Cerfs du Haut-Rhin : quand le Parti Animaliste dénonce l’abattage des cerfs mais oublie la position des chasseurs…tout en prônant ce qu’ils dénoncent d’habitude. Quel bazar !
Dans le Haut-Rhin, les débats autour de l’abattage des cerfs prennent une nouvelle tournure avec la prise de position d’Hélène Thouy. Elle dénonce l’abattage de 2 000 cervidés tout en proposant des alternatives comme les corridors écologiques et une mystérieuse « nourriture alternative ». Mais ce qui frappe surtout, c’est l’oubli bien commode d’un point crucial : la position officielle des chasseurs, qui refusent de tirer aveuglément pour atteindre des quotas jugés absurdes.
Dans le Haut-Rhin, c’est le monde à l’envers : les écologistes et les agriculteurs sont main dans la main pour exiger que les chasseurs abattent 2 000 cerfs, alors même que l’étalement urbain réduit l’accès à la nourriture pour ces individus.
— Hélène Thouy (@HeleneThouy) January 19, 2025
Face à cette situation de facilité,… https://t.co/MtaPbprflD pic.twitter.com/fgTWwxZfht
L’omission des chasseurs : une stratégie bien rodée
Dans sa déclaration, Hélène Thouy s’insurge contre l’abattage des cerfs mais passe sous silence le fait que les chasseurs eux-mêmes s’opposent à ce plan de chasse. Comme nous l’avons exposé dans notre article du 17 janvier intitulé « Cerfs du Haut-Rhin : le silence animaliste », les chasseurs ont dénoncé ce quota imposé, arguant qu’il ne prend pas en compte les réalités locales ni les dynamiques naturelles des populations. Leur position est claire : pas question de tirer sur tout ce qui bouge pour satisfaire une contrainte administrative.
En choisissant de ne pas évoquer cette opposition, Mme Thouy préfère camper sur son rôle d’opposante systématique aux chasseurs, au détriment d’une analyse honnête des faits. Pourquoi ? Parce que reconnaître que les chasseurs s’opposent eux aussi à cet abattage reviendrait à saper l’image du « chasseur destructeur » que le Parti Animaliste cherche à cultiver.
La « nourriture alternative » : une contradiction révélatrice
Parmi les « solutions » avancées par Hélène Thouy figure la « nourriture alternative ». Une idée qui, au-delà de sa formulation floue, pose une question délicieuse de logique : n’est-ce pas exactement ce que font les chasseurs avec les sangliers via l’agrainage dissuasif ? Et pourtant, n’est-ce pas le Parti Animaliste qui dénonce régulièrement cette pratique, l’accusant de « nourrir artificiellement les populations » ? Il faudrait savoir : est-ce une bonne idée ou pas ?
L’agrainage dissuasif, pratique très encadrée, utilisé pour détourner les sangliers des cultures sensibles, consiste justement à nourrir les animaux de manière stratégique afin de limiter les dégâts. Cela semble correspondre point par point à ce que Mme Thouy imagine pour les cerfs. Mais si cette approche est bonne pour les cervidés, pourquoi serait-elle condamnable lorsqu’il s’agit de sangliers ? À moins que l’idéologie ne guide davantage cette position que la cohérence… On ne comprend plus.
Rester dans le réel : une gestion pragmatique
Plutôt que de chercher à opposer systématiquement chasseurs et écologistes, il serait plus constructif d’encourager un dialogue entre les différentes parties prenantes. Les chasseurs, en première ligne sur le terrain, ne sont pas les ennemis de la faune sauvage. Ils réclament des plans de gestion cohérents et adaptés aux réalités locales, loin des quotas arbitraires.
De l’idéologie aux contradictions
En omettant volontairement la position officielle des chasseurs et en proposant des alternatives aussi floues que contradictoires, Hélène Thouy illustre une stratégie avant tout idéologique, où il s’agit moins de défendre les cerfs que de maintenir un affrontement stérile contre les chasseurs. Finalement, le Parti Animaliste nous laisse avec une question : l’agrainage, c’est une bonne solution ou pas ? Faute de réponse claire, les réalités du terrain continueront de s’imposer.
A voir en vidéo :
Bonjour,ne cherchez pas de logique chez ces animalistes ! Alons alons !,leur seule but: la disparition de la chasse ,de l’élevage etc…
En vérité c’est qu’il n’y a pas « une « solution mais diverses pistes qu’il faut explorer, certainement un mixte des idées de tous et essayons de discuter avant de dire n’importe quoi. Les premiers perdants seront les forêts et les animaux et il sera encore plus complexe de trouver un équilibre lorsque la crise sera totalement déclarée.