujets, qui plus est dépourvus de laie meneuse.
L’identification au saut de l’allée
Force est d’admettre qu’il n’est pas toujours aisé d’estimer la qualité d’un sanglier observé au saut d’un layon. D’autant que la bête perd souvent plusieurs kilos et quelques centimètres de canines entre le tir et la pesée…Quelques signes distinctifs viennent pourtant caractériser le vieux solitaire, dont notamment la taille des grès et défenses qui retroussent de façon visible les lèvres supérieures. Côté corps, celui-ci se veut puissant et s’inscrit dans un parallélogramme de forme trapézoïdale, avec la masse portée vers l’avant, et l’arrière-train tombant. Autre critère morphologique récurrent, la hure se distingue par sa taille imposante portée de façon basse. Ornée d’écoutes aussi larges que hautes, elle est le plus souvent dotée d’une bosse proéminente sur le boutoir. Enfin, en saison de chasse, lorsque l’animal revêt son poil d’hiver, il est possible d’observer une crinière à la fois dressée et fournie située sur le haut du dos.
Quel âge a-t-il ?
Bien malin qui peut déterminer avec précision l’âge d’un vieux solitaire au premier regard. Aussi, par prudence, parlerons-nous ici de simple estimation. Nous n’évoquerons pas la pesée du cristallin, pas plus que les coupes dans le cément d’une dent, techniques de laboratoire éprouvées, mais qui ne sont, ni l’une ni l’autre, à la portée du chasseur lambda. S’il on sait d’expérience qu’un sanglier porteur de défenses et de grès de même longueur est âgé d’environ 30 mois, cette estimation devient beaucoup plus aléatoire au-delà de 3 ans.
Le chasseur dispose néanmoins de plusieurs outils, tous liés à l’examen post-mortem de la dentition, et qui peuvent lui permettre de présumer de l’âge approximatif du sujet récolté. A commencer par l’observation des molaires. D’ordinaire, entre 3 et 4 ans, seuls les mamelons de la première molaire M1 (voir photo) sont usés. Plus tard, entre 5 et 7 ans, il est courant d’observer une usure conséquente des premières (M1) et secondes molaires (M2), tandis que les cupsides de M3 et des incisives commencent à présenter une légère érosion. Au-delà de 8 ans, toutes les molaires ont fortement diminué et des traces significatives d’usure sont présentes sur les prémolaires (P2, P3, P4). Plus simplement, certains prétendent que la longueur en cm de la table d’usure des défenses correspond plus ou moins à l’âge de l’animal. A cette dernière méthode, nous préfèrerons toutefois évoquer la loi dite de Brandt qui calcule le rapport entre le diamètre de la base des défenses et celui mesuré au niveau de la table d’usure (voir encadré).
Coter, pourquoi et comment ?
Qu’il s’agisse du sanglier, ou de tout autre espèce, la cotation des trophées ne doit pas être considérée comme une fin en soi. Acteurs majeurs de l’équilibre population/milieu, les chasseurs ont en effet la responsabilité de raisonner leurs prélèvements, non pas sur la seule qualité des trophées, mais en priorité sur la quantité d’animaux récoltés, en tenant compte du sexe et des différentes tranches d’âge. Cependant, dès lors qu’un trophée le mérite, le recours à sa cotation se veut un outil indispensable, car permettant de suivre, dans le temps, l’évolution qualitative d’un cheptel. En France, cette cotation officielle est totalement gratuite, et peut être demandée auprès d’un expert de l’Association Française de Mensurations des Trophées (AFMT), soit à l’occasion d’une exposition cynégétique, soit dans le cadre d’une démarche particulière ; la liste des cotateurs étant consultable sur le site de l’Association Nationale des Chasseurs de Grand Gibier (www.ancgg.org). Il revient alors au détenteur du trophée de renseigner l’année d’obtention de celui-ci, le territoire du prélèvement, et d’en préciser le mode de récolte (tir, vènerie, trouvé mort…). A noter que l’AFMT précise dans sa chartre qu’elle peut coter, pour qui le souhaite, les trophées d’animaux prélevés en enclos, mais que ceux-ci ne pourront, en aucun cas, faire l’objet d’une homologation, ni d’une inscription au catalogue.
Côté terminologie (encadré 1)
Contrairement à d’autres espèces sauvages, la bête noire dispose d’un glossaire, on ne peut plus riche, dès lors qu’il s’agit de qualifier son âge. La classification la plus couramment retenue étant celle-ci :
* de 0 à 6 mois Marcassin
* de 6 à 12 mois Bête rousse
* de 1 à 2 ans Bête de compagnie
* de 2 à 3 ans Ragot
* de 3 à 4 ans Tiers-an
* de 4 à 5 ans Quartanier
* de 5 à 6 ans Vieux solitaire
* 6 ans et plus Grand vieux solitaire
Ne pas confondre âge et poids (encadré 2)
Il n’est pas rare d’entendre les chasseurs qualifier de grand sanglier, tout suidé dépassant le seuil mythique du quintal. Or, il convient d’admettre que le poids n’a désormais qu’une corrélation lointaine avec la maturité du sujet. Le régime omnivore de Sus scrofa, ses facultés d’adaptation aux différents milieux, l’augmentation des surfaces cultivées – notamment de maïs – l’abondance de la fructification forestière due à l’absence d’hiver rigoureux, ou encore le nourrissage excessif sont autant de facteurs qui profitent d’un point de vue pondéral à l’espèce. Aussi, n’est-il pas rare de récolter de nos jours des spécimens de 100, voire 120 kg, alors qu’ils sont tout au plus âgés de 24 à 30 mois.
La méthode de Brandt (encadré 3)
La croissance des défenses s’accompagne d’un allongement de la table d’aiguisage et, par conséquent, d’une augmentation du diamètre à la base de celle-ci (dT). A contrario, le diamètre de la racine (dB) reste de son côté quasiment invariant. On peut par conséquent, de façon assez grossière, estimer l’âge d’un sanglier mâle en se référant au tableau ci-dessous. En résumé, moins la conicité de la défense est importante, plus l’animal est âgé.
Quid de la méthode de cotation ? (encadré 4)
A noter qu’il existe, de par le monde, plusieurs méthodes de cotation, Sci, Rowland Ward ou encore Cic. Dans l’Hexagone, l’AFMT retient cette dernière qui prend en compte les longueurs et largeurs des défenses ainsi que la circonférence des grès (voir fiche de cotation). De ces mesures, découle un certain nombre de points permettant ensuite d’établir un classement national. Bien que l’AFMT n’attribue pas officiellement de médaille pour l’espèce sanglier, les différents niveaux s’établissent, à simple titre informatif, comme suit :
* à partir de 105 points Seuil d’homologation
* de 110 à 114,9 points Bronze
* de 115 à 119,9 points Argent
* 120 points et plus Or
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