Ce matin, la température a un peu baissé sur le plateau des Mille Vaches. Nous sommes au mois de janvier et nous n’avons pas encore reçu la visite de la neige. Un tout petit saupoudrage en tout début de saison et plus rien, c’est une chose rare à environ 940 mètres d’altitude. Par contre, nous avons eu de la pluie, beaucoup de pluie. Après le début de sécheresse connu sur toute la France c’est un déluge d’eau qui s’est abattu pendant plusieurs semaines et qui a permis de bien humidifier les terrains.
Texte : Richard sur Terre
Flash-back
Indiana, en transe, tire comme un fou sur sa laisse, je le libère et il prend immédiatement la bonne direction. Les deux sonnailles se mettent à enchanter ce coin de nature si calme à son habitude. Au bout de trois minutes, la « Chamonix » d’Indiana ne se fait plus entendre. La petite « Nay » portée par Jet se tait quelques secondes plus tard. J’arrive vers les chiens. Ils sont tous les deux côtes à côtes. J’ai les larmes aux yeux quand la belle prend son envol. Premier arrêt et premier patron pour Jet. Une scène digne des récits de chasse que je lisais quand j’étais plus jeune chez mon grand-père sur ses revues qui me fascinaient. Quel bonheur que me procure cette chasse.
Retour au présent
Chassadapt ? Pas mal…
Visite de Pierre
Sur un autre versant, les chiens rencontrent une émanation sous une ligne électrique. Un arrêt, deux, trois mais rien, nous ne voyons pas un oiseau. Tout à coup les chiens se figent en bordure d’une sapinière. Je m’approche et aperçois enfin la bécasse au sol. Elle est là à un mètre devant les setters. Pierre est à droite mais ne la voit pas. Son auxiliaire du jour n’est toujours pas présent sur la scène et vaque à ses occupations à une trentaine de mètres. Fla, fla, fla… la belle gicle dans les arbres, j’ai juste le temps d’épauler et de lâcher mon premier coup dans le swing. Mes chiens s’élancent en direction de la fuite et fouillent méticuleusement. Nous cherchons avec eux mais ne trouvons pas d’oiseau, ni aucun indice permettant de dire que la bécasse a été touchée. Indiana et Jet reviennent donc au contact mais pas de trace de notre troisième larron.
Chien non chasseur
Je suis encore à quarante mètres quand je vois la long bec prendre son envol en direction de la source. Sur les 600 mètres restant, les chiens me feront voir la bécasse trois fois. A la dernière, alors que les chiens sont à l’arrêt en contrebas, je la vois prendre son envol à une trentaine de mètres d’eux et sortir tranquillement en pleine prairie. Elle coupe la piste forestière et file vers une grande sapinière. Elle semblait tranquille, maitrisant parfaitement sa fuite au nez de ses poursuivants. Peut-être avait-elle compris que je ne souhaitais pas la prélever. J’ai d’ailleurs bien fait. A ce jour, un mois après cette sortie, elle est toujours là et occupe quelques-unes de mes virées.
Heureux dénouement
Les Nouveaux Prédateurs
Comment ils menacent les hommes sans protéger les animaux ?
Un essai engagé qui met en évidence les dérives de l’écologie radicale et des militants antispécistes. Protéger les animaux, leur assurer des conditions de vie décentes, consommer autrement en respectant notre environnement… Qui serait en désaccord avec ces principes fondamentaux ? Mais, on le sait, l’enfer est souvent pavé de bonnes intentions. Aujourd’hui, les activistes antispécistes et les militants écologistes les plus radicaux détournent ces idées partagées par le plus grand nombre. Animés par une idéologie radicale, convaincus que l’intimidation peut remplacer l’échange démocratique, ils imposent, peu à peu, leur vision du “meilleur des mondes”.