Face aux ravages des sangliers en Charente, une nouvelle technique de capture au filet va être mise à l’essai pour mieux réguler des populations hors de contrôle.
Pour faire face à l’explosion des populations de sangliers en Charente, une nouvelle technique de capture sera bientôt testée à la demande de la FNSEA et des chasseurs locaux. Après avoir causé des ravages dans les exploitations agricoles du département, les sangliers deviennent la cible d’une méthode innovante, déjà utilisée dans les Landes : la chasse au filet.
Le principe est simple mais efficace : des appâts, souvent du maïs, sont disposés à des endroits stratégiques. Les sangliers, attirés par cette nourriture, se retrouvent piégés sous un filet qui s’abat soudainement sur eux, capturant jusqu’à six animaux à la fois. Cette technique de régulation, soutenue par la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), sera mise à l’épreuve autour des exploitations les plus impactées pour évaluer son efficacité.
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Si cette méthode a déjà prouvé son succès dans les Landes, où elle a permis de capturer 1 800 sangliers en un an, son introduction en Charente suscite de grandes attentes.
Une méthode complémentaire, pas une alternative
La régulation des populations de sangliers est un enjeu crucial. Non seulement les dégâts causés aux cultures sont colossaux, mais leur prolifération pose aussi des problèmes de sécurité, avec des collisions fréquentes sur les routes.
Mais ne vous y trompez pas : la capture au filet reste une technique létale, strictement destinée à gérer des populations devenues incontrôlables. Elle n’a pas vocation à remplacer les pratiques cynégétiques traditionnelles, mais à offrir une solution supplémentaire face à une situation d’urgence. Contrairement à ce que ses détracteurs pourraient insinuer, cette méthode de piégeage est une véritable stratégie de régulation (Il est évident que les animaux sont abattus et pas « relâchés dans un sanctuaire de l’amour »).
Dans des zones où la chasse classique peine à contenir les populations de sangliers, cette méthode permet simplement d’apporter une réponse efficace et ciblée.
La Charente, comme d’autres départements avant elle, prend donc des mesures nécessaires pour faire face à une problématique qui dépasse le simple cadre agricole. Et pour les chasseurs comme pour les agriculteurs, c’est une question de survie des cultures, mais aussi de préservation des écosystèmes.
A voir en vidéo :
Curieusement cette fois le filet est une méthode sélective !
Et si jamais, par erreur, on prenait une alouette ?
Bonne remarque ! Adressée au Conseil d’Etat.