Il existe un réel décalage entre ce que nous vivons sur les réseaux sociaux et la réalité. Combien d’entre vous ont déjà été pris à parti par des anti-chasse ?
Texte : Richard sur Terre
Il n’y a guère que les veneurs en Compiègne qui expérimentent l’hostilité de terrain tous les jours. Nous, ici, dans nos campagnes, rien. Pas une ride sur le lac tranquille de nos pratiques. On sort les chiens, on chasse, on partage, on rigole et on recommence le weekend d’après. Sur les millions de parties de chasse partout en France, il y aura un incident/accident quelque part. Un évènement qui sera raconté, amplifié, déformé. Mais en réalité…dans la vraie vie des gens et mis à part les aléas inhérents au fait de sortir de chez soi, rien ne se passe.
J’ai toujours partagé mes prises avec mes voisins, dont aucun n’a jamais craché sur le gigot. Ni moins encore émis le moindre réserve quant à mon mode de vie. Tout au plus ai-je eu droit à des « j’aime pas trop la chasse mais je mange de la viande alors bon… ».
L’effet loupe, c’est la tentation de croire que la vie ressemble aux réseaux sociaux. Que la vie c’est Sandrine Rousseau, Pierre Rigaux, Hugo Clément, et que les français sont d’accord avec les verts.
Mais en vrai les gens : la France n’est pas même au courant du centième de ce qui nous émeut ! La France a d’autres chats à fouetter que de nous écouter nous écharper entre chasseurs et menteurs antispécistes !
Mais tout en gardant ça à l’esprit, il faut continuer. Ne pas céder un millimètre de terrain et leur mettre le nez dans la bouse dès que l’occasion se présente.
D’abord parce que ça fait du bien, et ensuite parce qu’on doit faire notre part pour préserver ce qui doit l’être. Même si parfois on a l’impression d’éteindre des feux avec un dé à coudre.
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Richard,
Vous avez raison sur l’effet loupe des réseaux sociaux en soulignant que la réalité quotidienne est que les chasses et les battues se déroulent sans anicroches la très grande majorité du temps.
Mais la chasse subit via les grands médias, télés, radios, journaux, nombre d’articles, émissions, interviews, sondages repris, très défavorables à la chasse sans aucune contradiction et acceptant de surcroît la présentation de faits biaisés ou carrément faux pour assoir l’opinion anti-chasse véhiculée ad-nauseam. C’est un message qui finit par passer dans les esprits.
Les chasseurs n’ont pas cette puissance ou n’utilisent pas leur puissance pour contrer cette continuelle attaque contre la chasse et ses diverses pratiques.
Nous devrions nous attaquer et dénoncer tous ces gens anti-chasse qui prétendent défendre le bien être animal et qui ne s’en prennent qu’aux chasseurs et pas du tout à ceux, citadins souvent, qui maltraitent leurs animaux de compagnie et qui les abandonnent en nombre chaque année comme des jouets qu’on ne veut plus.
Il faut qu’on montre que ces anti-chasse ne s’en prennent qu’à la chasse mais aucunement à ces minables incapables de prendre en charge correctement un animal de compagnie.
Il nous faut déborder sur d’autres terrains et ne pas nous cantonner seulement à répondre strictement aux attaques contre la chasse. Il faut taper, taper, sur les points faibles des autres. Nous sommes nombreux. Il faudrait s’y mettre.
Cela s’appelle la « chambre d’écho » ou bulles de filtres, qui fait perdre le sens critique… donc oui il est préférable de vivre la vraie vie et moins regarder les réseaux.
Attention, il suffit +/- de 3,5 % d’activistes selon les dernières recherches en sciences pol. pour réussir une révolution ou un changement de paradigme car la majorité est apathique, avec ses propres préoccupations perso… »Why Civil Resistance Works: The Strategic Logic of Nonviolent Conflict » par CHENOWETH et STEPHAN (2011)