La chasse : l’éternelle coupable

Chasse Actu
date 09 septembre 2024
author Dr Sirius Procyon

Dans son article, La Dépêche est catégorique : « Alors qu’elle se trouvait chez elle, une femme reçoit la balle perdue d’un chasseur dans le front ». La balle se transforme en plomb, le chasseur en « tireur non identifié » et la victime est « légèrement blessée ». Une belle leçon de journalisme putaclic.

Dimanche 8 septembre, une femme a été légèrement blessée par un tir de plomb dans sa propriété en Vendée. Immédiatement, on parle d’un accident de chasse, bien que la saison ne soit pas encore ouverte dans la région, excepté pour certaines espèces comme le sanglier (qu’on ne chasse pas au plomb). On aurait pu penser que « l’accident » se soit produit non loin de la mer où la chasse au canard est ouverte dur le DPM depuis quelques semaines. Eh bien non. Cette histoire se passe bien dans les terres.

Alors une question se pose : pourquoi évoquer la chasse lorsque rien ne prouve qu’il s’agisse d’un chasseur ou d’une arme utilisée pour la chasse ?

Le premier réflexe est de pointer du doigt le chasseur, d’en faire l’éternel coupable, sans même se demander si ce fameux plomb ne pourrait pas provenir d’une carabine à air comprimé ou d’un habitant qui tire avec une 9mm sur une pie. En réalité, de nombreux scénarios sont envisageables.

La chasse au plomb est réservée au petit gibier (hors chevrotine pour le sanglier dans les départements qui l’autorisent…mais pas la Vendée), alors pourquoi évoquer la chasse en pleine période de fermeture ? Il semble que la simple mention d’un projectile de plomb suffise désormais à condamner une pratique qui, rappelons-le, est régie par des lois strictes et encadrée pour garantir la sécurité de tous.

A lire aussi : L’indépendant : cette presse poubelle

Mais ce qui frappe encore plus dans cette affaire, c’est l’empressement d’une certaine presse à invoquer la chasse sans la moindre preuve, simplement pour générer du clic facile. À l’heure du sensationnalisme numérique, où l’indignation attire l’audience, les titres racoleurs se multiplient. Qu’importe la véracité des faits ou la complexité des situations, dès qu’un projectile est tiré, la chasse devient le coupable idéal, comme un réflexe pavlovien qui alimente une polarisation grandissante. Plus besoin de s’attarder sur les détails ou d’attendre les résultats de l’enquête : on dégaine le mot « chasse » et on laisse les commentaires s’enflammer.

Les chiffres, pourtant, sont là pour rappeler une réalité bien plus nuancée : lors de la saison 2023-2024, l’Office français de la biodiversité (OFB) a recensé 98 accidents de chasse, dont 6 décès (tous chasseurs), un bilan historiquement bas.

Les chasseurs n’ont cessé de se professionnaliser, de s’équiper pour limiter les risques et répondre à des normes de sécurité de plus en plus strictes. Mais dans l’imaginaire collectif, le chasseur reste le bouc émissaire idéal, celui qu’on incrimine sans discernement.

L’enquête est ouverte, et l’auteur du tir reste à identifier. Avant de conclure à un accident de chasse, ne serait-il pas judicieux d’attendre les résultats des investigations ? La présomption d’innocence ne s’applique-t-elle pas également aux chasseurs ?

Il est temps de rappeler que la chasse, comme toute activité humaine, comporte des risques. Mais faut-il pour autant la diaboliser à chaque incident impliquant une arme ? Avant de lancer des accusations à l’aveugle, attendons que la vérité éclate. Car si les faits ne permettent pas encore d’incriminer un chasseur, certains, eux, semblent déjà avoir rendu leur verdict, avec la complicité d’une presse avide de clics.

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13 Commentaires :
  1. dutey
    09/09/24

    ma prédiction arrive plus vite que prévu ; déjà le venin commence a coulé et les mauvaises parole avec . courage les chasseurs ne vous laissé pas abattre par une idiotie

  2. titi
    09/09/24

    C’est tout de même assez « drôle » de vous voir critiquer les articles orientés et à charge lorsque vous adoptez la même attitude en symétrie. « La chasse : l’éternelle coupable », peut-on faire plus putaclic et victimaire?
    Si vous tentez d’incarner le sérieux face aux caricatures, tachez au moins de ne pas tomber dans le même écueil.

    1. Jean
      09/09/24

      Titi,chercher l origine d ou a été tiré ce plomb, avec quelle arme avant d accuser sans aucune preuve les chasseurs.me paraît assez normal.

      1. Ta maman
        10/09/24

        Un chasseur bourré ?

        1. Bruckner daniel
          10/09/24

          Il me semblait claire que la chasse au petit gibier n’était pas encore ouverte. Pourquoi un chasseur bourré ? Maman.
          Pourquoi pas un petit jeune qui s’amuse à faire un carton avec son 9 mm( sur cible ) ou un papy qui tire des moineaux qui lui volent des pommes ?

          1. papi
            11/09/24

            un lance pierre fait l’affaire , j’ai été petit et un peu habile avec cet outil dans les mains.

  3. andre
    09/09/24

    titi :je comprend la vérité est tellement dure à admettre pour les idéologistes

  4. Michel DEDIEU
    09/09/24

    Titi : Si cela vous paraît drôle, de reprendre l’analyse faite par un journaliste et de dire la vérité, c’est à dire comment les choses se sont vraiment passées; alors on comprend aisément de quel côté vous vous situez. Moi et ma bande, nous sommes chasseurs et fiers de l’être. Je précise que le journal « la dépêche du midi » oriente systématiquement ses articles contre la chasse et les chasseurs. Un gars de l’Ariège.

  5. X F
    10/09/24

    Comme dans toutes les professions on peut considérer cet article comme une faute professionnelle!!

  6. Bruckner daniel
    10/09/24

    Après les conclusions de l’enquête les résultats doivent aussi être communiqués au public en grande pompe.

  7. Vladimir
    10/09/24

    Malades mentaux sadiques !

    1. Billabong
      11/09/24

      va faire un tour à mykonos

  8. QSaGruPj
    15/09/24

    iICFPsklfey

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