Réduire la population de loups en Suède à 170 individus suscite de vifs débats sur la gestion des espèces protégées et les conflits d’usage.
Le 2 janvier 2025, la Suède a autorisé l’abattage de cinq meutes de loups, soit 30 individus, dans le cadre d’un plan visant à réduire de moitié leur population. Bien que le loup soit classé en « préoccupation mineure » (LC) à l’échelle mondiale et européenne sur la liste de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), cette chasse reflète un conflit aigu entre protection de la biodiversité et gestion des interactions avec les activités humaines.
Un équilibre complexe entre conservation et intérêts agricoles
La population de loups en Suède a chuté de 20 % en 2022-2023, passant de 500 à environ 375 individus. Le gouvernement souhaite désormais la ramener à 170 individus, un chiffre qu’il qualifie d’« état de conservation favorable ». Cependant, cette décision inquiète de nombreux acteurs, en particulier les défenseurs de la faune, qui dénoncent une atteinte à une espèce dont les populations nationales seraient, selon eux, historiquement fragiles.
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Les agriculteurs, principaux soutiens de cette mesure, voient dans le loup une menace pour leurs troupeaux, en particulier les moutons. Face à cela, les défenseurs des animaux proposent des alternatives comme les clôtures électriques ou les chiens de protection pour réduire les conflits sans impact sur la faune sauvage.
Une tension européenne autour de la régulation des loups
Cette chasse intervient dans un contexte où l’Union européenne envisage d’assouplir les règles de protection des grands prédateurs. Pourtant, selon la Convention de Berne, qui protège les espèces menacées, abaisser le statut de protection du loup pourrait enfreindre le droit européen. « Une telle décision aurait des répercussions négatives pour toute la faune européenne », alerte Magnus Orrebrant, président de l’Association suédoise des carnivores.
Bien que cette régulation vise à équilibrer les intérêts écologiques et économiques, elle est perçue par les animalistes comme un précédent préoccupant pour la gestion des espèces protégées à l’échelle continentale.
La décision de la Suède, bien que légale au niveau national, met en lumière les tensions entre souveraineté locale et engagement international pour la protection de la biodiversité. Une réflexion collective est essentielle pour que la gestion des grands prédateurs réponde aux besoins des écosystèmes sans sacrifier les intérêts humains.
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Impossible, c’est une fake news puisque d’après nos médias mainstream et nos écolos, le loup ne poserait des problèmes QU’EN France et pas ailleurs en Europe ou dans le monde! Peu importe si 300 loups sont braconnés chaque année en Italie!
Ces affaires de grands prédateurs que sont le loup et l’ours ne sont pas faciles à gérer. Du côté de la Suède, la tolérance est moindre que chez nous puisque nous avons un population lupine triple de celle des Suédois et qu’il n’est pas question chez nous d’en faire diminuer le nombre de 50%.
Le territoire français est de plus en plus morcelé avec des habitats disséminés dans les endroits les plus reculés. Les interactions entre loups et humains sont de plus plus fréquentes et les risques pour l’homme, les enfants en particulier, sont une évidence au-delà des prédations fréquentes du loup sur les troupeaux d’élevage, moutons, chèvres, bovins, chevaux.
Quel serait le bon niveau de la présence du loup en France à moins que nous revenions un jour au niveau laissé par nos ancêtres ? Je pense que nous pourrions en conserver un certain nombre car il existe des territoires où l’homme est peu présent.
Bonjour,le loup deviendra de plus en plus un problème dans toute l’europe,il est en progression partout,ce qui c’est passé au moyen âge se reproduira certainement ! L’avenir (proche) nous le dira!