Monfragüe : le prix de l’interdiction de la chasse

Anti-chasse
date 23 septembre 2024
author Richard sur Terre

Après avoir interdit la chasse en 2020, la « Junta de Extremadura » dépense plus de 347.000 euros pour « réguler » les populations de cerfs et de sangliers.

C’est l’histoire d’une décision aussi absurde que prévisible qui nous est racontée par revistajaraysedal.es : en 2020, la Junta de Extremadura décide de stopper la chasse dans le Parc National de Monfragüe, croyant sans doute que les cerfs et sangliers allaient se gérer eux-mêmes, peut-être même organiser des comités de régulation. Résultat ? Quatre ans plus tard, non seulement la population d’ongulés a explosé, mais la tuberculose bovine s’est aussi invitée à la fête. Le taux de contamination a triplé. Oui, triplé. Et la note s’alourdit : 347.305 euros d’argent public pour tenter de réparer les pots cassés. Pas mal pour une « solution » qui devait préserver l’écosystème, non ?

La régulation, avant, c’était gratuit

Avant 2020, les chasseurs faisaient le boulot. Réguler les populations de cerfs et de sangliers, c’était leur job – et ils payaient pour ça, en plus ! Oui, les vilains chasseurs, qui font trembler de rage les militants animalistes derrière leurs écrans, assuraient gratuitement l’équilibre de la faune. Ils le faisaient non seulement sans coûter un centime à l’État, mais en apportant même des revenus via les permis et les subventions de chasse. À Riaño par exemple, en 2022, les chasseurs ont déboursé 229.050 euros pour réguler la faune et générer des recettes pour les communes locales. Et maintenant ? Eh bien, à Monfragüe, l’État met la main à la poche, parce qu’il faut bien que quelqu’un fasse le boulot.

A lire aussi : ASPAS : c’est l’occasion qui fait le lardon

TRAGSA, une entreprise publique, a donc été appelée à la rescousse pour abattre cerfs et sangliers, tester des échantillons et gérer les cadavres. Le tout derrière des clôtures très coûteuses et largement inefficaces, surnommées cercones, déjà largement critiquées pour leur gestion douteuse des populations animales. Voilà où on en est : avant, les chasseurs payaient, maintenant, c’est le contribuable qui trinque. Bravo, beau retour sur investissement.

La tuberculose, cadeau bonus de l’interdiction de la chasse

Un des résultats les plus flagrants de cet arrêt de la chasse, c’est la montée en flèche des cas de tuberculose bovine. Cerfs et sangliers, laissés à eux-mêmes, se sont multipliés, transformant le parc de Monfragüe en véritable incubateur à maladies. Alors, quand l’exécutif local tente de justifier son appel à TRAGSA en brandissant des études sur l’état sanitaire de la faune, difficile de ne pas rire jaune. Ces études, si elles avaient été faites avant l’interdiction de la chasse, auraient peut-être permis de comprendre que laisser les populations d’ongulés sans contrôle était une recette parfaite pour un désastre annoncé. Mais bon, on le sait : le bon sens et l’animalisme, c’est pas souvent compatible.

Un coup dur pour l’économie locale

En plus de coûter cher aux contribuables, l’interdiction de la chasse a aussi porté un coup dur à l’économie locale. Avant 2020, la chasse rapportait de l’argent à Monfragüe et aux autres parcs. Des villages entiers bénéficiaient de cet afflux financier, permettant d’investir dans des infrastructures et de maintenir un peu de vie dans cette Espagne dite « vide ». Mais voilà, maintenant, non seulement ils perdent ces revenus, mais ils doivent aussi financer un contrôle des populations animales qui était autrefois gratuit.

On parle souvent des dégâts des sangliers sur les cultures, des accidents de la route causés par les animaux sauvages ou encore des maladies comme la tuberculose. Mais ce qu’on oublie de dire, c’est que la chasse, cette activité pourtant honnie par les animalistes, régulait tout cela en douceur. Maintenant, l’État doit intervenir en urgence, avec des solutions coûteuses et, soyons honnêtes, pas franchement efficaces.

La chasse régulée, clé de la gestion durable ?

Ce cas de Monfragüe montre bien ce que nous, chasseurs, savons depuis longtemps : la chasse bien régulée est indispensable à l’équilibre de la faune et de la flore. Non seulement elle permet de maintenir des populations animales en bonne santé, mais elle génère aussi des revenus pour les collectivités locales. Qui aurait cru qu’en supprimant la chasse, il faudrait dépenser des centaines de milliers d’euros pour faire ce que les chasseurs faisaient gratuitement ? On marche sur la tête.

Voilà une belle leçon pour toutes ces politiques qui pensent que l’interdiction de la chasse est une solution à la gestion de la faune. À Monfragüe, c’est l’exemple parfait de ce qu’il ne faut pas faire : croire qu’on peut se passer des chasseurs, c’est croire que la nature s’équilibrera toute seule. Et le résultat est là : des maladies en hausse, des coûts qui explosent, et des décisions à la va-vite pour tenter de colmater les brèches.

A voir en vidéo pour aller plus loin :

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21 Commentaires :
  1. Alain
    23/09/24

    Le bon côté des choses, c’est que ça créé un précédent indiscutable.

    1. Bonnin Jean-Yves
      24/09/24

      La chasse est vitale pour la société toute entière. Voyez ce qu’il ce passe à Marseille à l’heure actuelle les sangliers sont dans la rue.
      Ça va devenir une catastrophe si l’on ne fait rien.

    2. Lolo0126
      25/09/24

      Ou alors on regarde les résultats de l’ASPAS, ça va plus vite… MDR !!! 😀

  2. Vovix
    23/09/24

    Que c’est mal écrit…. A charge et plein de haine…

    1. Noel 5078
      23/09/24

      Ce n’est pas mal écrit, c’est un constat…

    2. Jejechasse
      23/09/24

      Sûrement un escrolo de passage,qui n’accepte pas le constat catastrophe de la situation.🤡

      1. Chastan
        23/09/24

        C est vous par vos mensonges le cul sur un fauteuil qui dénigré la chasse à longueur de journée c est pas vous les animalistes de pacotilles qui allez nous interdire de chasser dans nos campagnes.

    3. Chastan
      23/09/24

      C est vous par vos mensonges le cul sur un fauteuil qui dénigre la chasse à longueur de journée c est pas vous les animalistes de pacotille qui allez nous interdire de chasser dans nos campagnes.

    4. Fred
      24/09/24

      Ce n est pas de la haine…c est de la colere face a des phenomenes de societe …a la mode du moment…qui sont absurdes et sont un non sens ecologique….ben c est pas grave …les loups vont gerer tout ca….

      1. Mochet
        26/09/24

        Ce n’est que des nuls archie nuls

  3. Sylvain Draps
    23/09/24

    Il me semble évident que depuis au moins 3000 ans les paysages européens ont subit massivement l’influence de l’homme par l’impact du pastoralisme, de l’agriculture et d’une manière générale du recul des espaces vierges. Cela fait donc longtemps que l’homme fait partie des équilibres naturels en occupant la niche du premier prédateur.

  4. Raven
    24/09/24

    Non mais franchement , vous vous entendez , la race superieure , ridicule ! L’humain actuel detient la niche du super destructeur !
    Rien de plus ! Inutile de vous targuer d’une quelconque utilité !

    1. Nizotte
      24/09/24

      Tu ne fais pas parti des humains, toi? Et tu ne vis pas avec tout ke confort moderne? Ha oui, j oubliais, tu n as pas de téléphone portable ni d ordinateur, car ils polluent et détruisent les paysages??? Tu es incohérent…..

    2. Houlotte
      24/09/24

      Avez vous bien lu? Mais ce n’est qu’une preuve de plus que la chasse est indispensable, ne vous en déplaise. Et parce qu’elle est indispensable et qu’il y a tout de même une majorité de gens intelligents, vous n’en obtiendrez jamais l’interdiction. Alors économisez vous vous vous faites mal pour rien.

  5. Lulu
    24/09/24

    Bonjour, il y a un détail que l’on oublié toujours dans les dégâts de grands animaux (en particulier du sanglier) qui n’est jamais pris en compte, car non convertible en euros, les dégâts sur la biodiversité. Chez nous, plus de triton, salamandres et autres amphibiens, ( et peut être d’autres espèces dont je n’ai pas encore remarqué l’absence) qui sont sans doute passées sous leurs dents.

  6. Juju
    24/09/24

    J’ai lu un article très intéressant sur la chasse aux sangliers. Cet article explique que les chasseurs, pour s’assurer du grand gibier en nombre, on fait se reproduire des cochons avec des sangliers, ainsi est née le cochonglier dont la porté est plus nombreuses que le sanglier. Ça plus le fait de « réguler » les prédateurs naturel … En fait vous vous êtes rendu indispensable….

    1. Thierry
      24/09/24

      Je ne sais pas où vous avez lu votre article, mais sachez que les chasseurs veulent du gibier sauvage de qualité et pas des espèces de « cochonglier » comme vous dites. Vivez la nature et faites vous votre propre opinion plutôt que lire n’importe quelle propagande animaliste qui en fait ne protège en rien les animaux…

      1. Petit scarabée
        24/09/24

        Ok mais alors les chasseurs français ont fait ainsi dans les pays du Maghreb(bien connus comme une terre ancestrale de l’élevage du cochon) qui connaissent la même expansion ? En Israël (c’est sur que les juifs et musulmans en élèvent en quantité) En Australie ? Au Japon? Sur l’ensemble du continent américain ? En Indonésie ?

    2. Pires
      25/09/24

      Je pense que le croisement des sangliers avec des cochons ça pas donné que des cochongliers mais c’est de là que son sortie aussi nous supers écologistes modernes et défenseurs des animaux qui confondent la nature avec la moquette de l’or salon

  7. Philippe
    24/09/24

    La même chose que dans le canton de Genève

  8. serge
    26/09/24

    La nature pourrait se réguler seule s’il n’y avait pas la présence de l’Homme et des infrastructures qui poussent partout même dans les forêts. Mais voilà il y a l’Homme avec ses lotissements ses routes etc… Il faut donc aider pour ré équilibrer au moins mal la pauvre nature. Les incantations télévisuelles et approximatives ne font pas avancer le débat essayons de parler de se comprendre avant de se haïr.

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