Une étudiante de Limoges a reçu le prix Jules Michelet, décerné par la Fondation 30 millions d’amis pour une proposition de réforme relative à l’interdiction de l’utilisation des appelants vivants dans la pratique de la chasse au gibier d’eau. Rassurez-vous tout de suite, celle-ci n’est pas au programme législatif… Il ne s’agit que d’un devoir rendu dans le cadre d’une scolarité… Cependant, rien ne nous empêche de vous révéler les inepties contenues au sein de ce piètre document !
Texte : Benjamin Basset
Qu’on le veuille ou non, que cela nous plaise ou pas, la Fondation 30 Millions d’Amis est bel et bien partenaire du Diplôme Universitaire en droit animalier de l’Université de Limoges.
Ceci n’est pas une surprise, car nous savons bien que l’ensemble des institutions de notre pays sont gangrénées par les animalistes. Oui, chez nous, dans une nation soi-disant égalitaire, les animalistes ont le droit de faire la pluie et le beau temps sur le droit animalier. D’ailleurs, je ne désespère pas qu’un bon matin, on m’annonce que Salah Abdelslam parraine une association laïque et soit décoré pour son amour et sa tolérance envers autrui…
Bref, Sarah Charlat, c’est le nom de la néo-spécialiste limougeaude ayant pondu ce joli texte et reçu une médaille en chocolat, les appelants et leur utilisation, elle connait ça par cœur ! Même que comme référence, elle a choisi le plus éminent et pragmatique naturaliste, écologue, coursier et boulanger (cela dépend des semaines et de l’état de sa cagnotte virtuelle) : Pierre Rigaux !
« Comme le résume le naturaliste Pierre Rigaux, les appelants sont mis dans des situations complètement aberrantes par rapport à leur bien-être minimal, annonce la brave Sarah dans les colonnes du site de la Fondation… »
Wahou ! Là, c’est du lourd et cela donne envie d’aller plus loin… Accrochez-vous, ça pique les yeux !
Connaissez-vous un seul chasseur donnant exclusivement des bouts de pain à ses appelants ?
« Dans ma proposition de réforme, je mets précisément en avant l’absence de dispositions législatives spécifiques relatives aux conditions de détention de ces animaux et à leur usage dans la pratique de la chasse au gibier d’eau : procédés d’attaches non réglementés, aucune surface minimale de l’enclos, précise notre nouvelle amie. Ce manque de cadre réglementaire conduit à de nombreuses dérives, aux dépens de leurs besoins physiologiques et émotionnels. Certains n’ont aucun accès à une mare ; d’autres vivent dans des enclos inondés sans accès à la terre ferme ; d’autres encore ont pour seule nourriture de pauvres morceaux de pain et de l’eau croupie. »
Rire, pleurer ou pleurer de rire ? J’hésite encore… Connaissez-vous un seul chasseur donnant exclusivement des bouts de pain à ses appelants ? Aucun ! Quelles sont ses sources ? Ah oui, pardon, Pierre Rigaux, j’avais déjà oublié… Revenons immédiatement sur les besoins physiologiques et émotionnels… Ayant raté mon CAP en psychiatrie des anatidés, vous m’excuserez de me baser simplement sur du bon sens… Honnêtement, je n’ai jamais vu un seul être vivant malnutri et déprimé, passer la nuit à chanter. Des appelants, pour être efficaces, doivent demeurer dans un état de forme irréprochable. C’est la base même de ce mode de chasse puisqu’il repose sur la capacité des oiseaux captifs à attirer par leurs chants, les oiseaux sauvages. C’est élémentaire, mais ça Pierre Rigaux, bah il a oublié de vous le dire…
« Pratiquée la nuit, cette chasse empêche les appelants, contraints et entravés, d’exprimer leur comportement naturel de nourrissage, reprend l’éminente spécialiste. De plus, ils entendent de force les tirs de fusils responsables de la chute et de la mort de leurs congénères sauvages. »
Outre le fait que je viens d’apprendre que les chasseurs de nuit tiraient au vol, attardons-nous 1 minute sur une nouvelle ineptie… Je vous le donne en mille, arrêtez de mettre du grain de jour dans vos parcs, car nos appelants, ils ne mangent que la nuit… De plus, j’apprends également que les mares de chasse sont dépourvues de toute ressource alimentaire… Mais alors Sarah, que mangent les canards sauvages ? Des bouts de pain ? Non, je déconne, puis je n’ai plus le temps de vous expliquer car je suis parti à la recherche de protections auditives pour mes oiseaux…
Nos appelants ne chantent pas, ils parlent…
« La pratique de cette chasse se fait majoritairement de nuit ou à la passée (NDLR : ah tiens une première vérité) car c’est le moment où les oiseaux migrateurs sont le plus actifs. De ce fait, il est difficile pour les chasseurs de distinguer les oiseaux migrateurs et encore plus d’identifier parmi eux les espèces chassables sans l’aide des animaux utilisés comme appelants vivants. En effet, l’œil de l’appelant, spécialement sélectionné génétiquement dans ce but, sait voir les oiseaux la nuit et dans la pénombre. »
J’ai dû relire 127 fois ces deux phrases pour les comprendre… Donc, après cette longue analyse, je vous annonce que nos appelants parlent et nous indiquent les espèces. Nous, on ne peut pas, car vous savez bien que nous sommes soit aveugles, soit saouls, soit les deux et qu’en passant notre temps sur le terrain et non pas dans un appartement, nous ne savons pas reconnaitre les oiseaux…
– « Tu peux tirer, ce sont des siffleurs, crie Jean-Michel Chipeau, perché sur son plateau. »
– « T’es sûr Jean-Mi ? Je ne voudrais pas faire une bêtise ! »
– « Vas y j’te dis, c’est Muriel Fusi qui me l’a dit… »
Je vous épargne du fait que nous sélectionnerions les oiseaux en leur faisant passer un test oculaire chez un ophtalmo’ et non selon leurs aptitudes à chanter…
« J’aimerais sincèrement que ce travail et cette proposition trouvent un écho au sein des parlementaires et permettent de faire avancer la législation en faveur d’une meilleure protection des animaux utilisés comme appelants vivants dans la pratique de cette chasse, voire à conduire à son interdiction purement et simplement, conclut Rigaulette… »
Ah ben voilà, enfin nous y arrivons… Sarah déteste la chasse et on lui a donné une médaille et un diplôme pour son envie d’entraver via une proposition de loi en carton, une activité rurale pratiquée par de vrais amateurs d’oiseaux… Sarah veut tuer la chasse de nuit, les appelants, mais ne sait pas que c’est la biodiversité ordinaire qu’elle affaiblirait si son torchon venait à être voté… Les oiseaux du jardin ne picoreront plus le grain, le mulot ne fera plus ses petits sous un nichoir, les tourterelles ne boiront plus l’eau propre de nos bassins lors des gros coups de chaleur, tout comme les palombes n’auront plus accès à nos puits de vie lorsque tout est gelé. Tout ça Sarah ne le voit pas, ne le sait pas et s’en fout royalement… Elle est cynégétophobe et malgré son inculture flagrante, elle entend casser du chasseur… Pardonnez-la, je vous en conjure, elle ne sait pas que c’est la biodiversité qu’elle va massacrer !
Les Nouveaux Prédateurs
Comment ils menacent les hommes sans protéger les animaux ?
Un essai engagé qui met en évidence les dérives de l’écologie radicale et des militants antispécistes. Protéger les animaux, leur assurer des conditions de vie décentes, consommer autrement en respectant notre environnement… Qui serait en désaccord avec ces principes fondamentaux ? Mais, on le sait, l’enfer est souvent pavé de bonnes intentions. Aujourd’hui, les activistes antispécistes et les militants écologistes les plus radicaux détournent ces idées partagées par le plus grand nombre. Animés par une idéologie radicale, convaincus que l’intimidation peut remplacer l’échange démocratique, ils imposent, peu à peu, leur vision du « meilleur des mondes ».
« De plus, ils entendent de force les tirs de fusils responsables de la chute et de la mort de leurs congénères sauvages », l’anthropomorphisme dans toute sa splendeur…
« En effet, l’œil de l’appelant, spécialement sélectionné génétiquement dans ce but, sait voir les oiseaux la nuit et dans la pénombre », sur le fond, cette phrase est exceptionnelle de bêtise, sur la forme, il me semble reconnaître le style rapport de stage de 3e. Bref, tous les attributs d’un travail de qualité qui mérite à n’en pas douter une médaille voire une statue en place publique.
Merci pour cet article. J’ai bien ri, mais jaune, sachant que cette vision est partagée par certains membres de nos institutions…
Bizh de Bretagne.
Naturellement,
One Voice n’a aucune chance de voir sa plainte suivie, puisqu’il doit s’agir d’un fake ou que visiblement « pas un seul chasseur » ne traiterait ses appelants de cette façon. C’est pas beau de mentir, toi et l’autre Bassinette.
« One Voice a notamment eu l’occasion de découvrir un lieu de séquestration de colverts, dans l’Yonne, signalé par une sympathisante. Nous allons saisir l’ONCFS pour qu’une enquête soit diligentée sur place. L’enclos est déplorable : situé dans l’obscurité d’un sous-bois, dépourvu des moindres enrichissements et d’un bassin pour se baigner. À l’intérieur, on distingue des abris minuscules en bidons plastiques, quelques égrenoirs et gamelles d’eau croupie, ainsi que de malheureux morceaux de pain au sol. Prostrés dans un coin, à côté du cadavre – ou ce qu’il en reste – de l’un d’entre eux, les canards observent comme une provocation permanente le bel étang dont ils pourraient profiter… S’ils étaient libres, si le monde tournait rond, si certains humains savaient se montrer « humains »»