Pompiers et chasseurs unissent leurs forces pour prévenir les incendies dans l’Hérault. Une coopération de terrain, concrète, utile. Mais certains, fidèles à leurs indignations pavloviennes, trouveront encore à redire.
Chasseurs et gendarmes, chasseurs et pompiers… Dès que ces mots se retrouvent dans la même phrase, certains montent au créneau. On crie à la dérive sécuritaire, à la milice rurale, à la connivence douteuse. Mais quand les incendies ravagent nos forêts, quand la biodiversité s’effondre, quand les sentiers deviennent impraticables, qui est là ?
En Haute-Corse, une convention « historique » a été signée entre les pompiers et la Fédération des chasseurs pour prévenir les incendies et aménager les espaces naturels sensibles. Brûlages dirigés, entretien des sentiers, surveillance des zones à risque : les chasseurs mettent leur connaissance du terrain au service de la collectivité.
En Gironde, lors des incendies de 2022, les chasseurs ont joué un rôle crucial : vigies 24h/24, ravitaillement des pompiers, accueil des animaux déplacés. Leur mobilisation a été saluée par tous.
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Et dans les Hautes-Pyrénées, une convention entre gendarmes et chasseurs vise à préserver l’environnement, prouvant une fois de plus que ces collaborations sont bénéfiques.
Dans l’Hérault, le SDIS, la préfecture et la fédération des chasseurs viennent de signer une convention inédite. Objectif : lutter ensemble contre les incendies. Oui, ensemble. Pompiers et chasseurs. Ces derniers connaissent les massifs, les pistes, les points d’eau, les zones sensibles. Ils sont souvent les premiers sur place, les premiers témoins. Alors pourquoi ne pas mettre cette présence au service de tous ? C’est ce qu’ils font déjà, naturellement. La convention ne fait que formaliser une évidence.
Cerise sur le képi : ce partenariat vise aussi à susciter des vocations. Parce que oui, dans les zones rurales, les casernes peinent à recruter. Et les chasseurs, souvent bien implantés localement, représentent une ressource précieuse. Volontaire à 50 ans ? Oui, c’est possible. Et c’est même souhaitable, selon les pompiers de l’Hérault. Alors, là aussi, vous allez gueuler ?
Vous allez dénoncer une infiltration de l’État par « le lobby de la chasse » ? Une militarisation de la nature ? Ou allez-vous, pour une fois, reconnaître qu’il y a plus de bon sens et d’intérêt général dans cette coopération que dans toutes vos incantations à la « nature libre » et à la « société désarmée » ?
Pendant que certains fantasment des écosystèmes sans humains, d’autres les entretiennent, les surveillent et les défendent. Pas pour la gloire. Pour éviter que ça crame, pour que ça tienne, pour que ça vive.
Alors, là aussi, vous allez gueuler ? Ou reconnaître que ces partenariats sont des réponses concrètes aux défis de notre époque ?
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