De la prison avec sursis pour un braconnier

Chasse Actu
date 13 juin 2024
author Léa Massey

Hautes Alpes – Un élu local se fait pincer avec 386 pièces de gibier dans son congélateur. 6 mois de prison avec sursis.

Gap, 6 juin 2024 – Le tribunal correctionnel de Gap a fermement condamné ce jeudi 6 juin Jean-Marie Barral, maire de Châteauroux-les-Alpes, et son fils Hervé pour des faits de braconnage. Jean-Marie Barral a été condamné à six mois de prison avec sursis, tandis que son fils Hervé a écopé d’un an de prison avec sursis.

Leur permis de chasser a été révoqué, interdisant à Jean-Marie Barral de le repasser pendant trois ans, et à Hervé, pendant cinq ans. De plus, ils se voient interdits de posséder des armes soumises à autorisation pour des durées respectives de trois et cinq ans. Les autorités ont également confisqué des armes de catégorie B et C en leur possession.

A lire aussi : Interdire la chasse pour lutter contre le braconnage

En plus des peines de prison, les condamnés devront payer plusieurs amendes, dont 1 000 euros pour préjudice écologique et 500 euros au parc national des Écrins.

Ces condamnations surviennent après des faits de braconnage dénoncés en novembre 2023 par une lettre anonyme. Lors de la perquisition qui a suivi, les autorités avaient découvert « 386 pièces de gibier » stockées dans le congélateur du maire, révélant l’ampleur de leurs actes.

Jean-Marie et Hervé Barral ont dix jours pour faire appel de cette décision. Pour l’instant, ils souhaitent évaluer la situation avec leur avocat avant de décider de la suite à donner.

L’ASPAS, partie civile dans ce procès, pense à faire appel de cette condamnation, la trouvant trop clémente à son goût.

Le braconnage, acte illégal et destructeur, porte un préjudice immense à la faune sauvage et aux équilibres écologiques. En ce sens, il est impératif de rappeler que la chasse française, pratiquée de manière responsable et réglementée, est la première victime de telles pratiques illégales. Les chasseurs respectueux des lois voient leur passion entachée par ces agissements délictueux qui nuisent à la réputation de toute une communauté.

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3 Commentaires :
  1. GUILLAUME MARKUS
    13/06/24

    Il y a des maires braconniers qui ne rendent pas service à la chasse, à la biodiversité, en se rendant coupable de braconnage. C’est encore plus grave quand on a un rôle d’autorité.

    Un maire est un agent de sa commune et en même temps un agent de l’Etat avec des prérogatives de police notamment.

    Avec ses obligations et ses devoirs, il aurait fallu pour le maire une sanction plus forte que celle de son fils.

    Chez des amis en Normandie, on entendait des coups de fusils la nuit, en saison et hors saison. C’était un joli coin de campagne vallonnée avec une rivière, des mares, des prés, des arbres, des bovins, des chevaux, des parcelles cultivées. Au bout de quelques années, il n’y avait plus un seul canard alors qu’ils étaient si nombreux, etc…
    Mais nos amis qui avaient été auprès de la mairesse lui déclarer les coups de fusils de nuit, en saison et hors saison, elle leur répondait qu’elle n’avait rien entendu et qu’on ne lui rapportait pas de tels faits. Impossible de n’avoir pas entendu, surtout en saison où on ouvre, impossible de ne pas savoir qu’il n’y avait plus de canards. Son mari était chasseur aussi. Selon nos amis, ce n’était pas lui le braconnier. La mairesse devait le connaître mais fermait les yeux, le protégeait. Bel exemple.

  2. Boulanger
    14/06/24

    6 mois avec sursis…
    De toutes evidence, être élu apporte certains avantages…

  3. Bruckner daniel
    15/06/24

    Aaaah l’ASPAS toujours dans les bons coups. L’argent si argent il y a servira aux procédures contre les chasseurs.
    Dans les affaires de braconnage avérés les jugements sont rarement sévères. Maintenant une hypothèse, quel serait le jugement d’une personne prise en flagrant délit dans le parc de Chambord. Certainement différent.

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