Exclues d’une réunion ministérielle sur la chasse à la palombe en raison, selon elles, de leur appartenance au Rassemblement National, les députées Hélène Laporte et Edwige Diaz dénoncent un sectarisme politique
🎥 Exclues avec ma collègue @diaz_edwige, du fait de notre couleur politique, d’une réunion importante sur la chasse à la palombe organisée par @AgnesRunacher. Je m’interroge sur la sincérité du Premier Ministre quant au traitement réservé au 1er groupe parlementaire. pic.twitter.com/ta0cjTY8DJ
— Hélène Laporte (@HeleneLaporteRN) May 7, 2025
Le 7 mai, une réunion ministérielle cruciale sur l’avenir de la chasse à la palombe s’est tenue au ministère de la Transition écologique. Un rendez-vous attendu, alors que les pratiques traditionnelles sont sous pression croissante de la Commission européenne. Si la plupart des élus des territoires concernés ont été conviés, deux députées du Rassemblement National, Hélène Laporte (Lot-et-Garonne) et Edwige Diaz (Gironde), affirment en avoir été exclues en raison de leur affiliation politique.
A lire aussi : Une élue du Rassemblement national me vole mon texte !
Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, Hélène Laporte dénonce un revirement de dernière minute : après avoir confirmé leur présence, les deux élues auraient été désinvitées à la suite de pressions venues du Parti socialiste. « Les socialistes se disent défenseurs du monde rural mais trahissent systématiquement leur engagement », accuse-t-elle, rappelant que le RN représente plus de 11 millions d’électeurs et possède un ancrage fort dans les territoires ruraux.
L’élue du Lot-et-Garonne voit dans cette exclusion une contradiction flagrante avec le discours de politique générale de François Bayrou, Premier ministre, qui appelait récemment à « vivre le pluralisme » et à « se respecter dans la confrontation ». « Le motif officiel évoquait un prétendu problème d’organisation, peine à masquer une réalité beaucoup plus dérangeante, celle d’un sectarisme assumé », poursuit-elle.
Hélène Laporte affirme qu’une consigne aurait été donnée par le cabinet de la ministre Agnès Pannier-Runacher : garder le silence sur cet épisode. « Comme s’il fallait cacher une décision que l’on n’assume pas », déplore-t-elle, y voyant une « mesquinerie politique » indigne du traitement réservé aux élus de la République.
« Notre engagement demeure intact », conclut Hélène Laporte dans son message adressé aux chasseurs, réaffirmant sa volonté de défendre leurs traditions face à ce qu’elle perçoit comme une stratégie d’invisibilisation politique.
A voir aussi en vidéo :