La mairie écologiste de Grenoble durcit son opposition à la chasse. Une stratégie politique où la peur sert d’outil pour justifier de nouvelles restrictions.
Le 26 janvier 2025, en marge des vœux du maire de Grenoble, Éric Piolle, une soixantaine de chasseurs, agriculteurs et forestiers se sont réunis devant la mairie pour exprimer leur colère. En cause ? Un vœu adopté par le conseil municipal visant à renforcer les restrictions sur la chasse. Derrière cette décision politique, se cache une confrontation bien plus large entre la mairie écologiste et le monde cynégétique.
Des chasseurs pris pour cible
Le vœu adopté en décembre 2024 prévoit un encadrement plus strict des pratiques de chasse dans les communes limitrophes de Grenoble, sous prétexte de « sécurisation des espaces naturels« . En clair, il s’agit d’une offensive contre les battues et la gestion cynégétique sous couvert de préoccupations écologiques et sécuritaires. Une politique perçue comme dogmatique et idéologique par les chasseurs locaux.
Cette décision vient s’ajouter à une série de mesures déjà prises par la municipalité d’Éric Piolle, visant à limiter l’accès des chasseurs aux espaces naturels et à promouvoir une vision anti-chasse plus générale. Une attitude qui rappelle les prises de position de plusieurs maires écologistes en France, à l’image de celles de Bordeaux ou de Lyon.
Un mépris assumé des chasseurs ?
Les représentants de la Fédération des chasseurs de l’Isère dénoncent un mépris total de la municipalité pour la gestion raisonnée des populations animales. La suppression de la battue administrative aux sangliers et la mise en place de restrictions sur certaines zones de chasse pourraient entraîner une explosion des ESOD, notamment en périphérie urbaine. Les chasseurs, qui assurent une mission de régulation essentielle, se retrouvent ici marginalisés par des décisions qui ne prennent pas en compte la réalité du terrain.
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Le dialogue semble impossible : la mairie écologiste campe sur ses positions, tandis que les chasseurs dénoncent une volonté de les exclure du débat public. La radicalisation des postures anti-chasse dans certaines municipalités françaises est un phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur, alimenté par une vision urbaine déconnectée des réalités rurales.
Deux poids, deux mesures : la peur selon Éric Piolle
Le plus ironique dans cette posture, c’est qu’Éric Piolle, fervent défenseur de la lutte contre la « stigmatisation », refuse catégoriquement d’instrumentaliser la peur lorsqu’il s’agit de la criminalité dans sa propre ville. Grenoble, pourtant classée parmi les villes les plus dangereuses de France, est régulièrement pointée du doigt pour son insécurité croissante, avec une explosion des violences urbaines, des trafics et des cambriolages.
Mais ici, pas question pour le maire écologiste d’adopter un discours alarmiste : il faut éviter les « amalgames », « de pointer du doigt » et surtout ne pas parler « d’ensauvagement ». En revanche, quand il s’agit des chasseurs, il n’a aucun scrupule à jouer sur la peur. Tout est bon pour entretenir une image de « danger permanent » : des campagnes médiatiques mettant en avant les rares accidents de chasse, des mises en scène de familles terrifiées en forêt, et des sondages réalisés à chaud pour confirmer que « les Français ont peur ». Cette peur savamment entretenue permet ensuite de justifier de nouvelles restrictions et un durcissement du discours anti-chasse. Peut-être réfléchir – pourquoi pas ? – à la mise en place de mesure visant à la « sécurisation des espaces urbains » ?
L’opinion publique entre peur et désinformation
Si une majorité des Français considère la chasse comme nécessaire pour la régulation des espèces, 74 % d’entre eux déclarent avoir déjà été inquiétés par la présence de chasseurs. Une inquiétude souvent exagérée par des campagnes médiatiques ciblées, qui jouent sur les peurs et les rares accidents de chasse pour diaboliser toute une communauté. Cette peur savamment entretenue permet ensuite de réaliser des sondages qui mesurent l’efficacité de cette propagande, justifiant ainsi de nouvelles restrictions et un durcissement du discours anti-chasse.
Dans ce climat de défiance, la manifestation des chasseurs à Grenoble marque un nouvel épisode dans la guerre idéologique qui oppose écologistes radicaux et défenseurs d’une chasse raisonnée. Une opposition qui, loin de s’apaiser, semble au contraire s’intensifier à mesure que les décisions politiques s’éloignent des réalités du terrain.
Vers une radicalisation du débat ?
Avec cette nouvelle offensive politique contre les chasseurs, Éric Piolle s’inscrit dans une tendance plus large visant à limiter voire à interdire certaines pratiques cynégétiques en France. Face à cette montée en puissance des restrictions, les chasseurs risquent d’intensifier leur mobilisation. Une chose est sûre : la fracture entre monde rural et urbain ne cesse de s’élargir, et la chasse reste plus que jamais un terrain de bataille idéologique.
Que se passerait il , si les chasseurs de Grenoble décidaient de raccrocher fusils et carabines ? Je pense que ce maire irresponsable mais surtout ignorant serait bien vite rattrapé par la réalité .
Bonjour, bof! Avec un peu de chance dans un an environ les citoyens de ce secteur le mettrons à la porte!!lorsqu’ils s’apercevront du laisser faire dans cette ville.
Laissons le maire à son image idéalisée des campagnes, que les chasseurs laissent le fusil au clou à la prochaine saison, j’invite 2 personnes à chaque jours de chasse. Dans un an il y aura des laies suivies de marcassins à l’entrée de la ville, et alors, mais non Zorro n’est pas arrivé mais les lieutenants de louveterie oui. Et à ce moment il dira, « des chasseurs tirent la nuit ».
Cet adepte de l’écologie radicale ferait bien d’avoir la même attitude pour sa ville où se déroulent des règlements de compte sur fond de trafics de stupéfiants. Mais là c’est plus dangereux alors autant se tourner vers les chasseurs. D’ailleurs, M.PIOLLE semble vivre dans le monde des bisounours. Il faut souhaiter que ses électeurs s’en souviennent en 2026.
Grenoble est devenue la ville la plus dangereuse depuis qu’il est à la tête et que fait ce Monsieur il sans prend aux chasseurs s’est dommage qu’il n’à pas le même courage pour la délinquance
En fait il veut laisser proliférer les sangliers pour chasser les bronzés qui dealent. Malin le petit coraya
La saison dernière il y a eu six mort à la chasse (dont cinq chasseurs)sur tout le territoire Français , combien de personnes ont étés tuées par balles à Grenoble sur la même période ? Que Mr Piolle s’occupe de ses trafiquants de drogue et qu’il laisse tranquille les chasseurs qui rendent service à la société . Quant on est maire d’une ville où la criminalité est l’une des plus forte de France , on doit savoir choisir ses priorités . Heureusement que le ridicule ne tue pas , je pense que ses électeurs commence à se rendre compte de son imposture .
Il veut faire interdire la chasse , mais il me semble qu’il demande la l’égalisation du cannabis .
Qui peut mettre ces individus à la tête d’une mairie ? 🤔
Faudrait m’expliquer pourquoi les chasseurs s’accrochent à des territoires péri urbains impossibles à chasser pour en plus se faire cracher à la figure…quittez donc la périphérie de ces grandes villes écolos pour laisser boboland apprécier la nature qui se régule toute seule. D’ailleurs vu que le maire de Grenoble envisage d’apprendre à la population à vivre avec les dealers il envisage peut être de leur confier la régulation ?