le « pêcheur fou » : 18 mois de prison

Cédric Manjard, alias le « pêcheur fou », a été condamné en appel à 18 mois de prison, dont 6 avec sursis probatoire, pour braconnage et infractions aux réglementations de la pêche et de la chasse.

La cour d’appel d’Aix-en-Provence a confirmé, mercredi 5 mars, la condamnation de Cédric Manjard, influenceur suivi par 120 000 abonnés sur TikTok et Instagram, pour plusieurs infractions liées à la pêche et à la chasse. L’homme se mettait en scène en train de capturer des espèces protégées et hors période autorisée, notamment dans le Parc naturel des Calanques.

Un braconnage documenté en ligne

C’est la diffusion de ces prises sur les réseaux sociaux qui a attiré l’attention de l’Office français de la biodiversité (OFB) dès 2022. Parmi les espèces illégalement pêchées figurent le corb – un poisson emblématique de Méditerranée dont la pêche est strictement interdite –, du thon rouge et des requins.

Cédric Manjard a également été poursuivi pour des infractions à la chasse, dont l’utilisation de moyens prohibés et la destruction d’espèces protégées. Selon le parquet général, la mise en scène de ces actes illégaux contribue à leur banalisation et incite à contourner la réglementation.

Une sanction exemplaire

Le jugement a maintenu les peines complémentaires prononcées en première instance en novembre 2023 :

• Interdiction de pratiquer la pêche et la chasse pendant 5 ans, y compris la navigation de plaisance en mer.
• Retrait du permis de chasse avec interdiction de le repasser pendant 5 ans.
• Interdiction de détenir une arme pour la même durée.
• Indemnisation des associations de protection de la nature pour un montant de 3 500 euros.

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Si la partie ferme de la peine (12 mois) est aménageable, la cour a insisté sur la nécessité de dissuader la diffusion de tels contenus en ligne. « Cette affaire illustre une tendance préoccupante : la banalisation des mises en ligne d’actes de braconnage au détriment de la biodiversité », souligne le jugement. La décision judiciaire vise à sanctionner fermement ces pratiques et à prévenir toute récidive.

L’OFB, un acteur clé du respect des réglementations

À l’heure où l’Office français de la biodiversité est critiqué de toutes parts, notamment par certains acteurs du monde cynégétique et rural qui dénoncent des excès de zèle ou des décisions arbitraires, cette affaire rappelle l’importance de cette police de la nature. Son rôle est essentiel pour encadrer strictement nos pratiques et garantir que la chasse et la pêche restent des activités régulées, respectueuses des espèces et des habitats.

Le braconnage nuit autant à la faune qu’à l’image des pratiquants légitimes. Chasses Éternelles a toujours défendu une chasse moderne, éthique et durable, incompatible avec des comportements qui bafouent les règles et alimentent les critiques à l’encontre du monde rural. En ce sens, un contrôle rigoureux est indispensable pour préserver un équilibre entre tradition et respect de la biodiversité. Car si l’on veut continuer à chasser et à pêcher demain, c’est bien en prônant une pratique encadrée, responsable et irréprochable.

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