Chasse au gabion : un pilier de la gestion des milieux humides

Anti-chasse
date 21 octobre 2024
author Perro Salchicha

Les gabionneurs de la Manche jouent un rôle crucial dans l’entretien des marais, alliant tradition et préservation des habitats pour les oiseaux migrateurs.

Image d’illustration. Crédit FNC.

C’est actu.fr qui raconte – Dans les marais du Cotentin, la saison de la chasse au gibier d’eau bat son plein. Depuis le 21 août 2024, environ 7 000 chasseurs ont rejoint leurs gabions, ces petites cabanes camouflées au bord des mares où l’on attend les oiseaux de passage. Jean-Louis Lehot, fidèle à cette tradition, a passé une nuit dans le gabion familial avec son petit-fils Louis. « Nous avons tiré deux canards, dont un siffleur », raconte-t-il fièrement, en décrivant les oiseaux qui se sont posés dans la mare​.

Mais pour ces chasseurs, il ne s’agit pas seulement de chasser. Leur présence est aussi essentielle à la préservation des écosystèmes fragiles des marais. « Sans nous, ces mares ne seraient pas entretenues », explique Michel, un habitué des lieux​.

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Les chasseurs participent activement à la gestion et à l’entretien de ces zones humides, souvent en collaboration avec les agriculteurs locaux. Ils surveillent aussi les migrations et contribuent à des études scientifiques cruciales pour la protection des espèces. Chaque année, dans le cadre d’un partenariat avec l’Association nationale des chasseurs de gibiers d’eau (ANCGE), près de 3 000 ailes de canards sont analysées pour déterminer l’âge et le sexe des oiseaux tués. Ce suivi permet de s’assurer que la chasse reste durable et n’impacte pas négativement les populations d’oiseaux​.

« Nous observons que 70 % des oiseaux prélevés sont des jeunes, ce qui est un bon signe pour la survie des espèces », indique Grégoire Fautrat, un expert en gestion cynégétique​.

Avec 650 gabions installés dans la Manche, principalement dans les marais du Cotentin, cette forme de chasse reste profondément ancrée dans le patrimoine local. Transmis de génération en génération, ces cabanes rustiques sont bien plus que des lieux de chasse : elles sont des symboles de la transmission de savoir-faire et de la passion pour la nature​.

Pour Jean-Louis et son petit-fils, c’est une tradition qui se perpétue, mêlant amour de la chasse et respect de la biodiversité. « La gestion des marais et la préservation des oiseaux dépendent de nous, » conclut-il, déterminé à défendre cette pratique à la fois ancestrale et essentielle​.

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1 Commentaire :
  1. Jean
    21/10/24

    Dans les années 80 beaucoup de zones humides ont été sauvées du remembrement donc de disparition pour cultiver du maïs grâce aux chasseurs et avec leur argent.la plupart sont aujourd’hui classées natura 2000.

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