Namibie : le pragmatisme des autorités face à la famine

Chasse à l'étranger
date 05 septembre 2024
author Léa Massey

La Namibie fait face à une crise sans précédent : une sécheresse dévastatrice qui touche plusieurs millions de ses citoyens. Et dans ces moments d’urgence, ce qui fait la différence, ce n’est pas tant le nombre de discours ou la multiplication des promesses vides, mais bien la capacité d’un gouvernement à agir avec pragmatisme.

C’est ce que les autorités namibiennes ont démontré en mettant en place une mesure audacieuse, certes controversée, mais nécessaire : l’abattage contrôlé de 700 animaux sauvages.

Face à la pire sécheresse que le pays ait connue depuis des décennies, le gouvernement namibien n’avait plus le luxe de l’hésitation. Des milliers de familles manquaient de nourriture, les ressources en eau étaient à sec, et les parcs nationaux, jadis sanctuaires de la faune, ne pouvaient plus supporter la pression exercée par les animaux. Plutôt que de laisser les populations souffrir davantage, les autorités ont pris une décision pragmatique : transformer cette faune excédentaire en une source de nourriture pour les Namibiens affamés.

Certains crieront au scandale, qualifiant ce choix de « cruel » ou de « court-termiste ». Il est évident que cette mesure bouscule des sensibilités. Cependant, dans un contexte d’urgence humanitaire, ce choix s’impose comme un exemple de courage politique et de gestion réaliste des priorités. Si les défenseurs de la faune demandent plus de temps et d’études, ils semblent oublier que pour des centaines de milliers de Namibiens, le temps est précisément ce qui manque.

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Il est facile, depuis un bureau confortable à l’étranger, de condamner des décisions difficiles, mais sur le terrain, il s’agit de sauver des vies, et cela ne peut attendre.

La distribution de la viande issue de ces abattages permet non seulement de nourrir les populations, mais aussi de réduire la pression sur les ressources naturelles. Cet acte évite ainsi une catastrophe écologique encore plus grave. En outre, les autorités ont également pris des mesures pour s’assurer que les produits dérivés, tels que l’ivoire, soient traités conformément aux normes internationales, respectant ainsi les engagements du pays en matière de protection de la faune.

Il est aussi utile de rappeler que cette action survient dans un contexte où plus de la moitié de la population namibienne est en situation d’insécurité alimentaire sévère. Le Programme alimentaire mondial de l’ONU a même tiré la sonnette d’alarme en soulignant que 1,4 million de Namibiens souffrent de la faim. Il est donc primordial que les autorités agissent en conséquence, sans perdre de vue l’intérêt supérieur de leur peuple.

Il serait facile de pointer du doigt cette mesure en ne voyant que l’abattage d’animaux emblématiques. Mais une vue plus éclairée de la situation montre que la Namibie a pris une décision courageuse et nécessaire. Face à l’urgence, c’est bien le réalisme et le sens des priorités qui l’ont emporté. Car en temps de crise, ce sont les actes qui comptent, pas les slogans.

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9 Commentaires :
  1. Marc
    05/09/24

    Ah , si nos dirigeants étaient aussi courageux et aussi prompts à réagir quand une crise nous tombe sur le coin du nez !!!
    Quant à nos cher écolos et animalistes , ils trouveront surement à y redire et proposerons des « solutions » toutes plus stupides les unes que les autres ce qui finira de les discréditer un peu plus .

    1. Vali
      06/09/24

      La pillule ça existe

      1. Pablo
        06/09/24

        Malheureusement tes parents ils ont pas pris

  2. Olivier
    05/09/24

    Oui j’aimerais voir Mme Tondelier expliquer à un Namibien qu’il doit mourir de faim aujourd’hui pour que les européens puissent contempler des gentils animaux.

    1. Vali
      06/09/24

      La pillule ça existe

    2. Pablo
      06/09/24

      Malheureusement tes parents ils ont pas pris

  3. Houlote
    05/09/24

    Ce n’est pas la première fois que la Namibie subit des sècheresses extrêmes. Les propriétaires terriens vendent à perte leurs animaux de rente pour ajuster le cheptel bovin aux ressources restantes. Ils réduisent aussi les antilopes qui souvent servent à nourrir le personnel des fermes.

  4. Persillon Anne
    08/09/24

    Je peux comprendre que la chasse des animaux, comme dans d’autres pays, puisse servir pour nourrir la population , d’autant que ces animaux sont protégés dans les parcs et pourront se reproduire. Mais cela ne réglera jamais le problème de l’eau, qui se trouve dans le sous sol en Afrique et n’eT pas exploitée. Pourquoi ne pas créer des stations de pompage accessibles pour tous, agriculteurs, éleveurs et citoyens des villes ? Des personnes qualifiées pourraient y réfléchir

  5. ANDRE
    09/09/24

    chére anne, quel c.n ces africains heureusement que vous êtes là pour les éclairer.

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