Quatre chiens de chasse empoisonnés à Saint-Agrève

Chasse Actu
date 25 novembre 2024
author Léa Massey

Quatre chiens de chasse empoisonnés, et des maîtres plongés dans la douleur. La riposte s’organise.

Image d’illustration

Les chasseurs de Saint-Agrève pleurent leurs compagnons, victimes d’une attaque aussi vile que calculée. En dix jours, quatre chiens ont été empoisonnés au raticide, une substance lâchement introduite dans leurs box. Leurs propriétaires, démunis, crient à l’injustice face à cette nouvelle escalade de violence contre leur mode de vie.

« C’est insoutenable : on est impuissant face à ça »

Pascal Faure, 61 ans, président de l’ACCA locale et figure de la chasse aux sangliers, porte le deuil de deux de ses chiens. Parmi eux, Métis, affaibli au point de ne plus se lever. « On sait que nos chiens risquent leur vie face aux sangliers, c’est la chasse. Mais ça ? Du poison dans leurs box ? On ne peut rien faire », confie-t-il, la voix brisée.

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À ses côtés, sa chienne Neige lutte pour sa survie, tandis que le maître multiplie les soins et surveille jour et nuit ses chenils. Mais le mal est fait : le raticide, disséminé avec une froide préméditation, continue de faire des ravages. « On leur consacre nos journées, on partage nos vies avec eux, et voilà comment ça se termine », lâche Pascal, abattu mais pas résigné.

Une haine orchestrée et assumée

Ce n’est pas la première fois que les chasseurs de la région subissent des menaces. Pascal Faure a reçu un courrier glaçant signé d’une « milice anti-chasse ». Le message, truffé d’insultes et d’accusations, faisait référence à des faits similaires survenus à Chanéac, où des chiens de chasse avaient été abattus en pleine battue par des militants animalistes. « Comme à Treynas, on ripostera. En attendant, on remet le poison en place », promettaient-ils.

Face à cette barbarie, la colère gronde à Saint-Agrève. « On ne peut pas prétendre défendre les animaux et empoisonner des chiens », s’indigne un habitant, tandis qu’un autre s’interroge : « Qui peut bien avoir un esprit aussi tordu pour faire ça ? »

Quand les limites sont dépassées

Cet acte ignoble soulève une question fondamentale : jusqu’où iront les détracteurs de la chasse ? « Nous sommes régulièrement diabolisés, mais là, c’est un cap. Tuer nos chiens, c’est tuer une partie de nous-mêmes », explique un chasseur de la région.

Pascal Faure, lui, a décidé de ne pas en rester là. Une plainte a été déposée auprès de la gendarmerie, et la sécurité des chenils a été renforcée par des caméras de surveillance. Mais au-delà de la réponse légale, c’est une bataille morale que la communauté cynégétique s’apprête à mener.

À Saint-Agrève, le climat est lourd, mais une chose est certaine : les chasseurs ne plieront pas. Parce que défendre leurs chiens, c’est aussi défendre leur passion, leur vie, et une part de leur âme.

Chasses Éternelles restera vigilante face à ces attaques et continuera de dénoncer, avec fermeté, ces dérives honteuses d’un activisme qui perd toute humanité.

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10 Commentaires :
  1. Alain
    25/11/24

    Des anti-chasses animalistes qui tueraient des chiens ? Bizarre, ce truc.

    1. MARKK
      25/11/24

      Vous voulez que ce soit qui ?
      Ces empoisonneurs de chiens sont des anti-chasse qui font en plus des menaces et se revendiquent d’une milice anti-chasse.
      Ces gens ont tant de haine pour le genre humain chasseur qu’ils s’attaquent à leurs chiens, ce qui est moins risqué que de s’attaquer aux personnes.
      Pour moi, ce sont, à l’évidence, des anti-chasse animalistes.

      1. Alain
        26/11/24

        Disons que si j’étais un type aigri et en conflit avec des gens de la société de chasse, la présence à proximité de militants anti-chasse extrémistes pourrait me donner des idées de vengeance.
        Aussi, je pourrais être un voisin excédé par les aboiements des chiens et qui… Voir plus haut.
        Etc, etc…
        Ne plongeons pas dans la facilité des soi-disant évidences comme justement le font les anti-chasse extrémistes.

    2. Normand flegmatique
      26/11/24

      Bonjour,
      J’ai connu des gens prêts à tout tant ils ne supportent pas le « bruit », pas antichasse, juste antisociaux……

    3. Faure
      26/11/24

      Soyez pas naïf Mr Mr Alain. C’est le propre à de soit disant écolos radicaux. Ils aiment soit disant les bêtes, SAUF les chiens des chasseurs .
      IL EST CHASSEURS DE SE REBELLER contre ces cons.
      J.M.

      1. Alain
        26/11/24

        Je ne suis pas naïf, justement.
        Corrélation n’est pas causalité, et les apparences sont souvent trompeuses, par conséquent je n’accuse personne sans preuves.
        Habituellement, les « éco-warriors » s’en prennent aux installations et se foutent de blesser voire de tuer des GENS. En revanche, tout animal a plus de valeur à leur yeux que le reste de l’humanité (rappelez-vous Aymeric Caron qui pleurait sur le sort des moustiques alors que le virus ebola tuait les gens par grappes de 10 en Afrique..).
        C’est pourquoi le fait d’empoisonner des chiens… me laisse perplexe, c’est tout.
        A.M.

    4. DEDIEU
      27/11/24

      Je ne vois pas ce qu’il y a de bizarre car ces gens là n’ont aucune morale. D’ailleurs, en définitive, ce sont les chasseurs qui sont visés et l’empoisonnement des chiens a pour but de les empêcher de chasser. Peu importe les moyens pourvu que l’objectif soit atteint !!!

  2. serge
    26/11/24

    Laissez les chiens de chasse en dehors des conflits, ils ne font que ce que l’instinct leur dit. Et très souvent les chiens de chasse sont de braves bêtes, les plus mordeurs sont les chiens de compagnie.

  3. yuydionfe
    26/11/24

    Votre théorie pourrait être valable sauf que 3 chasseurs de Saint Agrève ont fait les frais de cet empoisonnement (propriétaires au pluriel dans le texte), donc à moins qu’ils soient tous voisins c’est peu probable.

  4. SD
    27/11/24

    Il serait bon d’avoir plus de détails. Ne serait-ce tout bêtement pas un bête conflit de voisinage ? Nombreux sont les chasseurs qui « stockent » leurs chiens loin de leur propre habitation et font profiter le voisinage des aboiements. Si le dialogue est impossible, une personne à bout peut malheureusement en arriver là

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